59 Du maître de chant. « Ne détruis pas » De David. À mi-voix. Quand Saül envoya surveiller sa maison pour le mettre à mort.
f Ce Ps, où les imprécations se mêlent aux louanges, comporte deux refrains vv. 7 et 15, et vv. 10 et 18. L’auteur peut être un Juif de la diaspora en butte à l’hostilité des païens, ou un fidèle vivant dans une Jérusalem à demi paganisée.
2 Délivre-moi de mes ennemis, mon Dieu,
contre mes agresseurs protège-moi,
3 délivre-moi des ouvriers de mal,
des hommes de sang sauve-moi.
4 Voici qu’ils guettent mon âme,
des puissants s’en prennent à moi ;
sans péché ni faute en moi, Yahvé,
5 sans aucun tort, ils accourent et se préparent.
Réveille-toi, sois devant moi et regarde,
6 et toi, Yahvé, Dieu Sabaot, Dieu d’Israël,
lève-toi pour visiter tous ces païens,g
sans pitié pour tous ces traîtres malfaisants !
Pause.
g Style eschatologique, cf. Isa 26.21.
7 Ils reviennent au soir,
ils grognent comme un chien,
ils rôdent par la ville.h
h L’image, cf. vv. 15-16, évoque les troupes de chiens errants des villes d’Orient.
8 Voici qu’ils déblatèrent à pleine bouche,
sur leurs lèvres sont des épées :
« Y a-t-il quelqu’un qui entende ? »i
i Type de blasphème, cf. Ps 10.4 ; 14.1 ; 64.6 ; 94.7.
9 Toi, Yahvé, tu t’en amuses,
tu te ris de tous les païens ;
10 ô ma force, vers toi je regarde.
Oui, c’est Dieu ma citadelle,
11 le Dieu de mon amourj vient à moi,
Dieu me fera voir ceux qui me guettent.
j « ma force », « mon amour » mss, versions, cf. v. 18 ; « sa force », « son amour » hébr.
12 Ne les massacre pas, que mon peuple n’oublie,
fais-en par ta puissance des errants, des pourchassés,k
ô notre bouclier, Seigneur !
k Comme Caïn, Gn 4.14-15, les païens sont maintenus en vie pour être les témoins de la justice divine.
13 Péché sur leur bouche, la parole de leurs lèvres :
qu’ils soient donc pris à leur orgueil,
pour le blasphème, pour le mensonge qu’ils débitent.
14 Détruis en ta colère, détruis, qu’ils ne soient plus !
Et qu’on sache que c’est Dieu le Maître
en Jacob, jusqu’aux bouts de la terre !
Pause.
15 Ils reviennent au soir,
ils grognent comme un chien,
ils rôdent par la ville ;
16 les voici en chasse pour manger,
tant qu’ils n’ont pas leur soûl, ils grondent.l
l « ils grondent » versions ; « ils passeront la nuit » hébr. (simple changement de vocalisation).
17 Et moi, je chanterai ta force,
j’acclamerai ton amour au matin ;
tu as été pour moi une citadelle,
un refuge au jour de mon angoisse.
18 Ô ma force, pour toi je jouerai ;
oui, c’est Dieu ma citadelle,
le Dieu de mon amour.m
m La dernière antienne semble incomplète, cf. v. 11.