Vigouroux – 2 Corinthiens 7
Saint Paul témoigne aux Corinthiens l’affection qu’il a pour eux. Consolation qu’il a reçue de leur part. Double tristesse : heureux effets de celle dont ils ont été touchés. Il les remercie de la bonne réception qu’ils ont faite à Tite.
7 Ayant donc, mes bien-aimés, de telles promesses, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. 2 Accueillez-nous. Nous n'avons fait tort à personne, nous n'avons nui (corrompu) à personne, nous n'avons exploité personne. [7.2 Donnez-nous place ; c’est-à-dire, ou recevez-nous, accueillez-nous, ou comprenez, saisissez-nous, ou donnez-nous place dans vos esprits à nos avertissements. Comparer à Matthieu, 19, 11. Le grec et la Vulgate sont également susceptibles de ces diverses interprétations.]3 Je ne dis pas cela pour vous condamner, car j'ai déjà dit que vous êtes dans nos cœurs à la mort et à la vie. 4 J'ai une grande confiance (liberté) en vous, je me glorifie beaucoup de vous ; je suis rempli de consolation, je surabonde de joie parmi toutes nos tribulations. 5 En effet, à notre arrivée en Macédoine, notre chair n'au eu aucun repos, mais nous avons souffert toute sorte de tribulations : au dehors des combats, au dedans des craintes. [7.5 En Macédoine. Voir Actes des Apôtres, 16, 9. ― Notre chair, l’homme inférieur, naturel, par opposition à l’esprit, l’homme supérieur, surnaturel. ― Combats, contre les ennemis de l’Evangile. ― Frayeurs, appréhensions, soucis pour les Eglises, spécialement pour celle de Corinthe.]6 Mais celui qui console les humbles, Dieu, nous a consolés par l'arrivée de Tite ; [7.6 Par l’arrivée de Tite. Voir 2 Corinthiens, 2, 13.]7 et non seulement par son arrivée, mais encore par la consolation qu'il a reçue de vous ; car il m'a raconté votre désir, vos pleurs, votre zèle pour moi, de sorte que ma joie a été plus grande. 8 En effet, bien que je vous aie attristés par ma lettre, je ne le regrette pas ; et si j'en ai eu du regret, en voyant que cette lettre vous avait attristés, quoique pour peu de temps, 9 maintenant j'ai de la joie, non de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la pénitence. Vous avez été attristés selon Dieu, en sorte que vous n'avez reçu de nous aucun dommage. 10 Car la tristesse qui est selon Dieu produit pour le salut une pénitence stable ; mais la tristesse du siècle produit la mort. [7.10 Voir 1 Pierre, 2, 19. ― La tristesse selon Dieu, causée par l’amour de Dieu et de la Justice ; la tristesse du monde, causée par l’amour du monde et par des motifs humains. ― Une pénitence stable, qu’on ne regrette pas : qui procure un éternel contentement. ― La mort éternelle.]11 Voyez, en effet : votre tristesse selon Dieu, quel empressement elle a produit en vous ; bien plus, quelles excuses, quelle indignation, quelle crainte, quel désir, quel zèle, quelle vengeance ! De toute façon, vous avez montré que vous étiez purs dans cette affaire. [7.11 Vengeance ; c’est-à-dire ardeur à venger le crime de l’incestueux.]12 Si donc je vous ai écrit, ce n'a été ni à cause de celui qui a fait l'injure, ni à cause de celui qui l'a soufferte, mais pour manifester la sollicitude que nous avons pour vous 13 devant Dieu. C'est pourquoi nous avons été consolés. Mais, dans notre consolation, nous avons été encore plus réjouis par la joie de Tite, parce que son esprit a été soulagé par vous tous. 14 Et si je me suis glorifié de vous devant lui, en quelque chose, je n'en ai pas eu de confusion ; mais comme nous vous avons dit toutes choses selon la vérité, de même, ce dont nous nous sommes glorifié auprès de Tite s'est trouvé être la vérité. 15 Aussi ressent-il dans ses entrailles un redoublement d'affection envers vous, se souvenant de votre obéissance à tous, de l'accueil que vous lui avez fait avec crainte et tremblement. 16 Je me réjouis de ce qu'en toutes choses je puis me confier en vous.