42 Job répondit au SEIGNEUR :
2 Je sais que tu peux tout,
et qu'aucune pensée ne t'échappe. [aucune pensée ne t'échappe : autre traduction rien ne t'empêche de réaliser tes projets ; tournure comparable en Gn 11.6n ; cf. Mt 19.26 ; Lc 1.37.]
3 – Qui est celui qui, sans connaissance, assombrit mes projets ? –
Ainsi j'ai parlé, sans comprendre,
de choses étonnantes qui me dépassent et que je ne connais pas. [Qui est celui... 38.2. C'est vraisemblablement Job qui cite les paroles de Dieu, de même au v. 4. – assombrit 6.16n ; 28.21n. – qui me dépassent 11.5s.]
4 – Ecoute, je te prie ; moi, je parlerai ;
je t'interrogerai, et tu m'instruiras. – [38.3.]
5 Mon oreille avait entendu parler de toi ;
maintenant mon œil t'a vu. [Mon oreille... : litt. à écoute d'oreille (== par ouï-dire) je t'ai entendu, expression analogue en Ps 18.45n ; voir aussi Nb 14.15 ; Dt 2.25 ; Es 66.19 ; Na 3.19 ; Ha 3.2. – mon œil t'a vu 19.27+.]
6 C'est pourquoi je renonce :
je me repens sur la poussière et la cendre. [je renonce : traduction incertaine ; le verbe hébreu est traduit le plus souvent par rejeter, mépriser ; son emploi ici, sans complément, ressemble à celui de 7.16n ; 34.33n. Autres traductions classiques je me condamne, je me rétracte ou, selon un autre sens possible de la racine hébraïque correspondante, je me dissous ; mais on pourrait aussi comprendre je (te) rejette. – je me repens : le verbe est habituellement traduit par regretter (Nb 23.19+) ; autre traduction je me console, cf. v. 11. – poussière / cendre 2.8,12 ; Dn 9.3.]
7 Après que le SEIGNEUR eut dit cela à Job, le SEIGNEUR dit à Eliphaz le Témanite : Je suis en colère contre toi et tes deux amis, parce que vous n'avez pas parlé de moi correctement, comme l'a fait Job, mon serviteur. [vous n'avez pas parlé de moi correctement : autres traductions vous n'avez rien dit de valable à mon sujet ; vous n'avez rien dit qui puisse tenir devant moi ; cf. 6.28-30 ; 13.7-10 ; 17.4 ; 27.4+. – Job, mon serviteur 1.7 ; 2.3.]
10 Le SEIGNEUR rétablit la situation de Job, quand celui-ci eut prié pour ses amis ; le SEIGNEUR lui accorda le double de tout ce qu'il avait eu. [rétablit la situation : sur la formule hébraïque correspondante, voir Dt 30.3n ; Jr 29.14n ; Ez 16.53n ; Ps 126.1n,4. – quand celui-ci eut prié : autres traductions tandis qu'il priait ; parce qu'il priait. – lui accorda... : litt. ajouta au double tout ce qui était à Job ; 5.11+ ; 8.7 ; Dt 30.3-5 ; Ps 90.15.]
16 Job vécut encore cent quarante ans après cela ; il vit ses fils et les fils de ses fils jusqu'à la quatrième génération. [jusqu'à la quatrième génération : litt. quatre générations. Cf. Gn 50.23.]
17 Puis Job mourut, âgé et rassasié de jours. [5.26 ; cf. Gn 25.8. LXX ajoute : il est écrit qu'il se relèvera avec ceux que le Seigneur relève. D'après le livre syriaque, il vivait au pays d'Ausis, à la frontière d'Edom et de l'Arabie, et il portait précédemment le nom de Yobab (cf. Gn 36.33). Il avait pris pour femme une Arabe et avait engendré un fils du nom d'Ennon. Lui-même était le fils de Zaré, son père, l'un des fils d'Esaü, et de Bosorra, sa mère ; il était descendant d'Abraham à la cinquième génération. Or voici les rois qui régnèrent en Edom, où lui aussi a dominé : d'abord Balak, fils de Beor, le nom de sa ville étant Dennaba ; après Balak, Yobab qui fut appelé Job ; après lui, Asom, le gouverneur du pays de Témân ; après lui Adad, fils de Barad, qui a détruit Madiân dans les plaines de Moab, le nom de sa ville étant Gethaïm. Quant aux amis qui vinrent le voir, ce sont Eliphaz [fils de Sophân (ou Sophar)], d'entre les fils d'Esaü, roi des Témanites ; Bildad, fils d'Ammon [fils de Khobar], chef des Sauhites ; Sophar, roi des Minéens (ou Maonites, 2.11n).]