41 Deux ans après, il advint que Pharaon eut un songe : il se tenait près du Nil
k Ce récit continue le précédent et vient de la même tradition élohiste, mais il y mêle, surtout à partir du v. 33, les restes d’une tradition parallèle, la yahviste.
5 Il se rendormit et eut un second songe : sept épis montaient d’une même tige, gros et beaux.
8 Au matin, l’esprit troublé, Pharaon fit appeler tous les magiciens et tous les sages d’Égypte et il leur raconta le songe qu’il avait eu, mais personne ne put l’expliquer à Pharaon.l
l L’Égypte était la terre des magiciens et des sages, Ex 7.11, 22 ; 8.1 ; 1 R 5.10 ; Isa 19.11-13, mais leur science est éclipsée par celle que Dieu dispense aux siens. Le thème se retrouve dans l’histoire de Moïse, Ex 7-8. Cf. dans un autre cadre Dn 2.
13 Et juste comme il nous l’avait expliqué, ainsi arriva-t-il : je fus rétabli dans mon emploi et l’autre fut pendu. »
14 Alors Pharaon fit appeler Joseph, et on l’amena en hâte de la prison. Il se rasa, changea de vêtements et se présenta devant Pharaon.
17 Alors Pharaon parla ainsi à Joseph : « Dans mon songe, il me semblait que je me tenais sur la rive du Nil.
25 Joseph dit à Pharaon : « Le Pharaon n’a fait qu’un seul songe : Dieu a annoncé à Pharaon ce qu’il va accomplir.
m « grêles » versions ; « vides » hébr.
30 puis leur succéderont sept années de famine et on oubliera toute l’abondance dans le pays d’Égypte ; la famine épuisera le pays
33 « Maintenant, que Pharaon discerne un homme intelligent et sage et qu’il l’établisse sur le pays d’Égypte.
37 Le discours plut à Pharaon et à tous ses officiers
43 Il le fit monter sur le meilleur char qu’il avait après le sien et on criait devant lui « Abrek ».n Ainsi fut-il établi sur tout le pays d’Égypte.
n L’auteur se représente cette investiture d’après ce qu’il a entendu dire de la cour d’Égypte Joseph devient le vizir d’Égypte ; sans autre supérieur que le Pharaon, il régit sa maison qui est le siège de l’administration, il détient le sceau royal. Les coureurs qui précèdent son char d’honneur crient « Abrek », qui peut s’expliquer par l’égyptien ib-r-k « ton cœur à toi », « attention ».
44 Pharaon dit à Joseph : « Je suis Pharaon, mais sans ta permission personne ne lèvera la main ni le pied dans tout le pays d’Égypte. »
o Noms égyptiens Çophnat Panéah = « Dieu dit il est vivant », Asnat = « Appartenant à la déesse Neith », Potiphéra, même nom que Potiphar de 37.36 = « Don de Râ » (le dieu solaire). Le beau-père de Joseph est prêtre d’On = Héliopolis, centre du culte solaire, dont le sacerdoce avait un rôle politique important. Joseph est allié à la plus haute noblesse d’Égypte. Mais ces types de noms ne sont pas attestés avant les XXe et XXIe dynasties. Ils sont le produit de l’érudition de l’auteur.
46 Joseph avait trente ans lorsqu’il se présenta devant Pharaon, roi d’Égypte, et Joseph quitta la présence de Pharaon et parcourut tout le pays d’Égypte.
p « où il y eut abondance » sam., grec ; « qu’il y eut » hébr.
50 Avant que vînt l’année de la famine, il naquit à Joseph deux fils que lui donna Asnat, fille de Poti-Phéra, prêtre d’On.
q Le nom de Manassé, en hébr. Menashsheh, est expliqué par nashshanî « il m’a fait oublier », celui d’Éphraïm par hiphranî « il m’a rendu fécond ».
53 Alors prirent fin les sept années d’abondance qu’il y eut au pays d’Égypte
54 et commencèrent à venir les sept années de famine, comme l’avait dit Joseph. Il y avait famine dans tous les pays, mais il y avait du pain dans tout le pays d’Égypte.
r « tous les magasins à blé » grec, syr. ; « tout ce qui était en eux » hébr. — « et vendit » conj. ; « et acheta » hébr.