7 Après cela, Jésus parcourait la Galilée ; en effet, il ne voulait pas parcourir la Judée, parce que les Juifs cherchaient à le tuer. [parcourait : litt. marchait (en), cf. 6.66. – Galilée 1.43+. – les Juifs 1.19n. – cherchaient à le tuer 5.18+.]
2 Or la fête juive des Tentes était proche. [la fête juive... : litt. la fête des Juifs (5.1n), celle des Tentes (cf. 1.14n), autre nom de la fête des Huttes (voir calendrier et fêtes) ; cf. Lv 23.34-44 ; Nb 29.12-39 ; Dt 16.13-16 ; Za 14.16-19.]
10 Mais quand ses frères furent montés à la fête, alors il y monta lui aussi, non pas manifestement, mais comme en secret. [Cf. v. 4. – manifestement ou ouvertement, cf. Mc 1.45n. – comme en secret : certains mss portent en secret.]
14 On était déjà au milieu de la fête quand Jésus monta au temple ; là, il enseignait. [au temple... il enseignait Mc 12.35+.]
19 Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Pourtant aucun de vous ne met la loi en pratique. Pourquoi cherchez-vous à me tuer ? [Moïse / loi 1.17 ; 5.45+. – aucun de vous ne met la loi en pratique (litt. ne fait la loi) : cf. Ac 7.53 ; Rm 2.17-23. – cherchez-vous... 5.18+.]
25 Quelques habitants de Jérusalem disaient : N'est-ce pas celui qu'ils cherchent à tuer ? [5.18+ ; cf. 7.20. – qu'ils cherchent : autre traduction qu'on cherche.]
30 Ils cherchaient donc à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n'était pas encore venue. [Ils cherchaient donc... v. 32,44 ; 8.20 ; 10.39 ; 11.57 ; cf. 5.18+ ; voir aussi Lc 4.29s. – son heure... 2.4+ ; cf. 7.6,8.]
31 Parmi la foule, beaucoup mirent leur foi en lui ; ils disaient : Le Christ, quand il viendra, produira-t-il plus de signes que celui-ci n'en a produit ? [beaucoup mirent leur foi en lui 2.23+. – signes 2.11+,23n.]
32 Les pharisiens entendirent la foule murmurer à son sujet. Alors les grands prêtres et les pharisiens envoyèrent des gardes pour l'arrêter. [Cf. v. 45 ; 11.47,57 ; 12.18s ; 18.3 ; Mt 12.23s. – murmurer ou maugréer, cf. v. 12 ; 6.41n. – grands prêtres / pharisiens cf. v 45 ; 11.47,57 ; 18.3 ; Mt 21.45 ; 27.62 ; voir aussi Mt 2.4n. – des gardes 18.3,12,18,22,36n ; 19.6 ; cf. Mt 5.25n. – pour l'arrêter v. 30+.]
33 Jésus dit : Je suis encore avec vous pour un peu de temps, et je m'en vais vers celui qui m'a envoyé. [pour un peu de temps 12.35 ; 13.33 ; 14.19 ; 16.16-19. – je m'en vais vers (1.1n)... 8.14,21s ; 13.3,33,36 ; 14.4s,28 ; 16.5,9s ; 17.11-13 ; cf. Mt 16.21//.]
