12 Aux autres, je dis – non pas le Seigneur, mais moi : si un frère a une femme non croyante, et qu'elle consente à habiter avec lui, qu'il ne l'abandonne pas ; [non pas le Seigneur, mais moi v. 10+.]13 si une femme a un mari non croyant, et qu'il consente à habiter avec elle, qu'elle n'abandonne pas son mari. 14 Car le mari non croyant est consacré par la femme, et la femme non croyante est consacrée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs ; or ils sont saints. [Les termes traduits par consacré(e) et saints sont apparentés ; cf. 1.2n ; 6.11,16s ; Rm 1.7 ; 11.16 ; un écrit fragmentaire de Qumrân (Lettre halakhique ou 4QMMT) semble avoir employé une formule hébraïque analogue à propos des enfants des prêtres nés hors du cadre des prescriptions sacerdotales. – Voir pur, impur. – or : litt. maintenant.]15 Mais si le non-croyant veut se séparer, qu'il se sépare ; le frère ou la sœur n'est pas esclave en pareil cas. C'est dans la paix que Dieu vous a appelés. [esclave : autre traduction asservi (cf. v. 21ss). – en pareil cas : autre traduction, moins probable : à de telles gens. – dans la paix : autre traduction à la paix ; Rm 14.19. – vous (ou, selon certains mss, nous) a appelés : cf. 1.1 ; Ga 1.6 ; Ep 4.4 ; 1Th 4.7.]16 En effet, comment savoir, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou bien comment savoir, mari, si tu sauveras ta femme ? Se conformer à l'appel reçu de Dieu
17 Autrement, que chacun vive selon la condition que le Seigneur lui a donnée en partage, tel qu'il était quand Dieu l'a appelé. C'est ce que je prescris dans toutes les Eglises. [vive selon la condition... : litt. marche comme le Seigneur a mesuré (cf. Rm 12.3), comme Dieu a appelé ; cf. v. 20-24,27. – ce que je prescris : cf. 11.34 ; 16.1. – dans toutes les Eglises 4.17+.]18 Quelqu'un était-il circoncis quand il a été appelé ? Qu'il demeure circoncis. Quelqu'un était-il incirconcis quand il a été appelé ? Qu'il ne se fasse pas circoncire. [Qu'il demeure circoncis ou, plus littéralement, qu'il ne (re)devienne pas incirconcis ; le verbe grec évoque sans doute, au sens propre, l'opération consistant à reconstituer un prépuce par extension de la peau restante, pour masquer les traces de la circoncision ; cf. 1 Maccabées 1.15, à propos de Juifs gagnés à l'hellénisme : « Ils se refirent le prépuce » (autre formule en grec). – Qu'il ne se fasse pas circoncire Ga 3.28 ; 5.2.]19 La circoncision n'est rien, l'incirconcision n'est rien ; ce qui importe, c'est d'observer les commandements de Dieu. [Cf. Rm 2.25-27 ; Ga 5.6 ; 6.15 ; Siracide 32.23 : « En tout ce que tu fais, sois fidèle à toi-même ; c'est là aussi observer les commandements. » ; voir loi.]20 Que chacun demeure dans la condition où il était lorsqu'il a été appelé. [dans la condition... : litt. dans l'appel dont il a été appelé, v. 17n.]21 Tu étais esclave quand tu as été appelé ? Ne t'en soucie pas ; même si tu peux devenir libre, mets plutôt à profit ta condition. [même si tu peux... : d'autres comprennent : mais si tu as l'occasion de devenir libre, profites-en.]22 En effet, l'esclave qui a été appelé, dans