Segond 21 – Psaumes 88
Lamentation dans le malheur
Lm 3.1-20 (Ps 6; 39; 102.1-13)
88 Chant, psaume des descendants de Koré. Au chef de chœur, à chanter sur la flûte. Cantique d’Héman l’Ezrachite. [Descendants : litt. fils. Koré : voir n. 84.1. Sur la flûte : ou pour la maladie; terme héb. de sens incertain, présent aussi en 53.1. Cantique : voir n. 32.1. L’Ezrachite : c.-à-d. descendant de Zérach, de la tribu de Juda. Voir 1Ch 2.6.]
2 Eternel, Dieu de mon salut, jour et nuit je crie devant toi. 3 Que ma prière parvienne jusqu’à toi! Prête l’oreille à mes supplications, 4 car mon âme est saturée de malheurs, et ma vie s’approche du séjour des morts. [Saturée : litt. rassasiée.] 5 On me compte parmi ceux qui descendent dans la tombe, je suis comme un homme qui n’a plus de force. [Tombe : litt. citerne.] 6 Je suis étendu parmi les morts, semblable à ceux qui sont tués et couchés dans la tombe, à ceux dont tu ne te souviens plus et qui sont séparés de toi. [Je suis étendu : litt. je suis compté. De toi : litt. de ta main.] 7 Tu m’as jeté dans un gouffre profond, dans les ténèbres, dans les abîmes. 8 Ta fureur pèse lourdement sur moi, et tu m’accables des vagues de ta colère.
— Pause. [Des vagues de ta colère : litt. de toutes tes vagues. Pause : voir n. 3.3.]
9 Tu as éloigné mes intimes de moi, tu as fait de moi un objet d’horreur pour eux; je suis enfermé et je ne peux pas sortir. [Mes intimes : litt. ceux qui étaient connus de moi.] 10 Mes yeux sont usés par la souffrance; tous les jours, je fais appel à toi, Eternel, je tends les mains vers toi. [Tous les jours : ou tout le jour.] 11 Est-ce pour les morts que tu fais des miracles? Les défunts se lèvent-ils pour te louer?
— Pause. [Les défunts : héb. rephaïm (litt. affaiblis), terme désignant soit les géants des populations antiques de Canaan (cf. Dt 2.11; Jos 12.4; 18.16), soit l’esprit des défunts dans le séjour des morts (cf. Jb 26.5; Es 14.9; 26.14).]
12 Parle-t-on de ta bonté dans la tombe, de ta fidélité dans le gouffre de perdition? [Gouffre de perdition : héb. ’abaddon, litt. destruction, mot connoté beaucoup plus négativement que «séjour des morts» (héb. she’ol); Sept. & Vulg. «perdition». Autres emplois en Jb 26.6; 28.22; 31.12; Pr 15.11. Cf. Ap 9.11.] 13 Tes miracles sont-ils connus dans les ténèbres, et ta justice au pays de l’oubli?
14 Et moi, c’est toi, Eternel, que j’appelle au secours. Le matin, ma prière s’adresse à toi. [S’adresse à toi : litt. te rencontre.] 15 Pourquoi, Eternel, me rejettes-tu? Pourquoi me caches-tu ton visage? [Me rejettes-tu : litt. rejettes-tu mon âme.] 16 Je suis malheureux et mourant depuis ma jeunesse, je subis tes terreurs et je suis bouleversé. 17 Tes fureurs passent sur moi, tes terreurs me réduisent au silence; [Me réduisent au silence : ou m’anéantissent.] 18 elles m’encerclent tout le jour comme de l’eau, elles me cernent de tous côtés. [De tous côtés : litt. ensemble.] 19 Tu as éloigné mes amis et mes proches de moi; mes intimes, ce sont les ténèbres. [Mes amis et mes proches : litt. celui qui aime et le prochain.]