4 Moi, Nabuchodonosor, je vivais tranquille dans ma maison et heureux dans mon palais.
Au milieu de la terre, un arbre très haut. [Cf. Es 10.33–11.1 ; Ez 17.3-10,22-24 ; 31.3-9.]
8 Cet arbre était grand et fort,
sa cime atteignait le ciel,
et on le voyait de toutes les extrémités de la terre.
9 Son feuillage était beau
et ses fruits abondants ;
il portait de la nourriture pour tous ;
sous lui, les bêtes sauvages trouvaient de l'ombre ;
dans ses branches habitaient les oiseaux du ciel,
et tout être vivant tirait de lui sa nourriture. [oiseaux du ciel Mt 13.31s//.]
10 Voici ce que je vis, dans les visions de mon esprit, pendant que j'étais sur mon lit : un veilleur, un saint, descendit du ciel. [un veilleur, un saint : cf. v. 14,20 ; 8.13 ; Za 14.5 ; Ps 89.6 ; Jb 5.1 ; 1 Hénoch 12.2 (à propos d'Hénoch enlevé au ciel) : « Ses travaux étaient avec les Veilleurs, et ses jours (s'écoulaient) avec les Saints. »]
Abattez l'arbre, et coupez ses branches ;
arrachez son feuillage, et dispersez ses fruits ;
que les bêtes fuient son abri,
et les oiseaux ses branches !
12 Mais laissez en terre la souche avec ses racines,
dans des chaînes de fer et de bronze,
au milieu de l'herbe des champs.
Qu'il soit trempé de la rosée du ciel,
et qu'il ait, comme les bêtes, l'herbe de la terre pour partage. [la souche... : litt. la souche de ses racines, de même dans la suite.]
13 Son cœur d'homme sera changé,
et un cœur de bête lui sera donné ;
et sept temps passeront sur lui. [Son cœur d'homme sera changé... : c.-à-d. il perdra la raison ; autre traduction son cœur s'éloignera des hommes (cf. v. 29) ; voir aussi 7.4. – sept temps (même mot que 2.21n) : c.-à-d. sept années, cf. v. 20 ; 7.25n ; 12.7 ; Ap 12.14.]
14 Cette sentence est un décret des veilleurs,
cette résolution est un ordre des saints,
afin que les vivants sachent que le Très-Haut est maître de la royauté des hommes, qu'il la donne à qui il veut, et qu'il peut y élever le dernier des hommes. [veilleurs / saints v. 10n. – le Très-Haut est maître... : cf. 2.44 ; Jr 27.5 ; Jb 36.7. – le dernier des hommes 1S 2.8 ; Lc 1.52.]
16 Alors Daniel, nommé Belteshatsar, fut un moment stupéfait ; ses pensées l'épouvantaient. Le roi reprit : Belteshatsar, que le rêve et l'interprétation ne t'épouvantent pas ! Belteshatsar répondit : Mon seigneur, que le rêve soit pour tes ennemis, et son interprétation pour tes adversaires !
25 Tout cela arriva au roi Nabuchodonosor.
31 Après le temps marqué, moi, Nabuchodonosor, je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. Je bénis le Très-Haut, je louai et glorifiai celui qui est vivant pour toujours,
dont la domination durera toujours
et dont le règne subsiste de génération en génération. [Après le temps marqué : litt. à la fin des jours ; cf. v. 13. – la raison : litt. ma connaissance, de même au v. 33. – Voir bénédiction. – celui qui est vivant pour toujours ou éternellement, 6.27 ; 12.7 ; Ap 1.18 ; 10.5s. – de génération en génération Ex 3.15 ; Dt 32.7 ; Es 34.10,17 ; 51.8 ; Ps 33.11 ; 45.18 ; 85.6 ; Pr 27.24.]
32 Tous les habitants de la terre comptent pour rien ;
il agit comme il lui plaît
avec l'armée du ciel et avec les habitants de la terre,
et il n'y a personne qui lui résiste
et lui dise : Que fais-tu ? [Cf. Es 40.15-17. – l'armée du ciel : cf. Gn 2.1. – qui lui résiste : litt. qui frappe dans (ou avec, contre) sa main ; on pourrait aussi comprendre : qui puisse lever la main contre lui. – Que fais-tu ? Es 45.9 ; Jb 9.12 ; Rm 9.20.]
33 A ce moment, la raison me revint ; l'honneur de ma royauté, ma magnificence et ma splendeur me furent rendus, mes conseillers et mes grands me réclamèrent ; je fus rétabli dans ma royauté, et ma grandeur ne fit que s'accroître.