Segond 21 – Ecclésiaste 5
5 Ne t’empresse pas d’ouvrir la bouche! Que ton cœur ne se précipite pas pour exprimer une parole devant Dieu! En effet, Dieu est au ciel, et toi sur la terre. Que tes paroles soient donc peu nombreuses! [D’ouvrir la : litt. sur ta. Exprimer : litt. faire sortir.] 2 Oui, les rêves surgissent dans un flot d’occupations, et la voix de l’homme stupide dans un flot de paroles. [Surgissent : litt. viennent. Un flot : litt. une abondance; cf. Pr 10.19; 13.3; Jc 3.8.]
3 Lorsque tu as fait un vœu à Dieu, ne tarde pas à l’accomplir, car il n’aime pas les hommes stupides. Accomplis le vœu que tu as fait! [Il n’aime pas : litt. absence de plaisir dans.] 4 Mieux vaut pour toi ne pas faire de vœu plutôt que d’en faire un et de ne pas l’accomplir. 5 Ne permets pas à ta bouche de te faire pécher et ne dis pas devant le messager de Dieu que c’est un péché involontaire. Pourquoi Dieu devrait-il s’irriter à cause de tes paroles et détruire le travail de tes mains? [Permets pas à… te faire pécher : litt. donne pas… pour faire pécher ta chair. Devant le messager de Dieu : litt. devant le messager (c.-à-d. le prêtre, représentant de Dieu et chargé de recevoir le vœu), texte massor.; Sept. «devant Dieu». Péché involontaire : cf. Nb 15.25. Devrait-il… paroles : litt. s’irritera-t-il contre ta voix. Le travail : litt. l’œuvre.] 6 Oui, s’il y a des absurdités dans un flot de rêves, il y en a aussi dans un flot de paroles. C’est pourquoi, crains Dieu! [Oui, s’il y a… paroles : ou lorsqu’il y a de nombreux rêves futiles, il y a aussi de nombreuses paroles, litt. car dans une abondance de rêves et des vapeurs et des paroles en quantité.]
Incertitude des richesses
Es 3.13-15 (1Tm 6.6-10; Ec 2.21-26)
7 Si tu vois dans une province le pauvre opprimé, le droit et la justice violés, ne t’en étonne pas, car un homme de rang élevé est placé sous la surveillance d’un autre de rang plus élevé, et au-dessus d’eux il y en a de rang plus élevé encore. [Le pauvre… violés : litt. l’exploitation du pauvre, le pillage du droit et de la justice. Ne t’en étonne pas : litt. ne t’étonne pas sur l’affaire.] 8 Ce qui représente un avantage pour le pays à tout point de vue, c’est un roi qui favorise la culture de la terre. [Ce qui… terre : ou le profit tiré de la terre est pour tous, même un roi dépend de la campagne, litt. avantage terre (ou pays) dans tout lui (qeré, ketiv «cela»), roi pour champ travaillé.]
9 Celui qui aime l’argent n’en sera jamais rassasié et celui qui aime les richesses n’en profitera pas. Cela aussi, c’est de la fumée. [N’en profitera pas : litt. pas de revenu. Fumée : voir n. 1.2.] 10 Quand les biens sont nombreux, ceux qui les mangent le sont aussi, et quel avantage en tire leur possesseur? Il ne peut que les voir de ses propres yeux! [Les voir : ou le constater.] 11 Le sommeil du travailleur est doux, qu’il ait peu ou beaucoup à manger, tandis que la satiété dont jouit le riche ne le laisse pas dormir. [Du travailleur : texte massor.; Sept. «de l’esclave» (très proche en héb.).]
12 Il y a un mal douloureux que j’ai vu sous le soleil : des richesses conservées, pour son malheur, par celui qui les possède. [Douloureux : litt. malade (idem v. 15).] 13 Si ces richesses disparaissent à cause d’une mauvaise affaire, il ne reste rien entre les mains de son fils. [Disparaissent : litt. périssent. Il ne reste… fils : litt. et il a engendré un fils et il n’y a rien dans sa main.] 14 Il est sorti nu du ventre de sa mère et il repart aussi nu qu’il était venu, sans rien pouvoir emporter de son travail avec lui. [Sans rien… avec lui : litt. et il ne lève rien dans son travail qui aille dans sa main.] 15 Cela aussi, c’est un mal douloureux : il s’en va comme il était venu, et quel avantage a-t-il d’avoir travaillé pour du vent? 16 De plus, toute sa vie il mange dans l’obscurité et il n’est pas épargné par le chagrin, la maladie et l’irritation. [Toute sa vie : litt. tous ses jours (qui peut être compris comme le complément de mange). Et il n’est pas épargné par : litt. faire nombreux.]
17 Voici ce que j’ai vu : il est bon et beau pour l’homme de manger et de boire et de prendre du plaisir dans le travail qu’il accomplit sous le soleil, pendant la durée de vie que Dieu lui accorde, car c’est sa part. [Prendre du plaisir : litt. voir le bonheur. Le travail qu’il accomplit : litt. sa peine qu’il peine. Pendant la durée : litt. le nombre de jours.] 18 Et même, si un homme a reçu de Dieu des richesses et des biens, s’il lui a donné le pouvoir d’en manger, d’en prendre sa part et de se réjouir au milieu de son travail, c’est un cadeau de Dieu. [Si un homme a reçu de Dieu : litt. tout homme a qui Dieu a donné. Prendre : litt. lever.] 19 En effet, il ne se souviendra pas beaucoup de la durée de sa vie, parce que Dieu l’occupe en déversant la joie dans son cœur. [De la durée : litt. des jours. L’occupe… cœur : litt. occupe dans la joie de son cœur.]