4 Moi, Neboukadnetsar, je vivais tranquille dans ma maison et heureux dans mon palais.
Au milieu de la terre un arbre d'une grande hauteur.
8 Cet arbre était grand et fort,
Sa cime atteignait le ciel,
Et on le voyait des extrémités de toute la terre.
9 Son feuillage était beau,
Et ses fruits abondants ;
Il portait de la nourriture pour tous ;
Sous lui, les bêtes des champs trouvaient de l'ombre ;
Dans ses branches, habitaient les oiseaux du ciel,
Et tout être vivant tirait de lui sa nourriture.
10 Dans les visions de mon esprit, que j'avais sur mon lit, je regardais, et voici :
Un des saints qui veillent descendit des cieux.
11 Il cria avec force et parla ainsi :
Abattez l'arbre, et coupez ses branches ;
Arrachez le feuillage, et dispersez les fruits ;
Que les bêtes fuient de dessous,
Et les oiseaux du milieu de ses branches !
12 Mais laissez en terre le tronc avec ses racines,
Dans des chaînes de fer et de bronze,
Parmi l'herbe des champs.
Qu'il soit trempé de la rosée du ciel,
Et qu'il ait, comme les bêtes, l'herbe de la terre pour partage.
13 Son coeur d'homme sera changé,
Et un coeur de bête lui sera donné ;
Et sept temps passeront sur lui.
14 Cette sentence est un décret de ceux qui veillent,
Cette résolution est un ordre des saints,
Afin que les vivants sachent que le Très-Haut domine sur (toute) royauté humaine,
Qu'il la donne à qui il lui plaît,
Et qu'il y élève le dernier des hommes.
15 Voilà le rêve que j'ai eu, moi, le roi Neboukadnetsar. Toi, Beltchatsar, dis-moi l'explication, puisque tous les sages de mon royaume ne peuvent me faire connaître cette explication ; toi, tu le peux, car tu as en toi l'esprit des dieux saints.
16 Alors Daniel, nommé Beltchatsar, fut un moment stupéfait, et ses pensées l'épouvantaient. Le roi reprit et dit : Beltchatsar, que le rêve et l'explication ne t'épouvantent pas ! Et Beltchatsar répondit : Mon seigneur, que le rêve soit pour tes ennemis, et son explication pour tes adversaires !
25 Tout cela s'accomplit sur le roi Neboukadnetsar.
31 Après le temps marqué, moi, Neboukadnetsar, je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. J'ai béni le Très-Haut, j'ai loué et glorifié celui qui vit éternellement, celui dont la domination est une domination éternelle, et dont le règne subsiste de génération en génération.