38 En ces jours-là, Ezéchias fut atteint d'une maladie mortelle. Esaïe, fils d'Amots, le prophète, vint lui dire : Ainsi parle le SEIGNEUR : Donne tes ordres à ta maison, car tu vas mourir ; tu ne vivras plus. [Esaïe, fils d'Amots 1.1+. – Donne tes ordres... : cf. 2S 17.23. – ta maison : cf. 7.2.]
4 Alors la parole du SEIGNEUR parvint à Esaïe : [Cf. 2R 20.4s, plus détaillé.]
9 Ecrit d'Ezéchias, roi de Juda, lorsqu'il fut malade et survécut à sa maladie. [Ecrit : le mot hébreu ressemble à celui qui est traduit par hymne dans la suscription des Ps 16 ; 56–60. LXX prière. Ce poème (v. 9-20) ne figure pas dans le texte de 2R 20. Sur l'ensemble, cf. Ps 6 ; 30 ; Jon 2.]
10 Je me disais :
quand mes jours sont en repos,
je dois m'en aller
aux portes du séjour des morts.
Je suis privé du reste de mes années ! [quand mes jours sont en repos : autres traductions au milieu de mes jours ; dans l'anéantissement de mes jours. LXX à l'apogée de mes jours. – Je suis privé... : en rattachant le verbe à ce qui précède, certains traduisent je suis assigné aux portes du séjour des morts pour le reste... – Cf. Jb 17.11-13.]
11 Je disais : Je ne verrai plus le SEIGNEUR (Yah),
le SEIGNEUR (Yah), sur la terre des vivants ;
je ne contemplerai plus aucun être humain
parmi les habitants du monde ! [le SEIGNEUR (Yah) : cf. 12.2+. – sur la terre des vivants Ps 27.13+. – du monde : litt. de la cessation. L'expression pourrait désigner le séjour des morts (cf. Ec 9.5s). C'est en intervertissant deux lettres qu'on obtient la leçon du monde (même mot qu'en Ps 17.14 ; 49.2).]
12 Ma demeure est enlevée
et exilée loin de moi,
comme une tente de berger ;
comme un tisserand j'enroule ma vie.
Il m'arrache du métier.
Du jour à la nuit tu m'auras achevé ! [Cf. Jb 6.9n ; 7.6 ; Ec 12.6 ; voir aussi Ps 90.5s ; Jb 14.2. – Ma demeure : autre traduction mon existence (le mot est habituellement traduit par génération). – j'enroule (ou je tranche) ma vie : comme un tisserand une étoffe terminée ; certains modifient légèrement le texte pour lire tu enroules ou tu tranches ; cf. Jr 51.13n ; Ez 7.25n. – du métier ou de la misère.]
13 Je me suis contenu jusqu'au matin ;
comme un lion, il brisait tous mes os,
du jour à la nuit tu m'auras achevé ! [Je me suis contenu... : un ms de Qumrân porte avant le matin je serai réduit à néant. Tg je crie (comme un lion). – lion 31.4 ; Jb 10.16. – brisait tous mes os Ps 51.10.]
14 Je poussais des petits cris comme une hirondelle en voltigeant,
je gémissais comme la colombe ;
misérable, je levais les yeux en haut :
Seigneur, je suis oppressé,
sois mon garant ! [Je poussais des petits cris 8.19n. – en voltigeant : autre traduction plaintive. Certains voient dans le mot hébreu en question le nom d'un deuxième oiseau. – colombe 59.11 ; Ez 7.16 ; Na 2.8. – je levais les yeux en haut Ps 121.1 ; 123.1s. – Seigneur ou, selon certains mss SEIGNEUR (YHWH). – sois mon garant Jb 17.3.]
15 Que dirai-je ? Il m'a répondu,
et c'est lui-même qui a agi.
Je marcherai humblement pendant toutes mes années,
à cause de mon amertume. [Il m'a répondu : autres traductions et (que) me dira-t-il ? ou pour qu'il me réponde. Tg comment parlerai-je et que lui dirai-je ? ou comment parlerai-je ? J'ai dit : ... – Je marcherai humblement : litt. je traînerai, je déambulerai.]
16 Seigneur, c'est par tes bontés que l'on vit,
c'est par elles que je respire encore ;
tu me rétablis, tu me rends à la vie. [Texte hébreu obscur. Litt. (le) Seigneur sur eux, ils vivront et pour tout ce qui est en elles (ou en cela) vie de mon esprit (ou de mon souffle) ; cf. Ps 36.10. – tu me rétablis... Os 6.1s ; Ps 30.3s.]
17 Mon amertume s'est changée en paix.
Toi, tu t'es épris de moi au point de me retirer du gouffre du néant,
car tu as rejeté derrière ton dos tous mes péchés. [amertume s'est changée : jeu d'assonance, en hébreu, mar... mar. – paix Hé 12.11. – tu t'es épris... : autres traductions en t'attachant à ma vie tu l'as arrachée du gouffre... ; tu t'es attaché à me retirer... (ou à retirer ma vie) ; sur les termes correspondants à moi et à vie, cf. Gn 1.20n. – même verbe en Dt 7.7+. – tu as rejeté... mes péchés : cf. 33.24 ; voir aussi 1R 14.9 ; Ez 23.35 ; Né 9.26.]
18 Car ce n'est pas le séjour des morts qui te célébrera,
ce n'est pas la mort qui te louera ;
ceux qui descendent dans le gouffre n'espèrent plus rien de
ta loyauté. [Ps 6.6 ; 30.10 ; 88.6,11-13 ; 115.17s ; Ec 9.10. Cf. Baruch 2.17 : « Ce ne sont pas les morts dans l'Hadès, eux dont le souffle fut retiré des entrailles, qui rendront gloire et justice au Seigneur. » – n'espèrent : même verbe en Ps 104.27 ; 119.166 ; 145.15 ; 146.5. – ta loyauté ou ta vérité ; de même au v. 19.]
19 Le vivant, le vivant, c'est celui-là qui te célèbre,
comme moi aujourd'hui ;
le père fait connaître aux fils ta loyauté. [Ps 119.175 ; 146.2. – père / fils Dt 4.9 ; Ps 78.3-7.]
20 Le SEIGNEUR m'a sauvé !
Nous ferons résonner mes instruments,
tous les jours de notre vie,
à la maison du SEIGNEUR. [m'a sauvé : litt. pour me sauver, ce qui pourrait aussi justifier d'autres traductions : puisque tu m'as sauvé, nous ferons... ; sauve-moi, et nous ferons... Cf. 12.2. – mes instruments (Ps 33.3) ou mes mélodies. Le grec a partout la première personne du singulier, le syriaque la première du pluriel. – à (litt. sur ou près de) la maison du SEIGNEUR 37.1.]
21 Esaïe avait dit : Qu'on apporte un gâteau de figues sèches et qu'on l'applique sur l'ulcère ; et Ezéchias vivra. [2R 20.7. – et Ezéchias vivra : litt. et il vivra.]