56 Du maître de chant. Sur « l’oppression des princes lointains. »t De David. À mi-voix. Quand les Philistins s’emparèrent de lui à Gat.
t Les « princes » ou les « dieux », cf. Ps 45.7 ; 58.2 (« êtres divins »). — Le mot « oppression » est le même en hébr. que « colombe » et il est parfois ainsi traduit, mais le parle bien d’oppression.
2 Pitié pour moi, ô Dieu, on me harcèle,
tout le jour des assaillants me pressent.
3 Ceux qui me guettent me harcèlent tout le jour :
ils sont nombreux ceux qui m’assaillent là-haut.u
u Sur les hauteurs qui entourent Jérusalem, cf. 2 R 19.22. Il y aurait là une allusion au siège de 701, tout comme au Ps 76 (cf. vv. 11-12) avec lequel celui-ci a des contacts très nets. Mais on peut aussi comprendre « avec hauteur », « avec orgueil ».
4 Le jour où je crains, moi je compte sur toi.
5 Sur Dieu dont je loue la parole,v
sur Dieu je compte et ne crains plus,
que me fait à moi la chair ?
v La parole de Dieu est ici, comme au v. 11, sa promesse, sur laquelle compte le fidèle, cf. Ps 106.12 ; 119.42, 65 ; 130.5.
6 Tout le jour ils s’en prennent à mes paroles,
contre moi tous leurs pensers vont à mal ;
7 ils s’ameutent,w se cachent, épient mes traces,
comme pour surprendre mon âme.
w « s’ameutent » Targ., Jérôme ; « attaquent » hébr.
8 À cause du forfait, rejette-les,
dans ta colère, ô Dieu, abats les peuples !
9 Tu as compté, toi, mes déboires,
recueille mes larmes dans ton outre !x
x On peut voir ici une allusion aux larmes d’Ézéchias, 2 R 20.5 ; Isa 38.3-5. Chaque larme du juste aura sa compensation eschatologique, Isa 25.8 ; cf. Ap 7.17. — Le texte ajoute une glose sur ce thème « N’est-ce pas « dans ton livre de compte »? », cf. Ps 139.16 ; Jb 19.23 ; Ml 3.16.
10 Alors mes ennemis reculeront
le jour où j’appelle.
Je le sais, Dieu est pour moi.
11 Sur Dieu dont je loue la parole,
sur Yahvé dont je loue la parole,
12 sur Dieu je compte et ne crains plus,
que me fait à moi un homme ?
13 À ma charge, ô Dieu, les vœux que je t’ai faits,
j’acquitte envers toi les actions de grâces ;
14 car tu sauvas mon âme de la morty
pour que je marche à la face de Dieu
dans la lumière des vivants.
y L’hébr. ajoute « N’est-ce pas « mes pieds de la chute »? », et certains mss grecs « mes yeux des larmes », emprunts à Ps 116.8 suggérés par le v. 9.