39 La neuvième année de Sédécias, roi de Juda, le dixième mois,w Nabuchodonosor, roi de Babylone, vint attaquer Jérusalem avec toute son armée et ils en firent le siège.
v Le texte de ce passage est formé d’éléments disparates mal raccordés entre eux. 38.28 et 39.4-13 manquent en grec. Il semble qu’à la biographie primitive de Jérémie, 38.28 ; 39.3, 14, on ait ajouté d’abord 39.1-2, récit du siège depuis le début jusqu’à l’ouverture de la brèche, qui reprend 2 R 25.1-4 (52.4-7) et se trouve aussi dans le grec ; puis 39.4-10, qui raconte la fin du règne et ses conséquences en abrégeant 2 R 25.4, 7, 9-12 (52.7-16) ; et 39.11-13, qui donne des détails sur la libération du prophète.
w Décembre 589 — janvier 588, fin de la 9e année de Sédécias.
x Juin—juillet 587.
3 Tous les officiers du roi de Babylone, ayant fait leur entrée, établirent leurs quartiers à la porte du Milieu : Nergalsaréser, Samgar-Nébo, Sar-Sekim, haut dignitaire, Nergalsaréser, grand mage, et tous les autres officiers du roi de Babylone.y
y V. difficile ; le texte semble troublé ; la répétition du nom de Nergalsaréser est suspecte, le « haut dignitaire » (litt. « grand eunuque », mais le terme a souvent le sens large de fonctionnaire de la cour) s’appelle Nebushazbân au v. 13. D’autre part, les noms de Samgar-Nebo et Sar-Sekim, qui n’apparaissent qu’ici, sont douteux. On a proposé de corriger Samgar en « prince de Sin-Magir » (d’après une liste babylonienne) et Nebo en « Nebushazbân », ainsi que de supprimer Sar-Sekim (qui pouvait être un titre, doublet de « haut fonctionnaire ») et l’une des mentions de Nergalsaréser. Mais ces corrections, qui donneraient plus de cohérence à tout ce passage, n’ont aucun appui textuel.
4 Dès qu’ils les virent, Sédécias, roi de Juda, et tous ses guerriers s’enfuirent et sortirent de la ville, de nuit, vers le jardin du roi, par la porte entre les deux murs ; ils prirent le chemin de la Araba.z
z « Ils prirent » syr., Vulg., cf. 52.7 ; l’hébr. a le sing. — Le jardin du roi est près de la piscine de Siloé, cf. Ne 3.15 ; 2 R 25.4, au sud-est de Jérusalem. La Araba (litt. « steppe ») est la dépression du Jourdain au sud de la mer Morte, jusqu’au golfe d’Aqaba ; ici, plus généralement, c’est la région, « steppe » ou « plaine », voisine de la mer Morte, cf. v. 5.
a Ribla, aujourd’hui Rablé, à 75 km au sud de Hamat, aujourd’hui Hama, ville syrienne sur l’Oronte.
b Littéralement « les maisons du peuple » syr. ; « la maison du peuple » hébr. ; peut-être faudrait-il lire « la Maison (de Yahvé et les maisons) du peuple », en accord avec 52.13 et 2 R 25.9.
c « des artisans » conj. d’après 52.15 ; « du peuple » hébr., qui ajoute « qui avait été laissé ».
11 Au sujet de Jérémie, Nabuchodonosor, roi de Babylone, avait donné cet ordre à Nebuzaradân, commandant de la garde :
13 Il avait confié cette missiond à (Nebuzaradân, commandant de la garde,) Nebushazbân, haut dignitaire, Nergalsaréser, grand mage, et tous les officiers du roi de Babylone.
d Trad. incertaine litt. « il envoya », mais il faut peut-être comprendre « Nebuzaradân... Nebushazbân, etc. ... envoyèrent (des gens) ». Ce serait un raccord maladroit avec le v. 14 qui devait primitivement faire suite au v. 3. — Nebuzaradân n’entra en réalité à Jérusalem qu’un mois après la chute de la ville, cf. 2 R 25.8.
14 — Ils envoyèrent des gens pour tirer Jérémie de la cour de garde et le confièrent à Godolias, fils d’Ahiqam, fils de Shaphân, pour le conduire à la maison, et il demeura au milieu du peuple.
15 Tandis que Jérémie était enfermé dans la cour de garde, la parole de Yahvé lui avait été adressée en ces termes :
e Ce passage se rattache à 38.13.