Nouvelle Bible Segond – Romains 5
La paix avec Dieu
5 Etant donc justifiés en vertu de la foi, nous sommes en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ ; [Etant donc (litt. ayant donc été) justifiés 3.24+ss. – en vertu de la foi : autre traduction en vertu d'une foi. – nous sommes en paix avec Dieu : litt. nous avons la paix devant Dieu ; de bons mss portent ayons la paix (c.-à-d. soyons en paix ou restons en paix) ; cf. 1R 5.26 ; Es 32.17 ; 53.5 ; Lc 1.79 ; Jn 16.33 ; Ep 2.14-17 ; Col 3.15 ; 1Jn 3.21.]2 c'est par son entremise que nous avons eu, par la foi, accès à cette grâce dans laquelle nous nous tenons, et que nous mettons notre fierté dans l'espérance de la gloire de Dieu. [par la foi : cette précision est absente de certains mss. – accès Ep 2.18 ; 3.12n ; cf. Jn 14.6 ; 1P 3.18. – cette grâce... : autre traduction cette grâce dans laquelle (ou par laquelle) nous sommes debout (ou nous tenons ferme) ; cf. 11.20n ; 1Co 15.1 ; 1P 5.12. – et que nous mettons : autre traduction et nous mettons. – fierté 2.17n. – espérance / gloire : cf. 8.17-30 ; Col 1.27 ; Tt 2.13.]3 Bien plus, nous mettons notre fierté dans les détresses, sachant que la détresse produit l'endurance, [fierté (v. 2) dans les détresses (sur le mot grec correspondant, cf. 2.9 ; 8.35 ; 12.12 ; Ps 37.39 ; 50.15 [LXX] ; Mt 24.9n,21// ; Jn 16.33 ; Ac 11.19 ; 14.22 ; 17.5s ; 2Co 1.4s ; Ph 4.14 ; 1Th 3.3 ; Ap 1.9 ; 7.14) ; cf. 2Co 4.17 ; 12.9s ; Jc 1.2-4 ; 1P 1.6s. – endurance 2.7n.]4 l'endurance une fidélité éprouvée, et une fidélité éprouvée l'espérance. [fidélité éprouvée : le terme grec ainsi traduit désigne la qualité de ce qui a passé une épreuve avec succès, de ce qui a fait ses preuves ; cf. 1.28n ; 16.10 ; 2Co 2.9n ; Ph 2.22 ; voir aussi 1P 1.7.]5 Or l'espérance ne rend pas honteux, puisque l'amour de Dieu a été répandu dans notre cœur par l'Esprit saint qui nous a été donné. [l'espérance ne rend pas honteux : cf. 9.33 ; 10.11 ; Ps 22.6 ; 25.3,20 ; Hé 6.18s. – l'amour de Dieu 8.39. – Voir cœur. – par l'Esprit Saint... : cf. 8.9-16 ; Ac 2.17+ ; Ga 4.6 ; Tt 3.5-7 ; 1Jn 4.12s.]
6 En effet, lorsque nous étions encore sans force, le Christ, en son temps, est mort pour des impies. [sans force : litt. faibles ; dans d'autres contextes le mot signifie aussi malade. – en son temps : autre traduction au temps fixé. – pour des impies 4.5 ; cf. Ga 1.4 ; Tt 2.14 ; 1P 3.18.]7 A peine mourrait-on pour un juste ; peut-être quelqu'un aurait-il le courage de mourir pour un homme bon. [pour un homme bon : autre traduction pour une bonne cause.]8 Or voici comment Dieu, lui, met en évidence son amour pour nous : le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs. [met en évidence (3.5n) son amour 8.32 ; Jn 3.16 ; 15.13 ; Ga 2.20 ; Ep 5.2 ; 1Tm 2.6 ; Tt 3.4 ; 1Jn 3.16 ; 4.10. – mort pour nous 14.15 ; 1Co 8.11 ; 1Th 5.10.]9 A bien plus forte raison, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous donc sauvés de la colère par son entremise ! [par son sang 3.25+. – colère (de Dieu) 1.18+ ; 3.5+.]10 Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu au moyen de la mort de son Fils, à bien plus forte raison, une fois réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. [ennemis 8.7. – réconciliés 2Co 5.18s ; Ep 2.16 ; Col 1.20-22. – Voir Fils. – par sa vie : autre traduction dans sa vie cf. 4.25 ; 2Co 4.10s.]11 Bien plus, nous mettons notre fierté en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. [nous mettons notre fierté en Dieu 2.17+ ; 5.2s ; 1Co 1.31.]
