Segond 21 – Job 7
(Ps 102.1-12; Es 38.10-15) Ps 39
7 »Le sort de l’homme sur la terre n’est-il pas celui d’un soldat, et sa vie n’est-elle pas celle d’un ouvrier? [Le sort… soldat : litt. n’est-ce pas armée pour un homme sur la terre. Sa vie… ouvrier : litt. comme les jours d’un salarié ses jours.] 2 L’esclave aspire à jouir de l’ombre et l’ouvrier attend son salaire. 3 De même, j’ai hérité de mois de douleur, on m’a attribué des nuits de souffrance. [On m’a attribué : litt. ils m’ont attribué.] 4 Je me couche en disant : ‘Quand pourrai-je me lever?’ Le soir se prolonge et je suis rassasié d’insomnies jusqu’au lever du jour. [Pourrai-je me lever : litt. me lèverai-je. Insomnies : ou agitations (sens incertain).] 5 Mon corps se couvre de vers et d’une croûte terreuse, ma peau s’est crevassée et se décompose. [Mon corps se couvre : litt. ma chair s’est habillée. S’est crevassée : litt. se retire. Se décompose : ou fond.] 6 Plus rapides que la navette d’un tisserand, mes jours s’évanouissent : plus d’espérance! [D’espérance : ou de fil (même mot héb.).]
7 »Mon Dieu, souviens-toi que ma vie est un simple souffle! Mes yeux ne reverront pas le bonheur. [Mon Dieu : non exprimé en héb. Simple : non exprimé en héb. Mes yeux ne reverront pas : litt. mon œil ne reviendra pas pour voir.] 8 L’œil qui me regarde ne me verra plus. Ton œil me cherchera, et je ne serai plus là. [Je ne serai plus là : litt. absence de moi.] 9 Pareil à un nuage qui se dissipe et s’en va, celui qui descend au séjour des morts n’en remontera pas. 10 Il ne reviendra plus chez lui et son domicile ne le connaîtra plus. [Chez lui : litt. pour sa maison. Son domicile : litt. son endroit.] 11 C’est pourquoi je ne me retiendrai pas. Je parlerai, dans la détresse de mon esprit; je me plaindrai, dans l’amertume de mon âme. [C’est… pas : litt. même moi je ne retiendrai pas ma bouche.]
12 »Suis-je une mer ou un monstre marin, pour que tu places des gardes autour de moi? [Monstre marin : héb. tanin. Gardes : litt. observations.] 13 Quand je me dis : ‘Mon divan me soulagera, mon lit calmera mes douleurs’, [Calmera : litt. portera.] 14 tu m’effraies par des rêves, tu m’assailles de visions. [M’assailles de : ou me terrifies par des.] 15 Je voudrais être étranglé, je voudrais mourir plutôt que d’être réduit à l’état de squelette! [Je voudrais être… squelette : litt. mon âme a choisi l’étranglement, la mort par rapport à mes os.] 16 Je suis dégoûté! Je n’en ai plus pour longtemps. Laisse-moi, car ma vie est sans consistance. [Suis dégoûté : litt. rejette. Je n’en… longtemps : litt. pas pour toujours je vivrai. Ma… consistance : litt. une vapeur mes jours.]
17 »Qu’est-ce que l’homme, pour que tu fasses tant de cas de lui, pour que tu lui portes tant d’attention, [Qu’est-ce que l’homme : cf. Ps 8.5. Fasses tant de cas de lui : litt. le fasses tant grandir. Lui portes tant d’attention : ou le prennes tellement à cœur, litt. places vers lui ton cœur.] 18 pour que tu le visites tous les matins, pour que tu le mettes à l’épreuve à chaque instant? [Visites : ou inspectes. Mettes à l’épreuve : ou testes.] 19 Quand cesseras-tu de me fixer du regard? Quand me laisseras-tu le temps d’avaler ma salive? 20 Si j’ai péché, qu’ai-je pu te faire, gardien des hommes? Pourquoi m’as-tu pris pour cible? Pourquoi te serais-je à charge? [Si : non exprimé en héb. Des hommes : ou d’Adam. Te serais-je à charge : litt. serai-je sur toi pour charge, texte de quelques mss héb. & Sept.; texte massor. «serai-je sur moi pour charge», mais la tradition rabbinique a retenu qu’il s’agissait d’une correction délibérée opérée par les scribes sur le texte héb. («tiqqune soferim»), car ils jugeaient le «toi» offensant pour Dieu.] 21 Pourquoi ne pardonnes-tu pas ma transgression et n’oublies-tu pas ma faute? En effet, je vais bientôt me coucher dans la poussière. Tu auras beau me chercher de bon matin, je ne serai plus là!» [Ne pardonnes-tu pas ma transgression : ou n’enlèves-tu pas ma révolte (le terme héb. met l’accent sur le rejet de l’autorité). N’oublies-tu pas : litt. ne fais-tu pas passer. Bientôt : litt. maintenant. Je ne serai plus là : litt. absence de moi.]