88 Cantique. Psaume. Des fils de Coré. Du maître de chant. Pour la maladie. Pour l’affliction. Poème. De Hémân l’indigène.
d À cette prière angoissée, comparer les plaintes de Job.
2 Yahvé, Dieu de mon salut,
lorsque je crie la nuit devant toi,
3 que jusqu’à toi vienne ma prière,
prête l’oreille à mes sanglots.
4 Car mon âme est rassasiée de maux
et ma vie est au bord du shéol ;
5 déjà compté comme descendu dans la fosse,
je suis un homme fini :
6 congédiée chez les morts,
pareil aux tués
qui gisent dans la tombe,
eux dont tu n’as plus souvenir
et qui sont retranchés de ta main.
e Ou « libéré » (grec) dans la tombe, le serviteur est libéré de son maître, cf. Jb 3.19. Ainsi en va-t-il du pauvre affligé il n’a plus de relations avec Dieu.
7 Tu m’as mis au tréfonds de la fosse,
dans les ténèbres, dans les abîmes ;
8 sur moi pèse ta colère,
tu déverses toutes tes vagues.
Pause.
9 Tu as éloigné de moi mes compagnons,
tu as fait de moi une horreur pour eux ;
je suis enfermé et ne puis sortir,
10 mon œil est usé par le malheur.
Je t’appelle, Yahvé, tout le jour,
je tends les mains vers toi :
11 « Pour les morts fais-tu des merveilles,
les ombres se lèvent-elles pour te louer ?
Pause.
12 Parle-t-on de ton amour dans la tombe,
de ta vérité au lieu de perdition ?f
f En hébr. « Abaddôn », Jb 26.6 ; 28.22 ; Pr 15.11 ; Ap 9.11.
13 Connaît-on dans la ténèbre tes merveilles
et ta justice au pays de l’oubli ? »
14 Et moi, je crie vers toi, Yahvé,
le matin, ma prière te prévient ;
15 pourquoi, Yahvé, repousses-tu mon âme,
caches-tu loin de moi ta face ?
16 Malheureux et mourant dès mon enfance,
j’ai enduré tes effrois, je suis à bout ;g
g « je suis à bout » ’apugah conj. ; cf. Ps 77.3 ; ’apunah hébr., inintelligible.
17 sur moi ont passé tes colères,
tes épouvantes m’ont réduit à rien.h
h « m’ont réduit à rien » çimmetûnî conj. ; çimmetûtûnî hébr., inintelligible. — Ces deux fautes sont probablement des retouches, visant à édulcorer un texte choquant par son pessimisme.
18 Elles me cernent comme l’eau tout le jour,
se referment sur moi toutes ensemble.
19 Tu éloignes de moi amis et proches ;
ma compagnie, c’est la ténèbre.