64 Elles se fondront comme si elles étaient dévorées par le feu* ; les eaux bouillonneront, afin que votre nom soit manifesté à vos ennemis, et que les nations tremblent devant vous.
Comme la cire fond devant le feu, selon la version des Septante.
2 Lorsque vous ferez éclater vos merveilles, nous ne pourrons les supporter. Vous êtes descendu, et les montagnes se sont écroulées devant vous.
3 Depuis le commencement du monde, les hommes n'ont point compris, l'oreille n'a point entendu, et l'œil n'a point vu, excepté vous, ô mon Dieu, ce que vous avez préparé à ceux qui vous attendent*.
Les merveilles et les biens que vous préparez, que vous avez promis d'accomplir dans la suite des siècles, qui ont fait l'objet de l'attente et de l'espérance des fidèles, ces merveilles, selon saint Paul (1 Cor., II, 9), sont l'incarnation du Verbe éternel, sa vie et sa mort, que personne n'avait pu comprendre, et dont tous les mystères avaient été prédits sous les figures et les ombres de l'Ancien Testament.
4 Vous êtes allé au-devant de ceux qui étaient dans la joie et qui observaient la justice ; ils se souviendront de vous dans vos voies. Vous vous êtes irrité, parce que nous vous avons offensé. Nous avons péché fréquemment ; mais nous serons sauvés.
5 Nous sommes tous devenus comme un homme impur, et toutes les œuvres de notre justice sont comme un linge souillé. Nous sommes tous tombés comme la feuille, et nos iniquités, comme le vent, nous ont emportés.
6 Il n'y a personne qui invoque votre nom, qui se lève vers vous, et qui se tienne attaché à vous. Vous avez détourné votre visage de nous, et vous nous avez brisés sous le poids de notre iniquité.
7 Cependant, Seigneur, vous êtes notre père, et nous ne sommes que de l'argile. C'est vous qui nous avez formés, et nous sommes tous l'ouvrage de vos mains.
8 Ne vous irritez pas davantage, Seigneur, et effacez de votre esprit la mémoire de nos crimes ; jetez les yeux sur nous, nous sommes tous votre peuple.
9 La ville de votre Saint est devenue déserte ; Sion est déserte ; Jérusalem est désolée.
10 Le temple de notre sanctification et de notre gloire, où nos pères ont chanté vos louanges, a été réduit en cendres, et tout ce que nous avions de plus précieux a été livré au pillage*.
Dans un sens prophétique, Isaïe suppose arrivé ce qu'il ne faisait encore que prédire et ce qui ne devait s'accomplir que plus de cent cinquante ans après lui.
11 Après cela, Seigneur, vous retiendrez-vous encore ? Resterez-vous en silence, et nous affligerez-vous sans fin ?