42 Du chef de chœur. Poème. Des fils de Coré. [Ce psaume et le suivant semblent avoir formé un seul et même poème (32.1n), rythmé par la récurrence d'un refrain (v. 6+). – Des fils de Coré (hébreu Qora) 42–49 ; 84–85 ; 87–88 ; cf. Gn 36.5ss ; Ex 6.21,24 ; Nb 16 ; 26.11,58 ; 1Ch 2.43 ; 6.7,22 ; 9.19 ; 26.1,19 ; 2Ch 20.19.]
2 Comme une biche qui soupire sur le lit du torrent,
ainsi je soupire après toi, ô Dieu ! [soupire ou languit, brame ; cf. Jl 1.20. – sur le lit du torrent (à sec) : autre traduction après les torrents ; cf. 18.16n. – je soupire : autre traduction mon âme soupire ; cf. 6.4n.]
3 J'ai soif de Dieu, du Dieu vivant :
quand irai-je paraître devant Dieu ? [J'ai (ou mon âme a ; cf. 6.4n) soif de Dieu 36.10 ; 63.2 ; 84.3 ; 143.6 ; Jn 4.10-14 ; 7.37s ; 19.28. – de Dieu (hébreu 'Elohim, Gn 1.1n), du Dieu (hébreu 'El, de même aux v. 9s ; cf. Gn 21.33n). – paraître... : quelques mss hébreux et des versions anciennes portent verrai-je la face de Dieu, ce qui correspond à une autre vocalisation des mêmes lettres en hébreu ; cf. 11.7 ; 17.15 ; 27.4 ; 63.3 ; voir aussi 84.8n ; Ex 23.15,17 ; 24.11 ; 33.20 ; Es 1.12 ; Ap 22.4.]
4 Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit,
alors qu'on me dit sans cesse :
Où est ton Dieu ? [ma nourriture : litt. mon pain ; cf. 80.6 ; 102.10. – sans cesse : litt. tout le jour. – Où est ton Dieu v. 11 ; 79.10 ; 115.2 ; Jl 2.17 ; Mi 7.10 ; Ml 2.17 ; cf. 2R 18.34.]
5 Voici pourtant ce dont je veux me souvenir, quand je me répands sur moi-même :
je marchais avec la foule
et je m'avançais avec elle jusqu'à la maison de Dieu,
dans les cris de joie et de reconnaissance
d'une multitude en fête. [me souvenir 77.6ss ; 103.2. – quand je me répands... : litt. et répandre sur moi mon être ou ma vie, mon âme (Gn 1.20n) ; cf. Ps 6.4n ; 62.9 ; 102.1n ; 142.3ns ; 1S 1.15 ; Jb 30.16n ; Lm 2.12n,19. – je marchais... : traduction conjecturale ; d'après des versions anciennes, certains modifient légèrement le texte hébreu traditionnel pour lire j'entrais (cf. 100.4 ; 118.19s) dans la hutte magnifique, dans la maison de Dieu (cf. 27.4-5n ; 76.2 ; Lm 2.6). – dans les cris de joie... : cf. Ez 26.13 ; Am 5.23.]
6 — Pourquoi être abattu,
pourquoi gémir sur toi-même ?
Attends Dieu !
— Je le célébrerai encore
pour son salut. [Autre traduction pourquoi es-tu abattue, mon âme, pourquoi gémis-tu sur moi ? Cf. v. 2n,12 ; 43.5. – abattu : LXX triste ; cf. v. 7 ; Mc 14.34//. – gémir sur toi-même : autre traduction t'agiter (cf. 39.7). – pour son salut : litt. le salut de sa face ; plusieurs versions anciennes ont lu ici comme au v. 12n.]
7 Mon Dieu, je suis abattu ;
c'est pourquoi je me souviens de toi, depuis le pays du Jourdain,
depuis l'Hermon, depuis le mont Mitséar. [je suis abattu ou mon âme est abattue sur moi (v. 6n) Lm 1.20 ; 3.20 ; cf. 1S 1.8 ; Jn 12.27. – je me souviens de toi : autres traductions j'évoque ton nom ; je t'invoque ; cf. 63.7 ; 77.4 ; 119.55 ; Ez 6.9 ; Za 10.9 ; Né 4.8. – l'Hermon : le nom est ici au pluriel, peut-être pour désigner l'ensemble de la région montagneuse du nord du pays où le Jourdain prend sa source ; cf. 89.13 ; 133.3 ; Dt 3.8 ; 4.48 ; Jos 12.1. – Mitséar, nom inconnu par ailleurs ; il pourrait signifier la petite, l'insignifiante (cf. Gn 19.20n,22n ; nom de la montagne ou d'une localité voisine ?).]
8 L'abîme appelle l'autre abîme au bruit de tes cascades ;
tous tes flots, toutes tes vagues ont passé sur moi. [Cf. 18.5n ; 69.3 ; 88.8 ; Jon 2.4.]
9 Le jour, que le SEIGNEUR dépêche sa fidélité,
et que la nuit son chant m'accompagne.
C'est une prière au Dieu de ma vie. [Traduction incertaine ; cf. 92.2. – dépêche : litt. ordonne ; cf. 105.8n ; 133.3n ; Es 10.6.]
10 Je dis à Dieu, mon roc :
Pourquoi m'as-tu oublié ?
Pourquoi dois-je marcher, l'air sombre,
sous l'oppression de l'ennemi ? [mon roc 18.3+. – Pourquoi... 22.2+ ; 43.2 ; cf. 44.10,24 ; 60.12 ; 74.1. – marcher, l'air sombre 35.14n.]
11 Alors que mes os se brisent, mes adversaires m'outragent
en me disant sans cesse : Où est ton Dieu ? [m'outragent : autre traduction me déshonorent. – Où... v. 4+.]
12 — Pourquoi être abattu,
pourquoi gémir sur toi-même ?
Attends Dieu !
— Je le célébrerai encore :
il est mon salut et mon Dieu. [mon salut : litt. le salut de ma face ; cf. v. 6n ; de même en 43.5.]