[Chapitre 6. Les fléaux déchaînés par la rupture des sept sceaux vont se décomposer en deux séries de 4 et 3, avec interruption après le sixième ; il en sera de même plus loin pour les trompettes et les coupes.]
6 Puis je vis l'Agneau ouvrir le premier sceau, et j'entendis l'un des quatre animaux dire d'une voix de tonnerre : Viens ! [1-8. Les quatre cavaliers : L'école historique estime qu'ils désignent respectivement : les Parthes, la guerre civile de l'an 609, la famine de 92, la peste de 65 et des années suivantes. Pour l'école symbolique (Allo), le premier cavalier et le cheval blanc symbolisent la vérité évangélique victorieuse ; les trois autres signifient la famine, la guerre et la peste, dans une perspective générale. Cette vue est peut-être plus juste ; mais tout en embrassant l'ensemble de la vie de l'Église, saint Jean a pu partir de faits historiques récents, et aussi s'inspirer des Synoptiques. Voir Luc XXI, 9-12, 25-26.]
3 Quand l'Agneau ouvrit le second sceau, j'entendis le second animal qui disait : Viens !
5 Quand l'Agneau ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième animal qui disait : Viens ! Je vis paraître un cheval noir ; celui qui le montait tenait une balance à la main.
7 Quand l'Agneau ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième animal qui disait : Viens !
9 Quand l'Agneau ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été égorgés à cause de la parole de Dieu et du témoignage qu'ils avaient eu à rendre. [9-11. Il s'agit des martyrs de la persécution de Néron ; ils crient vengeance par amour de la justice et non dans des sentiments de haine.]
12 Puis je vis l'Agneau ouvrir le sixième sceau. Il se fit un grand tremblement de terre. Le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang, [12-17. Tableau anticipé du jugement divin et du châtiment des impies. Les bouleversements cosmiques sont de style dans le genre apocalyptique et ne doivent pas être pris à la lettre.]