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Bible de Jérusalem – Philippiens 4

4 Ainsi donc, mes frères bien-aimés et tant désirés, ma joie et ma couronne, tenez bon de la sorte, dans le Seigneur, mes bien-aimés.

Derniers conseils.u

2 J’exhorte Évodie comme j’exhorte Syntychè à vivre en bonne intelligence dans le Seigneur.

u 4.2-9 est la suite de 3.1 ; voir introduction.

3 Et toi de ton côté, Syzyge, vrai « compagnon »,v je te demande de leur venir en aide : car elles m’ont assisté dans la lutte pour l’Évangile, en même temps que Clément et mes autres collaborateurs, dont les noms sont écrits au livre de vie.

v Le nom de Syzyge signifie « collègue », « compagnon ». Jeu de mots sur un nom comme en Phm 10-11.

4 Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous. 5 Que votre modération soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. 6 N’entretenez aucun souci ; mais en tout besoin recourez à l’oraison et à la prière, pénétrées d’action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu. 7 Alors la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, prendra sous sa garde vos cœurs et vos pensées,w dans le Christ Jésus.

w Var « vos corps ».

8 Enfin, frères, tout ce qu’il y a de vrai, de noble, de juste, de pur, d’aimable, d’honorable, tout ce qu’il peut y avoir de bon dans la vertu et la louangex humaines, voilà ce qui doit vous préoccuper.y

x Add. « de la science » ou « de la discipline » (Vulg.).

y Paul recommande, v. 8, un idéal de conduite dont tous les termes étaient courants chez les moralistes grecs de son temps (c’est la seule fois qu’il emploie le mot de « vertu », cf. Sg 4.1 ; 5.13), mais il invite, v. 9, à le mettre en pratique suivant les enseignements et surtout l’exemple qu’il en a donnés, 3.17 ; cf. 2 Th 3.7.

9 Ce que vous avez appris, reçu, entendu de moi et constaté en moi, voilà ce que vous devez pratiquer. Alors le Dieu de la paix sera avec vous.

Remerciements pour les secours envoyés.z

10 J’ai eu grande joie dans le Seigneur à voir enfin refleurir votre intérêt pour moi ; il était bien toujours vivant, mais vous ne trouviez pas d’occasion.

z Dans cette section Paul remercie les Philippiens de l’avoir aidé financièrement. Il se montre si profondément reconnaisssant qu’on s’attendrait à voir ce sentiment déjà manifesté plus tôt dans la lettre. Or on ne trouve auparavant que deux allusions, 1.5 ; 2.30, qui laissent supposer que les expéditeurs ont déjà été remerciés. C’est pourquoi 4.10-20 est considéré comme une première lettre de Paul aux Philippiens.

11 Ce n’est pas mon dénuement qui m’inspire ces paroles ; j’ai appris en effet à me suffire en toute occasion. 12 Je sais me priver comme je sais être à l’aise. En tout temps et de toutes manières, je me suis initié à la satiété comme à la faim, à l’abondance comme au dénuement. 13 Je puis tout en Celuia qui me rend fort.

a Var. « en le Christ ».

14 Cependant vous avez bien fait de prendre part à mon épreuve. 15 Vous le savez vous-mêmes, Philippiens : dans les débuts de l’Évangile, quand je quittai la Macédoine, aucune Église ne m’assista par mode de contributions pécuniaires ;b vous fûtes les seuls,

b Paul n’acceptait l’aide financière d’une communauté qu’après l’avoir quittée, 1 Co 9.1-8.

16 vous qui, dès mon séjour à Thessalonique, m’avez envoyé, et par deux fois, ce dont j’avais besoin. 17 Ce n’est pas que je recherche les dons ; ce que je recherche, c’est le bénéfice qui s’augmente à votre actif. 18 Pour le moment j’ai tout ce qu’il faut, et même plus qu’il ne faut, je suis comblé, depuis qu’Épaphrodite m’a remis votre offrande, parfum de bonne odeur, sacrifice que Dieu reçoit et trouve agréable. 19 En retour mon Dieu comblerac tous vos besoins, selon sa richesse, avec magnificence, dans le Christ Jésus.

c Var. (Vulg.) « puisse mon Dieu combler ».

20 Gloire à ce Dieu, notre Père, dans les siècles des siècles ! Amen.

Salutations et souhait final.

21 Saluez chacun des saints dans le Christ Jésus. Les frères qui sont avec moi vous saluent. 22 Tous les saintsd vous saluent, surtout ceux de la Maison de César.e

d Tous les chrétiens de la ville où Paul écrit.

e L’expression a un sens très large ; elle peut désigner tout le personnel employé au service de l’empereur, tant à Rome que dans les grandes villes de l’empire.

23 La grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit !f

f Add. « Amen ».

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