Nouvelle Bible Segond – Néhémie 4
4 Mais Sanballat, Tobiya, les Arabes, les Ammonites et les Ashdodites furent très fâchés d'apprendre que la réparation des murailles de Jérusalem avançait et qu'on commençait à reboucher les brèches. [Ce v. désigne les quatre provinces perses de Transeuphratène qui entouraient Juda : Samarie (Sanballat, 2.10n) au nord, l'Arabie (les Arabes, cf. 2.19n) au sud, la Transjordanie (Ammonites) à l'est et la Philistie (Ashdodites) à l'ouest (cf. 13.23s). – la réparation... avançait : l'expression hébraïque évoque la cicatrisation d'une plaie ; Jr 8.22n ; de même en 2Ch 24.13.]2 Ils conspirèrent tous ensemble pour venir attaquer Jérusalem et lui causer du dommage. [lui : le pronom hébreu est masculin, alors qu'on se réfère habituellement à une ville au féminin ; il pourrait désigner Néhémie. Certains modifient légèrement le texte hébreu pour lire pour me (ou pour nous) causer du dommage.]
3 Mais nous avons prié notre Dieu, et à cause d'eux nous avons mis en place une garde jour et nuit pour nous défendre contre eux. [pour nous défendre : sous-entendu dans le texte.]4 Cependant Juda disait :
Les forces des porteurs vacillent,
les décombres sont considérables ;
nous ne parviendrons jamais à bâtir la muraille. [En hébreu ce verset est rythmé comme une lamentation ; il s'agit sans doute d'un proverbe ou d'un chant. Voir 3.38. – porteurs : un terme apparenté est traduit par fardeaux au v. 11. – vacillent : litt. trébuchent, cf. Ps 31.11 ; Lm 1.14. – les décombres : litt. la poussière.]
5 Et nos adversaires disaient : Ils ne sauront et ne verront rien jusqu'à ce que nous arrivions au milieu d'eux ; nous les tuerons, et nous ferons ainsi cesser l'ouvrage. 6 Or les Judéens qui habitaient près d'eux vinrent dix fois nous avertir : De tous les lieux d'où vous reviendrez, venez vers nous ! [les Judéens... : cf. v. 16n. – dix fois Gn 31.7,41 ; Nb 14.22 ; Jb 19.3 ; Dn 1.20. – De tous les lieux... : phrase obscure ; la traduction, conjecturale, suppose un appel au secours des Judéens de Jérusalem à ceux de la campagne ; LXX ils montent contre nous de tous côtés (les ennemis) ; certains modifient le texte hébreu traditionnel pour lire de tous les lieux qu'ils habitent, ils montent contre nous ou, en rattachant à la première partie : vinrent... nous avertir des mauvais desseins qu'ils nourrissaient contre nous.]7 C'est pourquoi je plaçai, dans les enfoncements derrière la muraille et aux endroits découverts, le peuple, clan par clan, avec épées, lances et arcs. [je plaçai, dans les enfoncements : texte obscur, que certains modifient pour lire je plaçai des lanciers derrière la muraille... – aux endroits découverts : traduction incertaine ; le même terme est rendu par nu en Ez 24.7s ; 26.4,14 (mais un mot très proche est traduit par lieux arides en Ps 68.7) ; le texte hébreu répète ensuite et je plaçai ou je postai, comme au début du v. – épées, lances et arcs : litt. leurs épées, leurs lances et leurs arcs.]8 Je regardai, je me levai et je dis aux notables, aux magistrats et au reste du peuple : N'ayez pas peur d'eux ! Souvenez-vous du Seigneur, qui est grand et redoutable, et combattez pour vos frères, vos fils et vos filles, vos femmes et vos maisons ! [Je regardai : autre traduction je vis (leur peur). – aux notables... 2.16+. – Souvenez-vous Ps 42.7n. – grand et redoutable 1.5+.]
Néhémie arme ceux qui travaillent
9 Lorsque nos ennemis apprirent que nous étions avertis, et que Dieu avait fait échouer leur projet, nous retournâmes tous à la muraille, chacun à son ouvrage. [Dieu avait fait échouer leur projet : cf. 2S 15.34 ; 17.14 ; Es 8.10 ; 14.27 ; Ps 33.10 ; Jb 5.12s ; Esd 4.5. Certains supposent qu'ensuite le texte portait, à l'origine ils y ont renoncé, et nous sommes tous retournés...]10 A partir de ce jour-là, la moitié de mes serviteurs travaillait à l'ouvrage, et l'autre moitié tenait les lances, les boucliers, les arcs et les cuirasses. Les chefs étaient derrière toute la maison de Juda. [mes serviteurs v. 17 ; 5.10,16 ; 13.19. – étaient derrière toute la maison... : on pourrait comprendre, concrètement : se tenaient derrière les murailles ou, plus abstraitement, soutenaient le peuple ; ou encore, en rattachant au début du v. 11 (ainsi LXX et Vg) : soutenaient ceux de la maison de Juda qui bâtissaient la muraille.]11 Ceux qui bâtissaient la muraille et ceux qui portaient ou chargeaient les fardeaux travaillaient d'une main et tenaient l'arme de l'autre ; [ceux qui portaient ou chargeaient... : ou, d'après LXX, ceux qui portaient les fardeaux tout en étant armés ; cf. v. 4 ; 1R 5.29n. – arme v. 17n.]12 les bâtisseurs avaient chacun son épée à la ceinture, et ils bâtissaient ainsi. Celui qui sonnait de la trompe se tenait près de moi. [avaient... : litt. chacun (était) ceint de son épée sur ses reins.]13 Je dis aux notables, aux magistrats et au reste du peuple : L'ouvrage est considérable et étendu, et nous sommes dispersés sur la muraille, éloignés les uns des autres. 14 Rassemblez-vous auprès de nous, au lieu où vous entendrez le son de la trompe ; notre Dieu combattra pour nous. [Cf. Ex 14.14 ; Dt 1.30 ; 3.22 ; 20.4 ; 2Ch 20.15ss.]15 C'est ainsi que nous poursuivions l'ouvrage, la moitié d'entre nous la lance à la main depuis le lever de l'aurore jusqu'à l'apparition des étoiles. [la moitié d'entre nous : litt. la moitié d'entre eux ; cf. v. 10.]16 Dans ce même temps, je dis encore au peuple : Que chacun passe la nuit dans Jérusalem avec son serviteur ; ils monteront la garde pour nous la nuit, et le jour ils travailleront. [avec son serviteur : certains modifient le texte hébreu traditionnel pour lire comme mes serviteurs. – la nuit... : par ces mots, Néhémie semble ordonner aux Judéens qui n'habitent pas Jérusalem d'y demeurer pendant la durée des travaux.]17 Et nous ne quittions pas nos vêtements, ni moi, ni mes frères, ni mes serviteurs, ni les hommes de garde qui me suivaient ; chacun n'avait que ses armes et de l'eau. [chacun n'avait que ses armes et de l'eau : texte obscur, que certains interprètent et personne ne les jetait (les vêtements) dans l'eau (pour les laver ?) ou chacun ne les ôtait que pour l'eau (des ablutions rituelles ?). D'autres modifient légèrement le texte hébreu traditionnel pour lire chacun n'avait que son arme dans sa main droite, le mot traduit par arme étant dérivé du verbe jeter et désignant de toute évidence une arme de jet, lance ou javelot (même terme en 2Ch 23.10 ; 32.5). La fin du v. est omise par LXX.]