Segond 21 – Job 41
41 »Tout espoir de le vaincre est trompeur. A son seul aspect n’est-on pas terrassé? [1-26 : Correspond à 40.2841.25 dans d’autres versions. Tout espoir de le vaincre : litt. son attente, texte massor. & Vulg.; var. quelques mss héb. «mon attente»; un ms héb. «ton attente». A son… terrassé : litt. est-ce que même vers son apparition il est jeté au loin.] 2 Si personne n’est assez courageux pour l’exciter, qui donc pourrait me résister en face? [Si… l’exciter : litt. pas cruel car (ou quand) il le réveille (texte de quelques mss héb.; texte massor. «il se réveille»). Qui donc… en face : litt. et qui lui se tiendra devant moi (texte massor., Sept., syr. & Vulg.; var. nombreux mss héb. «devant lui»).] 3 Qui m’a donné le premier pour que je le paie en retour? Tout ce qui est sous le ciel m’appartient. [Qui… retour : cité en Rm 11.35. Donné… retour : litt. devancé et je restituerai. Tout… m’appartient : litt. sous tous les cieux à moi lui.]
4 »Je veux encore parler de ses membres, de sa puissance et de la beauté de sa constitution. [Veux encore parler : litt. ne tairai pas, ketiv, Sept. & Vulg.; qeré «tairai pour lui». Sa puissance : litt. la parole de sa puissance.] 5 Qui l’a dépouillé de son habit? Qui pourra pénétrer entre ses mâchoires? [L’a dépouillé : litt. a découvert le visage. Entre ses mâchoires : litt. dans le double de son mors.] 6 Qui a ouvert les portes de sa gueule? Autour de ses dents, c’est la terreur! 7 Ses fiers et puissants boucliers sont étroitement et solidement liés. [Ses… boucliers : litt. fierté les puissants (ou tubes) des boucliers; probable allusion aux écailles. Une légère modification de l’héb. permet de lire «dos» au lieu de fierté. Sont… liés : litt. fermé sceau étroit.] 8 Ils sont si serrés que l’air ne passe pas entre eux. [Ils sont si serrés que : litt. un dans un ils s’approchent et.] 9 Collés l’un contre l’autre, ils sont imbriqués, inséparables. [L’un contre l’autre : litt. un homme à son frère. Sont… inséparables : litt. se capturent et ne se séparent pas.]
10 »Ses éternuements dégagent de la lumière; ses yeux sont pareils aux paupières de l’aurore. 11 Des flammes jaillissent de sa bouche, des étincelles de feu s’en échappent. 12 Une fumée sort de ses narines, comme d’une marmite qui bout ou d’un chaudron surchauffé. [Qui bout : litt. soufflée. Ou d’un chaudron surchauffé : ou sur des joncs.] 13 Son souffle allume des charbons, de sa gueule sort une flamme. [Souffle : litt. âme ou gosier.] 14 La force se loge dans son cou. Devant lui on bondit d’épouvante. [On bondit d’épouvante : litt. bondit l’épouvante.]
15 »Les éléments de son corps tiennent solidement ensemble, comme coulés d’une pièce, inébranlables. [Les éléments… ensemble : litt. les parties tombantes de sa chair sont collées. Comme… pièce : litt. (c’est) versé (avec l’image du métal fondu, ou pressé) sur lui.] 16 Son cœur est aussi résistant que la pierre, aussi résistant que la pierre de meule du bas. [Aussi résistant que : litt. versé comme (image du métal fondu). Pierre de meule du bas : on écrasait le blé entre deux meules; celle du bas, fixe, devait être particulièrement solide.] 17 Quand il se lève, les plus puissants ont peur et s’enfuient, affolés. [Quand il se lève : litt. à partir de son élévation. Les plus puissants : litt. les béliers ou les dieux. S’enfuient, affolés : litt. (à partir) de brisures ils se mettent hors d’atteinte.] 18 L’approcher avec l’épée est inefficace, tout comme avec la lance, le javelot et la cuirasse. [Est inefficace : litt. elle ne se lève (ou ne tient) pas. La cuirasse : d’après Sept. & Vulg.; certains y voient une autre arme offensive.] 19 A ses yeux, le fer n’est que de la paille et le bronze du bois pourri. [A ses… que : litt. il considère le fer pour.] 20 La flèche ne le fait pas fuir, les pierres de la fronde sont des brins de paille pour lui. [La flèche : litt. le fils de l’arc. Sont… lui : litt. sont tournées pour lui pour chaume.] 21 Il ne voit dans la massue qu’un brin de paille, il rit au sifflement du javelot.
22 »Sous son ventre se trouvent des pointes aiguës : on dirait une herse qu’il traîne sur de la vase. [Sous son ventre : litt. sous lui. On dirait… traîne : litt. il étend une herse.] 23 Il fait bouillonner le fond de la mer comme une marmite, il l’agite comme un vase rempli de parfum. 24 Il laisse après lui un sentier lumineux, les flots prennent une teinte blanche. [Laisse… un sentier lumineux : litt. éclaire… un sentier. Les flots… blanche : litt. il pense l’abîme pour cheveux blancs.] 25 Sur la terre personne n’est son maître; il a été créé pour n’éprouver aucune peur. [Terre : litt. poussière. Son maître : litt. son dominant ou son égal.] 26 Il défie tout ce qui est grand, il est le roi des plus fiers animaux.» [Défie : litt. regarde. Des… animaux : litt. sur tous les fils de dignité.]