La diaspora ou les Juifs hors de leur paysLa diaspora ou dispersion des Juifs dans le monde (Jn 7.35n ; Jc 1.1n ; 1P 1.1n) a débuté avec les exils plus ou moins massifs opérés par les Assyriens et les Babyloniens entre le VIIIe et le VIe s. av. J.-C. Des déplacements de population analogues se sont encore produits à plusieurs reprises (voir le tableau « Exils successifs à partir du VIIIe siècle av. J.-C. »). Dans leur désir de créer de toutes pièces de nouvelles cités, les successeurs hellénistiques d’Alexandre le Grand, puis les Romains, offrirent la citoyenneté et d’autres privilèges aux populations qui acceptaient de venir s’y installer. L’émigration juive sut largement profiter de ces avantages. Ainsi, les Juifs, même citoyens romains, étaient-ils exemptés du service militaire afin d’éviter les conflits relatifs à l’observation du sabbat et autres fêtes juives. Ils avaient leurs propres tribunaux et administraient eux-mêmes leurs finances. Il leur était habituellement permis de faire porter leur contribution au temple de Jérusalem. Les populations de la diaspora, qui avaient en commun la langue grecque héritée de l’empire d’Alexandre, devinrent bien plus nombreuses que celles qui étaient restées en Judée ou en Galilée, où l’araméen et a fortiori l’hébreu subissaient aussi une forte concurrence du grec. Philon d’Alexandrie affirmait que dans la seule Egypte les Juifs étaient au nombre d’un million. Selon des estimations modernes, à l’époque de Jésus la population de l’Empire romain comptait un Juif pour douze ou même pour dix habitants. Dans une lettre qu’il adresse à Caligula, Hérode Agrippa lui explique que Jérusalem n’est pas seulement la capitale de la Judée, mais aussi celle de nombreux pays où l’on compte des colonies juives. Il mentionne l’Egypte, la Phénicie, la Syrie, la Coelésyrie (l’actuelle Transjordanie), toute l’Anatolie (l’actuelle Turquie) et toute la Grèce, y compris Eubée et la Crète, l’Arabie (Nabatène), la Babylonie (l’actuel Irak) ainsi que les « satrapies qui entourent la zone fertile ». D’autres écrits des auteurs anciens montrent qu’il faut y ajouter l’ensemble de la Mésopotamie, le pays des Parthes, l’Hyrcanie, Elam et la Médie (l’actuel Iran), ainsi que l’Arménie. |
37 Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, debout, s'écria : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive ! [dernier jour / grand jour de la fête (v. 2) : cf. 19.31 ; Lv 23.36 ; Nb 29.32-38. Dans le judaïsme du temps de Jésus, la fête des Huttes comportait un rituel de l'eau, y compris une procession par laquelle on accompagnait l'eau de la source de Guihôn (Jn 9.7n) jusqu'à l'autel ; cf. Es 12.3n ; Za 14.16-19 ; voir aussi calendrier et fêtes. – s'écria v. 28+. – Si quelqu'un a soif... 4.10-14 ; Es 12.3 ; 44.3 ; 49.10 ; 55.1 ; Ap 21.6+ ; cf. Mt 11.28. – et qu'il boive : autre traduction possible : et qu'il boive (38), celui qui met sa foi en moi. Comme dit l'Ecriture : Des fleuves... – Evangile selon Thomas 28 : « Jésus a dit : “Je me suis tenu debout au milieu du monde, et je me suis manifesté à eux dans la chair ; je les ai trouvés tous ivres ; je n'en ai trouvé aucun d'entre eux qui eût soif. Et mon âme s'est affligée pour les fils des hommes, parce qu'ils sont aveugles dans leur cœur, et n'arrivent pas à voir ; puisqu'ils sont venus dans le monde vides, et c'est vides aussi qu'ils cherchent à en sortir ; mais en ce moment ils sont ivres. Quand ils auront rejeté leur vin, ils se convertiront.” »]
40 Des gens de la foule, après avoir entendu ces paroles, disaient : Vraiment, c'est lui, le Prophète ! [le Prophète 1.21+.]
45 Les gardes revinrent vers les grands prêtres et les pharisiens, qui leur dirent : Pourquoi ne l'avez-vous pas amené ? [grands prêtres / pharisiens v. 32+ ; voir aussi Mt 2.4n.]
[53 Et chacun s'en alla chez soi. [La section qui débute ici et s'achève en 8.11 est omise par plusieurs mss ; d'autres la placent après 8.36, après 8.44, à la fin de Jn ou même dans Lc (après 21.37-38).]