Segond 21 – Esther 8
Edit en faveur des Juifs
Ps 30.6, 12-13; 21.9-12
8 Le jour même, le roi Assuérus donna la propriété d’Haman, l’adversaire des Juifs, à la reine Esther et Mardochée eut à se présenter devant lui, car elle avait révélé ce qu’il était pour elle. [La propriété : ou les biens, litt. la maison. Eut à se présenter : litt. vint. Ce qu’il était pour elle : ou les liens qui les unissaient, litt. quoi lui pour elle, texte massor.; Sept. «qu’il était de sa famille»; Vulg. «qu’il était son oncle paternel».] 2 Le roi retira son anneau, celui qu’il avait repris à Haman, et le donna à Mardochée. Esther, de son côté, le désigna responsable de la propriété d’Haman. [A Haman : texte massor., Sept. & Vulg.; var. quelques mss héb. «à sa main». Le désigna… propriété : litt. mit Mardochée sur la maison.]
3 Puis Esther poursuivit son plaidoyer devant le roi. Elle se jeta à ses pieds en pleurant et en le suppliant de faire échec à la méchanceté d’Haman, l’Agaguite, et à ses projets contre les Juifs. [Poursuivit son plaidoyer : litt. continua et parla. Suppliant… méchanceté : litt. demandant grâce à lui pour faire traverser le mal.] 4 Le roi lui tendit le sceptre en or. Elle se releva alors et c’est debout devant lui 5 qu’elle lui dit : «Si tu le juges bon, roi, et si j’ai trouvé grâce devant toi, si cela te paraît convenable et si je te suis agréable, il faudrait qu’on écrive pour révoquer les lettres conçues par Haman, fils d’Hammedatha, l’Agaguite. Il les avait rédigées dans le but de faire disparaître les Juifs qui se trouvent dans toutes les provinces du roi. [Tu le… roi : litt. bon sur le roi; toute la phrase est tournée à la 3e pers. du sing. en héb. Il faudrait qu’on écrive : litt. qu’il soit écrit. Révoquer : litt. faire revenir. Conçues… l’Agaguite : texte massor.; absent de Sept.orig. Conçues par : ou liées au plan de, litt. de la pensée de. Les Juifs : texte massor. & Sept.; var. nombreux mss héb. & syr. «tous les Juifs».] 6 Comment pourrais-je supporter d’assister au malheur qui frapperait mon peuple, à la disparition de ma famille?» [Comment : litt. car comment. Supporter d’assister au : litt. voir le. A la disparition : litt. comment pourrai-je voir la disparition, texte massor. (Vulg. «et le massacre»); Sept. «comment pourrai-je être sauvée au moment de la disparition». Famille : litt. ascendance.]
7 Le roi Assuérus dit à la reine Esther et au Juif Mardochée : «J’ai déjà donné la propriété d’Haman à Esther et lui-même a été pendu à une potence pour avoir tenté de porter la main contre les Juifs. [Propriété : litt. maison. A été pendu à une potence : litt. ils l’ont pendu sur le bois. Tenté de porter la main : litt. envoyé sa main.] 8 Ecrivez donc ce que vous voudrez concernant les Juifs! Faites-le au nom du roi et apposez l’empreinte royale sur vos lettres! En effet, un document écrit au nom du roi et porteur de l’empreinte royale ne peut être révoqué.» [Ces vv. présentent de grandes similitudes lexicales et structurelles avec 3.114.3, dont ils forment le contre-pied. Ce… voudrez : litt. comme le bon dans vos yeux. Apposez… lettres : litt. scellez dans l’anneau du roi. Porteur… royale : litt. scellé dans l’anneau du roi. Ne peut être révoqué : litt. il n’y a pas pour faire revenir.]
9 On convoqua alors les secrétaires du roi, le vingt-troisième jour du troisième mois, c’est-à-dire le mois de Sivan, et l’on écrivit un message en tout point conforme aux ordres de Mardochée et adressé aux Juifs, aux satrapes, aux gouverneurs et aux chefs des 127 provinces qui couvraient un territoire allant de l’Inde à l’Ethiopie, à chaque province dans son écriture et à chaque peuple dans sa langue, y compris aux Juifs dans leur écriture et dans leur langue. [Alors : litt. dans cette époque. Jour : c.-à-d. le 25 juin 474 av. J.-C. Troisième… Sivan : texte massor.; Sept. «premier… Nisan». L’on écrivit… Mardochée : litt. il fut écrit comme tout ce qu’ordonnait Mardochée. Ethiopie : voir n. 1.1.] 10 On écrivit ce message au nom du roi Assuérus et l’on y apposa l’empreinte du roi. On envoya les lettres par l’intermédiaire de coursiers à cheval qui montaient des attelages royaux, des pur-sang. [On écrivit : litt. il écrivit. L’on y… l’empreinte : litt. il scella dans l’anneau. On envoya : litt. il envoya. Par l’intermédiaire : litt. dans la main. Des attelages royaux : sens incertain. Pur-sang : litt. fils des juments de course.] 11 Le roi y autorisait les Juifs, quelle que soit la ville qu’ils habitent, à se rassembler et à défendre leur vie en exterminant, massacrant et supprimant tous les groupes armés d’un peuple ou d’une province qui les attaqueraient, y compris les petits enfants et les femmes, et à procéder au pillage de leurs biens. [Autorisait les… à : litt. donnait aux… pour. Défendre leur vie : litt. se tenir debout sur leur âme. Tous les groupes armés : litt. toute vigueur. Attaqueraient : litt. assiégeraient.] 12 Cette autorisation concernait toutes les provinces du roi Assuérus mais était valable un seul jour : le treizième du douzième mois, c’est-à-dire le mois d’Adar. [Cette autorisation concernait… mais était valable : litt. dans… dans. Le treizième : c.-à-d. le 7 mars 473 av. J.-C., la date prévue par Haman pour l’extermination des Juifs (cf. 3.13).] 13 Une copie du document devait être donnée avec force de loi à chaque province et être communiquée à tous les peuples afin que les Juifs soient prêts pour ce jour-là, pour la vengeance contre leurs ennemis. [Communiquée : litt. dévoilée.] 14 Montés sur les attelages royaux, les coursiers partirent sans aucun retard, sur ordre du roi. L’édit fut aussi proclamé à Suse, la capitale. [Attelages royaux : voir n. v. 10. Partirent… ordre : litt. sortirent hâtés et poussés dans une parole.]
15 Mardochée sortit de chez le roi porteur d’un vêtement royal bleu et blanc, d’une grande couronne en or et d’un manteau en fin lin et en pourpre, au milieu des cris de joie et d’allégresse de la ville de Suse. [De chez : litt. de devant. Royal : litt. de royauté. Au milieu… Suse : litt. et la ville de Suse poussait des cris et se réjouissait.] 16 Les Juifs étaient rayonnants de joie, remplis d’allégresse et comblés de marques d’honneur. [Les Juifs… honneur : litt. pour les Juifs était lumière et joie et allégresse et valeur.] 17 Dans chaque province et dans chaque ville, partout où arrivait le message du roi, qui avait valeur de loi, les Juifs s’adonnaient à la joie et à l’allégresse, avec banquets et fêtes. De plus, beaucoup de membres des autres peuples du pays se faisaient juifs, tant ils avaient peur d’eux. [Le message… loi : litt. la parole du roi et sa loi. Fêtes : litt. bon jour. De membres des autres : litt. à partir des. Se faisaient : texte massor.; Sept. «se faisaient circoncire et se faisaient». Tant… d’eux : litt. car la terreur des Juifs était tombée sur eux.]