Nouvelle Bible Segond – Hébreux 4
4 Craignons donc, tant que subsiste la promesse d'entrer dans son repos, que l'un de vous ne semble l'avoir manquée. [Voir crainte. – promesse d'entrer 3.11 ; cf. Nb 14.31. – ne semble : autres traductions ne pense, ne se trouve ; le verbe grec est ambigu. – l'avoir manquée ou s'en être privé (même verbe en 12.15) ; autre traduction être venu trop tard.]2 Car la bonne nouvelle nous a été annoncée tout aussi bien qu'à eux. Mais la parole qu'ils ont entendue ne leur a servi de rien, car ils n'étaient pas unis par la foi à ceux qui l'ont entendue. [la bonne nouvelle ou l'Evangile v. 6. – à eux Nb 13.30 ; 14.7-9 ; Dt 1.21,29. – car ils... : certains mss portent car elle (la parole) ne s'est pas unie à la foi chez ceux qui l'ont entendue, c.-à-d. ceux qui l'ont entendue ne l'ont pas reçue avec foi ; cf. 3.12+ ; Rm 10.16.]3 En effet, nous qui sommes venus à la foi, nous entrons dans le repos dont il a dit :
J'ai donc juré dans ma colère :
En aucun cas ils n'entreront dans mon repos !
Ses œuvres étaient cependant faites depuis la fondation du monde ; [3.11n ; Ps 95.11. – il (Dieu ? David ?) ou elle (l'Ecriture ?) a dit : de même v. 4. – Ses œuvres : litt. les œuvres.]4 en effet, il a dit quelque part, à propos du septième jour : Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres le septième jour. [Et Dieu... Gn 2.2.]5 Et encore dans ce passage : En aucun cas ils n'entreront dans mon repos ! [encore ou de nouveau : cf. v. 7 ; 1.6n. – En aucun cas... Ps 95.11.]6 Ainsi, puisqu'il est réservé à certains d'y entrer, et que ceux qui avaient reçu les premiers cette bonne nouvelle n'y entrèrent pas, à cause de leur refus d'obéir, [3.19. – refus d'obéir : cf. 3.18 ; même terme v. 11.]7 il institue encore un jour – « aujourd'hui » – en disant bien longtemps après, par David, comme il a été dit plus haut :
Aujourd'hui, si vous entendez sa voix,
ne vous obstinez pas. [3.7s. – institue : autres traductions arrête, détermine, cf. Ac 2.23n. – par David : autre traduction en David ; l'expression pourrait signifier dans le psaume (le Ps 95 est attribué à David dans LXX ; cf. Rm 11.2n) ; cf. Hé 7.28n. – comme il a été dit plus haut : autre traduction possible comme il a été dit d'avance.]
8 En effet, si Josué leur avait donné le repos, il n'aurait pas, après, parlé d'un autre jour. [Josué : le nom est identique à celui de Jésus dans le texte grec (cf. v. 14) ; voir aussi Dt 31.7 ; Jos 21.44 ; 22.4 ; 23.1. – un autre jour v. 7 ; 10.25.]9 Il reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. [un repos sabbatique : autre traduction une observance sabbatique ; le terme correspondant, dérivé du mot habituellement traduit par sabbat, n'apparaît qu'ici dans le N.T.]10 Car celui qui est entré dans son repos se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes. [celui qui est entré : cf. v. 14 ; 9.24 ; 10.11-13 ; Ap 14.13.]
11 Empressons-nous donc d'entrer dans ce repos-là, pour que personne ne tombe de la même manière, en refusant d'obéir. [3.18. – manière : le même mot est traduit par copie en 8.5 ; 9.23 ; autre traduction ne tombe en refusant d'obéir (v. 6+) de la même manière.]12 Car la parole de Dieu est vivante, agissante, plus acérée qu'aucune épée à deux tranchants ; elle pénètre jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des mœlles ; elle est juge des sentiments et des pensées du cœur. [vivante 1P 1.23s. – agissante : un terme apparenté est traduit par être à l'œuvre en 1Th 2.13. – épée Es 49.2+ ; Ep 6.17. – à deux tranchants Ap 1.16n. – âme / esprit (Esprit ?) : certains voient ici une allusion à une distinction naturel / spirituel ; voir cependant 6.19 ; 10.38s ; 12.3n ; 13.17n ; voir 1Co 2.14n ; 15.44n-46 ; 1Th 5.23n. Quoi qu'il en soit, le sens général du passage (rien n'échappe à la puissance révélatrice de la parole de Dieu, cf. v. 13) ne fait pas de doute. – elle est juge : le terme grec, qui n'apparaît qu'ici dans le N.T., a donné notre mot critique ; cf. Jn 12.48. – du cœur Jr 17.10 ; 1Co 4.5.]13 Il n'est pas de création qui échappe à son regard : tout est mis à nu et offert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. [à son regard : le mot grec traduit par parole au v. 12 étant du masculin, on peut aussi bien comprendre au regard de la parole que au regard de Dieu ; de même, à la fin du v., on pourrait traduire aux yeux (ou au regard) de celle à qui nous devons rendre compte (litt. nous avons la parole ; expressions analogues en Lc 16.2+ ; Rm 14.12) ; cf. 1 Hénoch 9.5 : « C'est toi (Dieu) qui as fait toutes choses et qui détiens toute autorité, tout est devant toi visible et découvert, tu vois tout et rien ne peut t'être caché. » – offert : litt. terrassé ; le verbe grec est apparenté à un terme qui signifie cou ou nuque (et qui a donné notre mot trachée) ; certains l'interprètent ici dans le sens de pris à la gorge, c.-à-d. vaincu, à la merci, d'autres dans le sens d'ouvert, déployé.]
Jésus, grand prêtre compatissant
14 Puisque nous avons un grand prêtre qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, restons attachés à ce que nous reconnaissons publiquement. [grand prêtre 2.17+. – traversé les cieux 7.26 ; cf. 8.1 ; 9.24 ; 1R 8.27-39 ; Ps 8.2 ; 11.4 ; 113.4 ; voir aussi Ep 4.10. – Jésus : cf. v. 8n. – le Fils (1.2n) de Dieu 6.6 ; 7.3 ; 10.29. – ce que nous reconnaissons publiquement : litt. (l'acte de) reconnaissance ou la confession 3.1n.]15 Car nous n'avons pas un grand prêtre insensible à nos faiblesses ; il a été soumis, sans péché, à des épreuves en tous points semblables. [insensible à : litt. incapable de compatir à, de même 10.34 ; cf. 5.2 ; 1P 3.8. – soumis... à des épreuves ou à des tentations 2.17-18+. – sans péché 7.26 ; 9.14 ; Jn 8.46 ; 2Co 5.21 ; 1Jn 3.5 ; cf. Psaumes de Salomon 17.36 : « Pur de tout péché, il régnera sur un peuple immense. Il reprendra les princes et détruira les pécheurs par son verbe puissant. » – en tous points semblables Rm 8.3+.]16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, pour obtenir compassion et trouver grâce, en vue d'un secours opportun. [Approchons-nous 10.22 ; cf. 7.25 ; 11.6 ; 12.22. – assurance 3.6+. – Voir grâce.]