J.N. Darby – Ésaïe 48
51 Écoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, qui cherchez l'Éternel ! Regardez au rocher d'où vous avez été taillés, et au creux du puits d'où vous avez été tirés,* [littéralement : creusés.] 2 Regardez à Abraham, votre père, et à Sara, qui vous a enfantés ;* car je l'ai appelé seul, et je l'ai béni, et je l'ai multiplié. [ou : qui a été en travail de vous.] 3 Car l'Éternel consolera Sion ; il consolera tous ses lieux arides, et fera de son désert un Éden, et de son lieu stérile, comme le jardin de l'Éternel. L'allégresse et la joie y seront trouvées, des actions de grâces et une voix de cantiques.
4 Prête-moi attention, mon peuple, et prête-moi l'oreille, ma nation !* Car une loi sortira d'auprès de moi, et j'établirai mon jugement pour une lumière des peuples. [ailleurs : peuplade.] 5 Ma justice est proche, mon salut est sorti, et mes bras jugeront les peuples ; les îles s'attendront à moi et auront leur attente en mon bras. 6 Elevez vos yeux vers les cieux, et regardez vers la terre, en bas ; car les cieux s'évanouiront comme la fumée, et la terre vieillira comme un vêtement, et ceux qui y habitent mourront également ;* mais mon salut sera à toujours, et ma justice ne défaudra pas. [quelques-uns : comme des mouches.]
7 Écoutez-moi, vous qui connaissez la justice, peuple dans le cœur duquel est ma loi : Ne craignez pas l'opprobre de la part de l'homme, et ne soyez pas effrayés de leurs outrages ; 8 car la teigne les rongera comme un vêtement, et le ver les rongera comme de la laine ; mais ma justice sera à toujours, et mon salut, de génération en génération.
9 Réveille-toi, réveille-toi, revêts-toi de force, bras de l'Éternel ! Réveille-toi, comme aux jours d'autrefois, comme dans les générations des siècles passés ! N'est— ce pas toi qui as taillé en pièces Rahab,* qui as frappé le monstre des eaux ? [c'est-à-dire : l'Égypte.] 10 N'est-ce pas toi qui desséchas la mer, les eaux du grand abîme ? qui fis des profondeurs de la mer un chemin pour le passage des rachetés ? 11 Et ceux que l'Éternel a délivrés retourneront et viendront à Sion avec des chants de triomphe ; et une joie éternelle sera sur leur tête ; ils obtiendront l'allégresse et la joie ; le chagrin et le gémissement s'enfuiront. 12 C'est moi, c'est moi qui vous console ! Qui es-tu, que tu craignes un homme qui mourra, et un fils d'homme qui deviendra comme l'herbe, 13 et que tu oublies l'Éternel qui t'a fait, qui a étendu les cieux et fondé la terre, et que tu trembles continuellement tout le jour devant la fureur de l'oppresseur, lorsqu'il se prépare à détruire ? Et où est la fureur de l'oppresseur ? 14 Celui qui est courbé sous les chaînes sera bientôt mis en liberté, et il ne mourra pas dans la fosse et ne sera pas privé de son pain. 15 Mais moi, je suis l'Éternel, ton Dieu, qui soulève la mer, et ses flots mugissent : l'Éternel des armées est son nom. 16 Et j'ai mis mes paroles dans ta bouche, et je t'ai couvert de l'ombre de ma main, pour établir* les cieux, et pour fonder la terre, et pour dire à Sion : Tu es mon peuple ! [littéralement : planter.]
17 Réveille-toi, réveille-toi, lève-toi, Jérusalem, qui as bu de la main de l'Éternel la coupe de sa fureur, qui as bu, qui as vidé jusqu'au fond le calice de la coupe d'étourdissement ! 18 De tous les fils qu'elle a enfantés il n'y en a pas un qui la conduise, et de tous les fils qu'elle a élevés il n'y en a pas un qui la prenne par la main. 19 Ces deux choses te sont arrivées, — qui te plaindra ? — la dévastation et la ruine, et la famine et l'épée : par qui* te consolerai-je ? [ou : comment, comparer Amos 7.2.] 20 Tes fils ont langui, ils sont couchés au coin* de toutes les rues comme un bœuf sauvage* dans un rets ; ils sont remplis de la fureur de l'Éternel, de la répréhension de ton Dieu. [— littéralement : à la tête. — ou : antilope, oryx.] 21 C'est pourquoi, écoute ceci, toi qui es affligée et ivre, mais non de vin : 22 Ainsi dit ton Seigneur, l'Éternel, et ton Dieu qui plaide la cause de son peuple : Voici, je prends de ta main la coupe d'étourdissement, le calice de la coupe de ma fureur ; tu n'en boiras plus désormais ; 23 et je la mets dans la main de ceux qui t'affligent, qui ont dit à ton âme : Courbe-toi, afin que nous passions ; et tu as mis ton corps* comme le sol, et comme une rue pour les passants. [littéralement : dos.]