6 Il y a un mal que j'ai vu sous le soleil, et il est immense pour l'humanité.
2 Soit un homme à qui Dieu donne richesse, ressources et gloire,
à qui rien ne manque pour lui-même de tout ce qu'il désire,
mais à qui Dieu ne laisse pas la faculté d'en manger,
car c'est quelqu'un d'étranger qui le mange :
cela aussi est vanité et mal affligeant. [la faculté d'en manger ou la possibilité d'en profiter.
— étranger : soit quelqu'un d'une autre famille soit quelqu'un d'un autre pays.
— un étranger le mange Si 14.3-4 ; Lc 12.20.]
3 Soit un homme qui engendre cent fois
et vit de nombreuses années,
mais qui, si nombreux soient les jours de ses années,
ne se rassasie pas de bonheur
et n'a même pas de sépulture.
Je dis : L'avorton vaut mieux que lui, [Qo 4.3.]
4 car c'est en vain qu'il est venu
et il s'en va dans les ténèbres,
et par les ténèbres son nom sera recouvert ; [il est venu.... il s'agit de l'avorton.
— son nom c'est-à-dire ce qu'il aurait pu être s'il avait vécu.]
5 il n'a même pas vu le soleil et ne l'a pas connu,
il a du repos plus que l'autre.
6 Même si celui-ci avait vécu deux fois mille ans,
il n'aurait pas goûté le bonheur.
N'est-ce pas vers un lieu unique que tout va ? [un lieu unique, c'est-à-dire la mort.
— Si 41.4 ; voir Qo 3.20.]
7 Tout le travail de l'homme est pour sa bouche,
et pourtant l'appétit n'est pas comblé. [est pour sa bouche, c'est-à-dire pour manger ou, d'une façon plus générale, pour satisfaire ses désirs.
— l'appétit : le mot peut désigner le désir en général.]
8 En effet, qu'a de plus le sage que l'insensé,
qu'a le pauvre qui sait aller de l'avant face à la vie ? [Ou affronter la vie.]
9 Mieux vaut la vision des yeux que le mouvement de l'appétit :
cela est aussi vanité et poursuite de vent. [la vision des yeux ou ce que l'on voit.
— le mouvement de l'appétit ou l'agitation causée par le désir.
— vanité et poursuite de vent Qo 1.14.]
10 Ce qui a été a déjà reçu un nom
et on sait ce que c'est, l'homme ;
mais il ne peut entrer en procès
avec plus fort que lui. [entrer en procès avec Dieu Jb 9.14.]
11 Quand il y a des paroles en abondance,
elles font abonder la vanité :
qu'est-ce que l'homme a de plus ? [Vanité des paroles voir Pr 13.3.]
12 En effet, qui sait ce qui est le mieux pour l'homme pendant l'existence,
pendant les nombreux jours de sa vaine existence
qu'il passe comme une ombre ?
Qui indiquera donc à l'homme
ce qui sera après lui sous le soleil ? [qui sait ? Qo 3.11.
— comme une ombre Ps 102.12 ; 109.23 ; Jb 14.2.]