le Seigneur, est un affranchi du Seigneur ; de même, l'homme libre qui a été appelé est un esclave du Christ. [un affranchi (terme apparenté à celui qui est traduit par libre) du Seigneur : cf. Jn 8.36 ; voir aussi Ep 6.5-8 ; Phm 16 ; 1P 2.16,18.]23 Vous avez été achetés à un prix ; ne devenez pas esclaves des humains. [6.20+ ; Ga 5.2.]24 Que chacun, mes frères, demeure devant Dieu dans la condition où il était lorsqu'il a été appelé. [V. 17+.]Les personnes non mariées et les veuves
25 Pour ce qui concerne les vierges, je n'ai pas d'ordre du Seigneur ; mais je donne un avis en homme qui, grâce à la compassion du Seigneur, est digne de confiance. [vierges v. 28,34,36n-38 ; le terme grec s'applique habituellement aux femmes, mais il peut aussi inclure les hommes (cf. v. 27 ; Ap 14.4). – ordre du Seigneur : cf. v. 10+. – un avis v. 40 ; 2Co 8.10. – grâce à la compassion du Seigneur 1Tm 1.12s,16. – digne de confiance ou fidèle, cf. 4.1s ; voir aussi 1Th 2.4.]26 Voici donc ce qui me paraît bien, à cause de la nécessité présente ; il est bien pour chacun d'être ainsi. [de la nécessité : autre traduction du désarroi ; cf. v. 29,37n ; 3.22 ; 10.11 ; 2Co 6.4n. – il est bien... v. 1+. – pour chacun : litt. pour l'homme, terme générique pour l'être humain, s'appliquant en principe à la femme aussi bien qu'à l'homme. – d'être ainsi : il faut probablement comprendre : de rester dans la condition des vierges (v. 25) ; d'autres comprennent, plus généralement : de demeurer dans sa condition, quelle qu'elle soit (cf. v. 27).]27 Tu es lié à une femme ? Ne cherche pas à rompre. Tu n'es pas lié à une femme ? Ne cherche pas de femme. [V. 17+. – Tu n'es pas lié... : litt. tu es délié (le même verbe est traduit par rompre) d'une femme.]28 Si toutefois tu te mariais, tu ne pécherais pas ; et si la vierge se mariait, elle ne pécherait pas ; mais les gens mariés connaîtront la détresse, et moi, je voudrais vous épargner. [les gens mariés... : litt. de telles personnes auront de la détresse (Rm 5.3+ ; 1Th 3.3s ; voir aussi Lc 12.51-53 ; 21.23) dans la chair.]
29 Voici ce que je dis, mes frères : le temps se fait court ; désormais, que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'en avaient pas, [Voici ce que je dis 15.50. – le temps se fait court ; dans le vocabulaire de la navigation, le verbe grec correspondant signifiait ramener les voiles (cf. Ac 27.15n) ; il est traduit par envelopper en Ac 5.6 ; voir aussi Rm 13.11. – comme s'ils n'en avaient pas : cf. Lc 14.26.]30 ceux qui pleurent comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent comme s'ils ne se réjouissaient pas, ceux qui achètent comme s'ils ne possédaient pas, [Cf. Rm 12.15.]31 et ceux qui usent du monde comme s'ils n'en usaient pas réellement, car ce monde, tel qu'il est formé, passe. [qui usent du monde : cf. 3.21s. – s'ils n'en usaient pas réellement ou pleinement ; voir 9.18n. – ce monde, tel qu'il est formé : litt. la forme (ou la figure, l'aspect, même terme en Ph 2.7n) de ce monde ; le terme correspondant à forme est apparenté au verbe traduit par se conformer en Rm 12.2n. – passe 1Jn 2.17.]
