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Grande Bible de Tours – Cantique des cantiques 6

LES COMPAGNES DE L'ÉPOUSE

6 Où est allé votre bien-aimé, ô la plus belle d'entre les femmes ? Où s'est retiré votre bien-aimé ? et nous le chercherons avec vous.

L'ÉPOUSE

2 Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, au parterre des plantes aromatiques, pour s'y nourrir et y cueillir des lis.

3 Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi, lui qui se nourrit parmi les lis.

L'ÉPOUX

4 Vous êtes belle, ô mon amie, douce et ravissante comme Jérusalem, terrible comme une armée rangée en bataille*.

La force de l'Église s'allie à sa beauté. Elle triomphe de tous ses ennemis. Les portes de l'enfer ne prévaudront jamais contre elle.

5 Détournez vos yeux de moi ; car ils m'ont obligé de me retirer promptement. Vos cheveux sont comme un troupeau de chèvres qui ont apparu sur le mont Galaad.

6 Vos dents sont comme un troupeau de brebis qui sont montées du lavoir, et qui portent toutes un double fruit, sans qu'il y en ait de stériles parmi elles.

7 Vos joues sont comme l'écorce d'une pomme de grenade, sans parler de ce qui est caché au dedans de vous.

8 On compte soixante reines, quatre-vingts femmes du second rang et des jeunes vierges sans nombre.

9 Une seule est ma colombe, ma parfaite* ; elle est unique pour sa mère et choisie par celle qui lui a donné la vie. Les vierges l'ont vue, et l'ont publiée très-heureuse ; les reines et les autres femmes l'ont vue, et lui ont donné des louanges.

Les SS. Pères appliquent volontiers ces paroles à la Vierge Marie, comme étant l'âme la plus pure et la plus parfaite que l'Église de Dieu ait engendrée sur la terre.

10 Quelle est celle-ci qui s'avance comme l'aurore à son lever, belle comme la lune, éclatante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille ?

L'ÉPOUSE

11 Je suis descendue dans le jardin des noyers pour voir les fruits des vallées, et regarder si la vigne avait fleuri et si les grenadiers avaient poussé.

12 Je n'ai plus reconnu où j'étais ; mon âme a été vivement troublée à cause des chariots d'Aminadab*.

Dans le sens littéral, il s'agirait, selon certains interprètes, des voitures et des chariots qui portaient les matériaux pour la construction du temple et du palais de Salomon. D'autres prétendent qu'Aminadab était un capitaine célèbre dans ce temps-là, soit par son courage, soit par la terreur qu'il imprimait avec ses chariots de guerre.

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