39 Sais-tu quand les bouquetinsc font leurs petits ?
As-tu observé des biches en travail ?
c Les bouquetins et les biches sont choisis parce que leur reproduction échappe à toute observation, de même que celle des autruches ne respecte aucune prudence, v. 14 cependant Dieu veille à la conservation de l’espèce.
2 Combien de mois dure leur gestation,
quelle est l’époque de leur délivrance ?
3 Alors elles s’accroupissent pour mettre bas,
elles se débarrassent de leurs portées.
4 Et quand leurs petits ont pris des forces et grandi,
ils partent dans le désert et ne reviennent plus près d’elles.
5 Qui a lâché l’onagre en liberté,
délié la corde de l’âne sauvage ?
6 À lui, j’ai donné la steppe pour demeure,
la plaine salée pour habitat.
7 Il se rit du tumulte des villes
et n’entend pas l’ânier vociférer.
8 Il explore les montagnes, son pâturage,
à la recherche de toute verdure.
9 Le bœuf sauvage voudra-t-il te servir,
passer la nuit chez toi devant la crèche ?
10 Attacheras-tu un bœuf par une corde au sillon,
hersera-t-il les vallons derrière toi ?d
d C’est-à-dire « Pourras-tu l’obliger à labourer ? »
11 Peux-tu compter sur sa force très grande
et lui laisser la peine de tes travaux ?
12 Seras-tu assuré de son retour,
pour amasser ton grain sur ton aire ?
13 e L’aile de l’autruche bat allègrement,
et que n’a-t-elle le pennage de la cigogne et du faucon ?f
e Toute la section sur l’autruche, vv. 13-18, manque dans le grec et est parfois considérée comme une addition.
f « faucon », neç conj. ; « plumage », noçah, hébr.
14 Elle abandonne à terre ses œufs,
les confie à la chaleur du sol.
15 Elle oublie qu’un pied peut les fouler,
une bête sauvage les écraser.
16 Dure pour ses petits comme pour des étrangers,
d’une peine inutile elle ne s’inquiète pas.
17 C’est que Dieu l’a privée de sagesse,
ne lui a point départi l’intelligence.
18 Mais sitôt qu’elle se dresse et se soulève,
elle défie le cheval et son cavalier.
19 Donnes-tu au cheval la bravoure,g
revêts-tu son cou d’une crinière ?
g Le cheval est ici la monture du guerrier.
20 Le fais-tu bondir comme la sauterelle ?
Son hennissement altier répand la terreur.
21 Il piaffe de joie dans le vallon,
avec vigueur il s’élance au-devant des armes.
22 Il se moque de la peur et ne craint rien,
il ne recule pas devant l’épée.
23 Sur lui résonnent le carquois,
la lance étincelante et le javelot.
24 Frémissant d’impatience, il dévore l’espace ;
il ne se tient plus quand sonne la trompette ;
25 à chaque coup de trompette, il crie : Héah !
Il flaire de loin la bataille,
la voix tonnante des chefs et le cri de guerre.
26 Est-ce avec ton discernement que le faucon prend son vol,
qu’il déploie ses ailes vers le sud ?h
h Les migrations saisonnières des oiseaux, manifestation de la sagesse instinctive qui leur est communiquée par le Créateur.
27 Sur ton ordre que l’aigle s’élève
et place son nid dans les hauteurs ?
28 Il fait du rocher son habitat nocturne,
d’un pic rocheux sa forteresse.
29 Il guette de là sa proie
et ses yeux de loin l’aperçoivent.
30 Ses petits lapent le sang,
où il y a des tués, il est là.