32 Or je voudrais que vous soyez sans inquiétude. Celui qui n'est pas marié s'inquiète des choses du Seigneur, il se demande comment plaire au Seigneur. [il se demande : sous-entendu dans le texte, de même dans la suite. – plaire au Seigneur 1Th 4.1.]33 Celui qui est marié s'inquiète des choses du monde, il se demande comment plaire à sa femme [Ep 5.29.]34 – et il est partagé. De même la femme sans mari, comme la vierge, s'inquiète des choses du Seigneur, pour être sainte de corps et d'esprit. Celle qui est mariée s'inquiète des choses du monde, elle se demande comment plaire à son mari. [et il est partagé... : certains mss portent et il y a une différence entre la femme (mariée) et la vierge : celle qui est sans mari s'inquiète... ; cf. 1Tm 5.5. – sans mari ou non mariée, v. 8n. – corps / esprit 5.3 ; 6.20 ; 1Th 5.23 ; Jc 2.26.]35 Je dis cela dans votre intérêt ; ce n'est pas pour vous tendre un piège, c'est pour que vous fassiez ce qui est convenable et que vous vous attachiez au Seigneur sans distraction. [6.12+. – tendre un piège : litt. jeter un filet. – convenable : termes apparentés pour décent, décence en 12.23s ; 14.40 ; cf. 13.5n ; Rm 13.13 ; 1Th 4.12. – et que vous vous attachiez... : autre traduction (ce qui est convenable) et propre au service du Seigneur ; cf. 9.13n. – sans distraction ou sans soucis, terme apparenté au verbe traduit par s'affairer en Lc 10.40.]
36 Mais si quelqu'un estime qu'il agit de façon inconvenante envers sa vierge, s'il déborde de passion et qu'il doive en être ainsi, qu'il fasse ce qu'il veut, il ne pèche pas ; qu'ils se marient. [L'interprétation des v. 36-38 est controversée. Selon l'hypothèse la plus probable, il s'agirait ici du cas de deux fiancés, d'où notre traduction ; mais certains pensent que ces v. s'adressent à un père qui se demanderait s'il doit ou non marier sa fille (v. 38n), et ils traduisent : Si quelqu'un estime inconvenant pour sa (fille) vierge de dépasser la fleur de l'âge (sans s'être mariée) et qu'il doive en être ainsi, qu'il fasse ce qu'il veut, il ne pèche pas ; qu'on se marie. Des documents plus tardifs attestent l'existence, dans l'Eglise primitive, de mariages spirituels dans lesquels un homme et une vierge vivaient ensemble dans la chasteté, mais il est impossible de savoir si notre texte se réfère à une pratique analogue. – qu'il agit... : autre traduction qu'il risque de déshonorer sa vierge ; cf. v. 34s.]37 Mais celui qui est bien résolu dans son cœur, sans contrainte et en pleine possession de sa volonté, et qui a décidé en son cœur de respecter sa vierge, celui-là fera bien. [contrainte ou nécessité (v. 26n). – en pleine possession de : litt. qui a autorité sur (verbe apparenté v. 4) ; le même terme sera traduit par droit en 8.4. – décidé en son cœur Lc 1.66n. – respecter : litt. garder. – sa vierge, fille ou fiancée selon l'hypothèse de lecture choisie pour l'ensemble du passage (voir v. 36n).]38 Ainsi, celui qui épouse sa vierge fait bien, celui qui ne l'épouse pas fera mieux. [qui épouse : dans les évangiles le verbe correspondant a le sens de marier ou de donner en mariage (Mt 22.30 ; 24.38 ; Mc 12.25 ; Lc 17.27 ; 20.35) ; tel est l'argument principal de ceux qui voient dans les v. 36nss une instruction à un père chrétien. Néanmoins, le même verbe est très proche de celui qui signifie épouser, et des écrits contemporains du N.T. attestent que les deux formes ont pu être employées indifféremment. Les tenants de l'hypothèse du père traduisent le v. 38 comme suit : Celui qui marie sa (fille) vierge fait bien, celui qui ne la marie pas fait mieux.]
39 Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si le mari vient à s'endormir dans la mort, elle est libre de se marier à qui elle veut ; seulement, que ce soit dans le Seigneur. [Rm 7.2s. – s'endormir dans la mort : litt. s'endormir, euphémisme pour mourir ; cf. 15.6+.]40 Cependant, elle sera plus heureuse, à mon avis, si elle demeure comme elle est. Or moi aussi je pense avoir l'Esprit de Dieu. [V. 10+,25+ ; cf. 2Co 10.7.]