6 Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit :
2 Ordonnez ceci à Aaron et à ses fils : Voici quelle est la loi de l'holocauste : il brûlera sur l'autel toute la nuit jusqu'au matin* ; le feu sera pris de l'autel même.
Il est question de l'holocauste qui s'offrait tous les jours. On ne brûlait la victime que par parties, afin qu'elle pût durer toute la nuit. Et c'est pour cela que le prêtre était obligé de veiller, priant et offrant ainsi sans cesse pour le peuple.
3 Le prêtre sera vêtu de sa tunique et du vêtement de lin qui lui couvre les reins ; il prendra les cendres qui resteront après que le feu aura tout consumé, et les déposera près de l'autel ;
4 Il quittera ses premiers vêtements, en prendra d'autres, portera les cendres hors du camp, et achèvera de les faire consumer dans un lieu purifié.
5 Le feu brillera toujours sur l'autel ; le prêtre aura soin de l'entretenir, en y mettant chaque jour au matin du bois sur lequel il placera l'holocauste ; il fera briller dessus la graisse des hosties pacifiques.
6 C'est le feu perpétuel, qui ne s'éteindra jamais sur l'autel*.
C'était le feu sacré descendu du ciel. (Voy. ch. IX, v. 24.) Il devait brûler constamment, le jour et la nuit, image du feu de l'amour divin qui doit embraser toujours nos cœurs. Cette perpétuité du sacrifice était une figure frappante du grand et auguste sacrifice des chrétiens.
7 Voici la loi du sacrifice et des libations que les fils d'Aaron offriront devant le Seigneur et devant l'autel*.
Ces libations sont l'huile répandue sur la farine et le vin versé au pied de l'autel.
8 Le prêtre prendra une poignée de farine mêlée d'huile, et tout l'encens qu'on aura mis dessus, et les fera brûler sur l'autel, comme un monument* d'odeur très-agréable au Seigneur.
Cette expression comme un monument ou comme un mémoriat signifie que l'offrande rappellera à Dieu le souvenir de celui qui l'aura faite.
9 Ce qui reste de farine, Aaron le mangera sans levain avec ses fils ; et il le mangera dans le lieu saint, dans le parvis du tabernacle.
10 On ne mettra point de levain dans cette farine, parce qu'une partie a été offerte comme un encens an Seigneur. Ce sera une chose très-sainte, comme l'offrande pour le péché et pour la faute ;
11 Les mâles seuls de la famille d'Aaron en mangeront. Ce sera touchant les sacrifices du Seigneur une loi éternelle de génération en génération : quiconque y touchera devra être pur.
12 Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit :
13 Voici l'oblation qu'Aaron et ses fils doivent offrir au Seigneur le jour de leur onction : ils offriront pour sacrifice perpétuel la dixième partie d'un éphi de fleur de farine, la moitié le matin, et l'autre moitié le soir.
14 Elle sera mêlée avec l'huile et cuite dans la poêle. Le prêtre qui aura succédé légitimement à son père, l'offrira encore chaude, en odeur très-agréable au Seigneur,
15 Et elle sera brûlée tout entière sur l'autel.
16 Car tous les sacrifices des prêtres seront consumés par le feu, et personne n'en mangera.
17 Or le Seigneur parla à Moïse, et lui dit :
18 Dites à Aaron et à ses fils : Voici la loi de l'hostie pour le péché : Elle sera immolée devant le Seigneur, dans le lieu où l'holocauste est offert. C'est une chose très-sainte ;
19 Et le prêtre qui l'offre la mangera dans le lieu saint, dans le parvis du tabernacle*.
Aucune partie de la victime offerte pour le péché ne pouvait être emportée dans les maisons, et être ainsi exposée au contact des choses profanes.
20 Tout ce qui en aura touché la chair sera sanctifié. S'il rejaillit du sang de la victime sur un vêtement, il sera lavé dans le lieu saint.
21 Le vase de terre dans lequel on l'aura fait cuire sera brisé. Si le vase est d'airain, on le nettoiera avec soin, et on le lavera avec de l'eau.
22 Tout mâle de la race sacerdotale mangera de la chair de cette victime, parce qu'elle est très-sainte.
23 Mais quant à l'hostie immolée pour le péché, dont on porte le sang dans le tabernacle du témoignage pour faire l'expiation dans le sanctuaire*, on n'en mangera point ; elle sera consumée entièrement par le feu.
Il s'agit du sacrifice pour les péchés du grand prêtre et ceux du peuple. En cette occasion, le pontife n'apparaissait pas comme représentant de Dieu, mais comme pécheur et ayant besoin lui-même d'implorer la miséricorde divine.