37 Mon cœur lui-même en tremble
et bondit hors de sa place.
2 Écoutez, écoutez le fracas de sa voix,
le grondement qui sort de sa bouche !
3 Son éclair est lâché sous l’étendue des cieux,
il atteint les extrémités de la terre.
4 Derrière lui mugit une voix,
car Dieu tonne de sa voix superbe.
Et il ne retient pas ses foudresg
tant que sa voix retentit.
g « ne retient pas ses foudres » conj. « ne les retient pas » hébr.
5 Oui, Dieu tonne à pleine voix ses merveilles,
il accomplit des œuvres grandioses qui nous dépassent.
6 Quand il dit à la neige : « Tombe sur la terre ! »
aux averses : « Pleuvez dru ! »h
h Après « aux averses », on omet « et aux averses de pluie », dittographie. — « Pleuvez dru » ozzu conj. ; « sa force » uzzô hébr.
7 alors il suspend l’activité des hommes,
pour que chacun reconnaisse là son œuvre.
8 Les animaux regagnent leurs repaires
et s’abritent dans leurs tanières.
9 De la Chambre australe sort l’ouragan
et les vents du nord amènent le froid.i
i La « Chambre australe », cf. 9.9 litt. la « chambre », où est tenu en réserve (cf. 38.22 ; Ps 135.7) l’ouragan, qui est un vent du sud. Les « vents du nord » litt. « les dispersants ».
10 Au souffle de Dieu se forme la glace
et la surface des eaux se durcit.
11 Il charge d’humidité les nuages
et les nuées d’orage diffusent son éclair.
12 Et lui les fait circuler
et préside à leur alternance.j
Ils exécutent en tout ses ordres,
sur la face de son monde terrestre.
j Texte corrigé ; l’hébr. se traduirait litt. « et lui (l’éclair) en cercles tournoyants selon ses directives ».
13 Soit pour châtier les peuples de la terre,
soit pour une œuvre de bonté, il les envoie.k
k « les peuples de la terre » le `ammê ha`areç conj. ; « si (c’est) pour sa terre » ’im le’arçô hébr. — « il les envoie » yoçîam conj. ; « il lui fait trouver » yamçî éhû hébr.
14 Écoute ceci, Job, sans broncher,
et réfléchis aux merveilles de Dieu.
15 Sais-tu comment Dieu leur commande,
et comment sa nuée fait luire l’éclair ?
16 Sais-tu comment il suspend les nuages en équilibre,
prodige d’une science consommée ?
17 Toi, quand tes vêtements sont brûlants
et que la terre se tient immobile sous le vent du sud,
18 peux-tu étendrel comme lui la nue,
durcie comme un miroir de métal fondu ?
l Littéralement « laminer » c’est le mot employé pour le travail du métal, et la racine est la même que celle du « firmament ».
19 Apprends-moi ce qu’il faut lui dire :
mieux vaut ne plus discuter à cause de nos ténèbres.
20 Mes paroles comptent-elles pour lui,
est-il informé des ordres d’un homme ?
21 Un temps la lumière devient invisible,
lorsque les nuages l’obscurcissent ;
puis le vent passe et les balaie,
22 et du nord arrive la clarté.m
Dieu s’entoure d’une splendeur redoutable ;
m « clarté » zôhar conj. ; « l’or » zahab hébr.
23 lui, Shaddaï, nous ne pouvons l’atteindre.
Suprême par la force et l’équité,
maître en justice sans opprimer,
24 il s’impose à la crainte des hommes ;
à lui la vénération de tous les esprits sensés !n
n « à lui la vénération » lô yire’at conj. ; cf. grec ; « il ne voit pas (tous les esprits sensés) » lo’ yire’eh hébr.