Adam et Jésus-Christ
12 C'est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu'ainsi la mort est passée à tous les humains, parce que tous ont péché... [La phrase qui constitue ce v. reste en suspens. L'idée sera reprise au v. 18 ; voir 6.23 ; Gn 2.17 ; 3.19 ; 1Co 15.21s,45 ; Ga 6.7-9 ; Jc 1.15 ; cf. Sagesse 2.24 : « Par la jalousie du diable la mort est entrée dans le monde. » 4 Esdras 3.21 : « C'est le cœur mauvais qu'il portait qui fit désobéir Adam le premier : il fut vaincu et toute sa descendance avec lui. » 2 Baruch 54.15 : « Si en effet Adam a péché le premier et a amené la mort sur tous ceux qui n'existaient pas en son temps, cependant, parmi ceux qui sont nés de lui, chacun a préparé pour lui-même le supplice à venir, ou bien choisi pour lui-même les gloires futures. » – parce que : le sens exact de la liaison avec ce qui précède est incertain ; on pourrait la rattacher plus précisément à la mort : mort en vue de laquelle, en rapport avec laquelle, à cause de laquelle tous ont péché ; ou, avec Vg, au seul homme : en lui, avec lui, à cause de lui tous ont péché ; mais on peut aussi y voir une relation assez générale : parce que, d'ailleurs, d'autant que, de sorte que tous ont péché ; cf. 3.23+.]13 – car, jusqu'à la loi, le péché était bien dans le monde, mais le péché n'est pas mis en compte quand il n'y a pas de loi. [loi / péché : cf. 4.15+. – mis en compte : verbe apparenté à celui de 4.3n ; il n'apparaît qu'ici et en Phm 18.]14 Pourtant la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient pas péché par une transgression semblable à celle d'Adam, lequel est la figure de celui qui allait venir. [Cf. 11.32 ; Ga 3.22. – par une transgression semblable... : il faut sans doute comprendre en désobéissant, comme Adam, à un commandement clair, émanant expressément de Dieu ; cf. Gn 2–3. – la figure : litt. le type ; le même terme est traduit par modèle en 6.17 ; Ph 3.17+ ; Hé 8.5n ; on le retrouve au sens d'exemple en 1Co 10.6 ; cf. Jn 20.25n ; Ac 7.43n ; voir aussi Rm 8.29 ; Col 1.15.]
15 Mais il n'en est pas du don de la grâce comme de la faute ; car si, par la faute d'un seul, la multitude a connu la mort, à bien plus forte raison la grâce de Dieu et le don de grâce d'un seul être humain, Jésus-Christ, ont-ils abondé pour la multitude. [Ici et aux v. 16s Paul oppose Adam et le Christ par des arguments a fortiori (cf. v. 9s ; 11.12,24 ; 2Co 3.9,11). La logique de la formule à bien plus forte raison semble, en l'occurrence, s'appuyer sur un postulat qui n'est pas expressément formulé, à savoir que l'œuvre de Dieu (ou de la grâce) est plus puissante que celle du péché. – don de la grâce 1.11n. – faute 4.25 ; 11.11n. – d'un seul : litt. du seul ; de même v. 17,19. – la multitude : cf. v. 19 ; 12.5n ; Es 53.11s ; cf. 4 Esdras 7.118 : « O toi, Adam, qu'as-tu fait ? Car si tu as péché, ta chute n'a pas été la tienne seulement, mais aussi la nôtre, à nous, tes descendants. » – d'un seul être humain... : litt. du seul homme (ou être humain) Jésus-Christ (cf. 1Tm 2.5).]16 Et il n'en va pas de ce don comme du péché d'un seul homme. En effet, le jugement, à partir d'un seul, aboutit à la condamnation, tandis que le don de la grâce, à partir d'une multitude de fautes, aboutit à la pleine justice. [ce don : le même terme est traduit par présent en Jc 1.17. – du péché d'un seul homme : litt. d'un seul ayant péché. – le jugement... : autre traduction le jugement tire de la faute d'un seul la condamnation tandis que le don gratuit tire de nombreuses fautes la pleine justice ou la justification ; ce dernier terme (voir v. 18n) évoque ici le résultat de la justification, l'état ou la condition de l'être humain justifié.]17 Car si, par la faute d'un seul, la mort a régné par lui seul, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent l'abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par le seul Jésus-Christ. [régneront-ils 2Tm 2.12 ; Ap 20.4-6.]
18 Ainsi donc, comme par une seule faute la condamnation s'étend à tous les humains, de même, par un seul accomplissement de la justice, la justification qui donne la vie s'étend à tous les humains. [Voir v. 12n. – par une seule faute ou par la faute d'un seul ; cf. 1Co 15.21s. – accomplissement de la justice : le mot grec correspondant est rendu par pleine justice au v. 16n, par juste décret en 1.32, par justes ordonnances en 2.26, et par justice requise en 8.4 ; le même mot est traduit par ordonnances en Lc 1.6 ; Hé 9.1,10 et par justice en Ap 15.4 ; 19.8. – justification : le terme ici employé (comme en 4.25) évoque davantage le processus que le résultat (cf. 5.16n). – qui donne la vie : litt. de vie.]19 En effet, tout comme par la désobéissance d'un seul être humain la multitude a été rendue pécheresse, de même, par l'obéissance d'un seul, la multitude sera rendue juste. [la multitude v. 15+. – rendue : autre traduction constituée. – obéissance Ph 2.8 ; Hé 5.8.]20 Or la loi est intervenue pour que la faute foisonne ; mais là où le péché a foisonné, la grâce a surabondé. [loi / faute 4.15+. – est intervenue : litt. s'est introduite, même verbe en Ga 2.4. – foisonne : autres traductions s'amplifie ; prolifère ; se multiplie ; cf. 6.20 ; 2Co 4.15n ; Ph 4.17 ; 1Th 3.12 ; 2Th 1.3 ; 2P 1.8. – la grâce a surabondé 1Tm 1.14.]21 Afin que, tout comme le péché a régné dans la mort, de même la grâce règne par la justice, pour la vie éternelle, par Jésus-Christ, notre Seigneur. [dans la mort : autres traductions par la mort ; avec la mort. – la vie éternelle : autre traduction possible une vie éternelle ; 2.7+ ; cf. 6.23.]