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Bible en français courant – Psaumes 88

Je suis à deux doigts de la mort

88 Chant. Psaume appartenant au recueil de la confrérie de Coré. Du répertoire du chef de chorale. A exécuter sur le mode mélancolique. Poème chanté attribué à Héman, l'Ezrahitet. [t confrérie de Coré : voir 42.1 et la note. — sur le mode mélancolique : voir 53.1 et la note. — Poème chanté : voir 32.1 et la note. — Héman : un des responsables du chant et de la musique sacrés au temps de David, comme Assaf et Yedoutoun (voir 1 Chron 6.18-22 ; 25.1,4 et les notes sur Ps 39.1 et 50.1). — l'Ezrahite ou celui qui est originaire du pays : voir Ps 89.1 ; 1 Rois 5.11.]

2 Seigneur Dieu, mon Sauveur, le jour je crie au secours,
la nuit je me tiens devant toiu.

[u Certains proposent de lire Seigneur mon Dieu, j'appelle pendant le jour et la nuit mon cri s'adresse à toi.]

3 Accueille ma prière avec bienveillance,
tends une oreille attentive à ma plainte.

4 Oui, j'en ai plus qu'assez, des malheurs,
et je suis à deux doigts de la mort.

5 Tous me considèrent comme un homme fini,
un homme pour qui on ne peut plus rienv.

[v pour qui on ne peut plus rien : traduction incertaine ; le dernier mot du v. 5 n'apparaît nulle part ailleurs. Autre traduction qui a perdu ses forces.]

6 J'ai ma placew parmi les morts,
comme les cadavres couchés dans la tombe.
Tu ne tiens plus compte d'eux
et tu ne fais plus rien pour eux.

[w ma place : le sens exact du terme hébreu correspondant est peu clair.]

7 Tu m'as mis au fond du gouffre,
dans l'obscurité profonde de la mort.

8 Ta fureur s'est abattue sur moi
en vagues dont tu m'accables.

Pause

9 Tu as éloigné de moi mes familiers,
je suis pour eux un objet de dégoût.
Me voilà enfermé dans mon malheur,
impossible d'en sortir.

10 Mes yeux sont usés de chagrin.

Chaque jour, Seigneur, je t'appelle au secours,
je tends les mains vers toix.

[x Voir 28.2 et la note.]

11 Feras-tu un miracle pour les morts ?
Vont-ils se lever pour te louery ?

Pause

[y Autre traduction Pour les morts tu ne fais pas de miracle ; leurs ombres ne se lèvent pas pour te louer.]

12 Chez les défunts, parlera-t-on de ta bonté,
ou de ta fidélité dans le monde des mortsz ?

[z le monde des morts dans la pensée de l'ancien Israël : voir 6.5 ; 30.10 ; 115.17 ; És 38.18 ; Ézék 32.21-30. Comparer Act 2.24-32.]

13 Dans la nuit totale sait-on quelque chose de tes miracles ?
Au pays de l'oubli a-t-on une idée de ta loyauté ?

14 Moi, je t'appelle au secours, Seigneur,
dès le matin, je t'expose ma demande :

15 Pourquoi, Seigneur, m'as-tu rejeté ?
Pourquoi refuses-tu de me voir ?

16 Depuis mon enfance je suis pauvre, à deux doigts de la mort ;
j'endure la terreur que tu m'imposes, j'en suis bouleverséa.

[a bouleversé : traduction probable d'un terme inconnu par ailleurs.]

17 Le feu de ta colère passe sur moi,
tes attaques terribles m'anéantissent.

18 Comme des eaux qui me submergent,
tous les jours, elles m'assaillent de tous côtés.

19 Et tu éloignes de moi tous mes amis.
L'obscurité seule me tient compagnie.

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