Segond 21 – Ésaïe 38
Maladie et guérison d’Ezéchias
(2R 20.1-11) 2Ch 32.24; 1S 2.6
38 A cette époque-là, Ezéchias fut atteint d’une maladie mortelle. Le prophète Esaïe, fils d’Amots, vint le trouver et lui annonça : «Voici ce que dit l’Eternel : Donne tes ordres à ta famille, car tu vas mourir, tu ne vivras plus.» [Texte similaire en 2R 20.1-11. A cette époque : litt. dans ces jours. Atteint d’une maladie mortelle : litt. malade pour mourir. Famille : litt. maison.]
2 Ezéchias tourna le visage contre le mur et fit cette prière à l’Eternel : 3 «Eternel, souviens-toi que j’ai marché devant toi dans la vérité, avec un cœur intègre, et que j’ai fait ce qui est bien à tes yeux!» Puis il pleura abondamment. [Dans la vérité : ou avec fidélité.]
4 Alors la parole de l’Eternel fut adressée à Esaïe : 5 «Va annoncer à Ezéchias : ‘Voici ce que dit l’Eternel, le Dieu de ton ancêtre David : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes. J’ajoute quinze années à ta vie. [Annoncer : litt. et tu diras. Ancêtre : litt. père. Ta vie : litt. tes jours.] 6 Je te délivrerai, de même que cette ville, du roi d’Assyrie. Je protégerai cette ville. [Du roi : litt. de la paume du roi.] 7 Voici pour toi, de la part de l’Eternel, le signe qu’il accomplira la parole qu’il a prononcée : 8 je vais faire reculer l’ombre des marches qui est descendue sur l’escalier d’Achaz, et ce grâce au soleil. Je vais la faire reculer de 10 marches.’» Et le soleil recula de 10 marches sur l’escalier où il était déjà descendu. [Marches : ou degrés (sur un cadran solaire). Qui est descendue : texte massor.; Sept. «(marches) que le soleil a descendues». L’escalier d’Achaz : ou le cadran solaire d’Achaz, litt. les marches (ou degrés) d’Achaz, texte massor.; 1QIsa «les marches de la chambre haute d’Achaz». Et ce grâce au soleil : litt. dans le soleil, texte massor.; 1QIsa «avec le soleil» ou «(je vais faire reculer) le soleil». Je vais la faire reculer : litt. en arrière. Recula… il était déjà descendu : texte massor.; Sept. «remonta… l’ombre était (déjà) descendue».]
Jon 2.2-10; Ps 30.2ss
9 Poème d’Ezéchias, le roi de Juda, sur sa maladie et son rétablissement. [Poème d’Ezéchias : litt. écrit pour Ezéchias, texte massor.; Sept. «prière d’Ezéchias»; Vulg. «écrit d’Ezéchias». Ce texte est absent du récit de 2R 20. Sur sa… rétablissement : litt. dans son fait d’être malade si bien qu’il revécut de sa maladie.]
10 «Je disais : ‘Au beau milieu de mon existence, je dois passer par les portes du séjour des morts. Je suis privé du reste de mes années!’ [Au beau milieu de mon existence : litt. dans le repos de mes jours.] 11 Je disais : ‘Je ne verrai plus l’Eternel, l’Eternel, sur la terre des vivants. Je ne pourrai plus regarder aucun homme en compagnie des habitants du monde!’ [L’Eternel, l’Eternel : héb. Yah Yah. Du monde : litt. de la cessation (c.-à-d. probablement le monde des morts; targ. & plusieurs mss héb. intervertissent deux lettres par rapport au texte massor. et peuvent se traduire «de l’existence» ou «du monde»).] 12 Mon habitation était enlevée et transportée loin de moi comme une tente de berger. Pareil à un tisserand, j’arrivais au bout du rouleau de ma vie. Il m’arrachait à la chaîne de tissage. Avant la nuit tu en aurais fini avec moi! [Mon habitation : ou mon existence; même mot que «génération». J’arrivais au bout du rouleau de : une légère modification du texte héb. permet de lire «j’enroulais» ou «je tranchais». A la chaîne de tissage : ou du métier. Avant la nuit : ou dans la période entre le jour et la nuit, litt. du jour jusqu’à la nuit (idem v. 13).]
13 »Je me suis retenu jusqu’au matin, mais pareil à un lion, il brisait tous mes os. Avant la nuit tu m’aurais achevé! [Je me suis retenu… pareil : texte massor. de sens incertain; targ. «je crie… comme»; 1QIsa «je serai réduit à rien… comme» (sens incertain); Sept. «… comme»; Vulg. «j’espérais… comme».] 14 Je poussais des petits cris, tel une hirondelle en train de voltiger, je gémissais comme une colombe. Mes yeux se levaient, épuisés, vers le ciel : ‘Seigneur, je suis accablé, porte-toi garant pour moi!’ [En train de voltiger : sens incertain, peut-être le nom d’un autre oiseau.]
15 »Que dire? Il m’a parlé, et c’est lui-même qui a agi. Je marcherai humblement jusqu’au terme de mes années, à cause de l’amertume dont j’ai fait preuve. [Que dire… parlé : ou que dirai-je pour qu’il me parle. C’est lui-même qui a agi : litt. lui, il a fait. A cause de : ou au-dessus de ou après. Dont j’ai fait preuve : litt. de mon âme.] 16 Seigneur, c’est par tes bontés que l’on vit, c’est grâce à elles que j’ai encore un souffle de vie. Tu m’as restauré, tu m’as fait revivre. [C’est par… vit : ou tel est le devoir de ceux qui vivent, litt. sur eux ils vivront. C’est grâce… de vie : litt. pour tout (ce qui est) en elles, vies de mon souffle (ou esprit). M’as restauré : litt. me restaureras.] 17 Mon amertume même s’est changée en bien-être. Tu m’as aimé au point de me retirer de la fosse de la destruction, car tu as jeté derrière toi tous mes péchés. [Bien-être : ou paix. Tu m’as aimé au point de me retirer de : ou tu t’es attaché à retirer mon âme de. As jeté derrière toi : ou n’as pas tenu compte de, litt. as envoyé derrière ton dos.]
18 »Ce n’est pas le séjour des morts qui te célébrera, ce n’est pas la mort qui te louera. Ceux qui sont descendus dans la tombe n’espèrent plus en ta fidélité. [Tombe : litt. citerne.] 19 C’est le vivant, oui, c’est le vivant qui te célèbre, comme moi aujourd’hui, et c’est le père qui fait connaître ta fidélité à ses enfants. [Fidélité : ou solidité. A ses enfants : litt. aux fils.]
20 »Eternel, puisque tu m’as sauvé, nous ferons résonner les cordes de nos instruments, tous les jours de notre vie, près de la maison de l’Eternel.» [Eternel… sauvé : litt. Eternel pour me sauver.]
21 Esaïe avait dit : «Qu’on apporte un gâteau aux figues, qu’on l’étale sur l’ulcère et Ezéchias vivra.» 22 Quant à Ezéchias, il avait dit : «Quel est le signe que je pourrai monter à la maison de l’Eternel?»