5 Mon fils, prête attention à ma sagesse,
tends l'oreille vers mon intelligence, [Cf. 1.8n ; 3.1+.]
2 pour que tu gardes la réflexion
et que tes lèvres préservent la connaissance.
3 Car les lèvres de l'autre femme distillent le miel,
et sa bouche est plus douce que l'huile ; [LXX ne t'approche pas de la femme mauvaise ; car c'est du miel qui coule des lèvres de la prostituée, et pour un temps elle adoucit ta gorge. – l'autre femme 2.16n. – sa bouche : litt. son palais.]
4 mais par la suite elle est amère comme l'absinthe,
acérée comme une épée à deux tranchants. [par la suite... : litt. sa suite ou sa fin est amère... ; LXX par la suite tu la trouveras plus amère que le fiel et plus acérée... – l'absinthe : considérée comme un poison (Dt 29.18 ; Jr 9.15 ; Am 6.12 ; Lm 3.19) à cause de son amertume (Lm 3.15 ; Ap 8.10,11) ; cf. Ec 7.26.]
5 Ses pieds descendent vers la mort,
ses pas mènent tout droit au séjour des morts. [descendent 1.12n ; cf. Siracide 19.3 : « La putréfaction et les vers, tel sera son lot, et sa témérité causera sa perte. » – mènent tout droit au : le même verbe a été traduit par tenir (31.19), tenir ferme (3.18 ; 4.4), retenir (v. 22 ; 28.17), se saisir (11.16 ; 29.23), arrêter (28.17). – Voir séjour des morts.]
6 Elle n'aplanit pas le sentier de la vie,
ses routes se perdent sans qu'elle le sache. [Elle n'aplanit pas : litt. de peur qu'elle n'aplanisse ou, peut-être, qu'elle réfléchisse (au sentier...) cf. v. 21 ; 4.26n. – sentier de la vie : cf. 2.19n ; voir aussi 2.13n. – sans qu'elle le sache : autres traductions et elle ne sait pas où elle va ; ou, peut-être, et tu ne sais pas où cela mène.]
7 Maintenant donc, mes fils, écoutez-moi ;
ne vous écartez pas des discours de ma bouche. [écoutez-moi 1.8 ; 4.2.]
8 Eloigne d'elle ton chemin
et ne t'approche pas de la porte de sa maison,
9 de peur que tu ne livres ton honneur à d'autres,
et tes années à un homme cruel ; [ton honneur : autre traduction ta dignité (cf. Nb 27.20) ; le terme est souvent traduit par éclat ; cf. Ps 8.2n. – homme cruel : cf. v. 10 ; 6.34s.]
10 de peur que des étrangers se rassasient de ton bien
et que le produit de ta peine soit pour la maison d'un autre ; [ton bien : litt. ta force ; cf. 24.10n. – d'un autre : litt. d'un étranger ; cf. Ec 6.2.]
11 de peur que tu gémisses, par la suite,
quand ton corps et ta chair s'épuiseront, [gémisses : le verbe évoque aussi un grondement ; cf. 19.12 ; 20.2 ; 28.15 ; Ez 24.23n ; Ps 38.9. – par la suite : litt. à ta suite ou à ta fin.]
12 et que tu dises : Comment donc ai-je pu détester l'instruction ?
Comment mon cœur a-t-il pu mépriser les avertissements ? [l'instruction 1.2n. – Voir cœur. – avertissements 1.23n.]
13 Comment ai-je pu ne pas écouter mes maîtres,
ne pas tendre l'oreille lorsqu'ils m'instruisaient ? [lorsqu'ils m'instruisaient : litt. à ceux qui m'instruisaient.]
14 J'ai été bien vite au comble du malheur
au milieu de l'assemblée et de la communauté. [J'ai été bien vite... : autre traduction pour un peu j'aurais été au comble du malheur...]
15 Bois l'eau de ta propre citerne,
celle qui coule de ton puits. [Bois... : cf. 11.22 ; 18.22 ; 19.13s ; 21.9 ; 25.24 ; 27.15 ; 31.10ss ; Ct 4.12-15 ; voir aussi Os 1.2+.]
16 Tes sources doivent-elles se répandre dans les rues,
tes canaux d'irrigation doivent-ils couler sur les places ? [canaux d'irrigation : cf. 21.1.]
17 Qu'ils soient pour toi seul,
et non pour des étrangers avec toi.
18 Que ta source soit bénie,
et fais ta joie de la femme de ta jeunesse, [la femme Ec 9.9.]
19 biche des amours, gazelle gracieuse ;
enivre-toi de ses seins en tout temps,
sois sans cesse grisé par son amour. [enivre-toi... : litt. que ses seins t'abreuvent ; même verbe en 7.18 ; 11.25. – grisé : litt. égaré ; cf. v. 20,23 ; 19.27 ; 20.1.]
20 Pourquoi, mon fils, serais-tu grisé par une autre femme
et étreindrais-tu la poitrine d'une inconnue ? [autre femme v. 3 ; 2.16+.]
21 Car les voies de l'homme sont devant les yeux du SEIGNEUR
qui aplanit toutes ses routes. [voies de l'homme 2.13n. – devant les yeux du SEIGNEUR : cf. 15.3 ; Jr 16.17 ; 32.19 ; Jb 31.4 ; 34.31 ; 2Ch 16.9. – qui aplanit ou qui pèse ; cf. v. 6 ; 4.26n ; Es 26.7.]
22 Le méchant est pris dans ses propres fautes,
il est retenu par les liens de son péché.
23 Il meurt, faute d'avoir reçu l'instruction,
il se perd, grisé par l'excès de son imbécillité. [il se perd, grisé : litt. il s'égare ou il s'égarera ; cf. v. 19n. – l'excès de son imbécillité : cf. 6.1-20.]