4 Alors Jésus fut emmené par l'Esprit au désert, pour être mis à l'épreuve par le diable. [Esprit Ac 8.29,39. – mis à l'épreuve ou tenté ; c'est une autre forme du même verbe qui est traduite par tentateur au v. 3 ; un verbe apparenté et souvent équivalent est rendu par provoquer au v. 7 ; cf. 6.13 ; 16.1 ; 19.3 ; 22.18,35 ; 26.41 ; Hé 2.18 ; 4.15. – diable : voir démon, diable, Satan.]
L'être humain ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. [Dt 8.3 ; cf. Mt 4.11n ; voir aussi Pr 9.1ss ; Sagesse 16.26 : « Par là (le fléau de la grêle opposé au don de la manne, dans le récit de l'Exode), tes fils que tu as aimés, Seigneur, devaient apprendre que ce n'est pas la production de fruits qui nourrit l'homme, mais bien ta parole qui fait subsister ceux qui croient en toi. » Le Pasteur d'Hermas, Sim. IX,11,8 : « De quoi as-tu dîné, dit-il ? – J'ai dîné, Seigneur, dis-je, des paroles du Seigneur, toute la nuit. »]
5 Le diable l'emmena dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple [ville sainte Né 11.1. – haut : le mot grec signifie petite aile, rebord. On ignore quelle partie du temple est désignée : certains pensent qu'il s'agit du faîte d'une de ses portes. Une tradition juive difficile à dater est ainsi rapportée (Midrash Pesiqta 36) : « Quand le Roi, le Messie, se révélera, il viendra se tenir sur le toit du temple. »]
Il donnera à ses anges des ordres à ton sujet,
et ils te porteront sur leurs mains,
de peur que ton pied ne heurte une pierre. [Ps 91.11s.]
7 Jésus lui dit : Il est aussi écrit :
Tu ne provoqueras pas le Seigneur, ton Dieu. [V.1n ; Dt 6.16 ; cf. Ex 17.2-7 ; Nb 14.22 ; Ps 78.18 ; 95.8s.]
8 Le diable l'emmena encore sur une montagne très haute, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, [Cf. Dt 3.27 ; 34.1 ; Ap 21.10. Voir gloire.]
C'est devant le Seigneur, ton Dieu, que tu te prosterneras, et c'est à lui seul que tu rendras un culte. [Va-t'en, Satan ! 16.23 ; cf. 12.26n. – C'est devant... Dt 6.13 ; 10.20 ; 1S 7.3. Au lieu de c'est à lui seul que tu rendras un culte on pourrait traduire tu le serviras, lui seul ; mais le verbe, à connotation religieuse (cf. Lc 1.74), diffère de celui qui est traduit par servir au v. 11.]
11 Alors le diable le laissa, et des anges vinrent le servir.[diable Jc 4.7 ; 1P 5.9. – servir est probablement à prendre ici dans un sens concret, comme dans servir à table (8.15) ; même verbe en 20.28 ; 25.44 (se mettre au service de) ; 27.55 ; cf. 20.26n ; 26.53 ; Mc 1.13 ; voir aussi 1R 19.5ss ; Lc 22.43 ; Jn 1.51 ; Hé 1.6,14.]
Mc 1.14-15 ; Lc 4.14-15 ; cf. Jn 4.1-3,43-46
12 Lorsqu'il eut appris que Jean avait été livré, Jésus se retira en Galilée. [livré (c.-à-d., en l'occurrence, arrêté et emprisonné) 17.22 ; 26.2 ; 27.2,18,26 ; cf. Lc 3.20 ; Ac 4.28. – Jésus se retira : litt. il se retira 2.12ss,22 ; 12.15 ; 14.13 ; 15.21. – Galilée v. 23,25 ; 2.22n ; 3.13 ; 28.16.]
15 Terre de Zabulon et terre de Nephtali,
route de la mer, au-delà du Jourdain,
Galilée des nations, [Es 8.23n. – au-delà ou de l'autre côté du Jourdain : la même expression désigne ailleurs la Transjordanie, c.-à-d. la région à l'est du Jourdain (cf. v. 25 ; 19.1n). – nations ou non-Juifs, païens ; le terme correspondant est celui par lequel les Juifs désignaient les non-Juifs ; cf. 6.32 ; 10.5 ; 12.21 ; 20.25 ; 24.9,14 ; 25.32 ; 28.19 ; voir aussi 5.47 ; Ac 10.45n.]
16 le peuple assis dans les ténèbres
a vu une grande lumière,
et sur ceux qui étaient assis dans le pays,
dans l'ombre de la mort,
une lumière s'est levée. [Es 9.1. – assis : autre traduction qui habitait ; même possibilité pour ceux qui étaient assis (qui habitaient).]
17 Dès lors Jésus commença à proclamer : Changez radicalement, car le règne des cieux s'est approché ![Dès lors : cf. 16.21. – Changez radicalement... 3.2n ; 12.28.]
Mc 1.16-20 ; cf. Lc 5.1-11 ; Jn 1.35-51
18 Comme il marchait au bord de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, celui qu'on appelle Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer – car ils étaient pêcheurs. [Jn 21.3 ; cf. Am 7.14.]
23 Il parcourait toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la bonne nouvelle du Règne et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple.[parcourait... 9.35 ; 11.1 ; cf. Jn 18.20 ; Ac 10.38. – leurs synagogues 9.35 ; 10.17 ; 12.9 ; 13.54 ; 23.34 ; Mc 1.39 ; Lc 4.15. – bonne nouvelle (le terme a donné notre mot évangile) du Règne (ou royaume) de Dieu 9.35 ; 24.14 ; 26.13 ; cf. 11.5// ; Es 61.1-3. – guérissant 8.7n.]
24 Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amenait tous ceux qui souffraient, en proie à toutes sortes de maladies et de tourments – démoniaques, lunatiques, paralytiques – et il les guérit. [Sa renommée ou ce qu'on entendait dire de lui, cf. 14.1 ; voir aussi 9.25+. – démoniaques (c.-à-d. possédés par un démon) 8.16,28. – lunatiques : ces malades (épileptiques ?) étaient considérés comme influencés par les phases de la lune. Ils pouvaient aussi être regardés comme démoniaques (cf. 17.15, seule autre occurrence du mot ; voir aussi Ps 121.6). – paralytiques 9.2. – guérit : voir 8.7n,17.]