Nouvelle Bible Segond – Marc 9
9 Il leur disait encore : Amen, je vous le dis, quelques-uns de ceux qui se tiennent ici ne goûteront pas la mort avant d'avoir vu le règne de Dieu venu avec puissance. [Cf. 13.30//. – Amen Mt 5.18n. – ne goûteront pas (autres traductions jamais ; en aucun cas) la mort : cf. Jn 8.52 ; Hé 2.9. – avec puissance Rm 1.4.]
Jésus transfiguré
Mt 17.1-9 ; Lc 9.28-36
Quelques montagnes et régions montagneuses de la Bible
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2 Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il les conduit seuls à l'écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux : [2P 1.17s. – Six jours après : cf. Ex 24.15s ; Lv 23.34ss. – Pierre, Jacques et Jean : cf. 1.29 ; Mt 17.1+. – transfiguré ou transformé ; le même verbe, dérivé du nom traduit par apparence (ou forme) en 16.12, se retrouve en Rm 12.2 ; 2Co 3.18 (il a donné notre mot métamorphose).]3 ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle qu'il n'est pas de teinturier sur terre qui puisse blanchir ainsi. [Cf. 16.5 ; Mt 28.3 ; Ac 1.10 ; 10.30 ; Ap 1.14,16 ; 3.4 ; 4.4. – teinturier ou foulon ; le terme grec, qui n'apparaît qu'ici dans le N.T., désigne celui qui apprête, teint et nettoie les étoffes de laine ; terme apparenté en 2.21n.]4 Elie avec Moïse leur apparurent ; ils s'entretenaient avec Jésus. [Elie avec Moïse : cf. Dt 18.15 ; 34.6s ; 2R 2 ; Ml 3.22-24.]5 Pierre dit à Jésus : Rabbi, il est bon que nous soyons ici ; dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie. [Rabbi : titre dérivé du mot hébreu (et araméen) pour grand ; on l'utilisait pour s'adresser aux maîtres ou docteurs de la loi 11.21 ; 14.45 ; forme dérivée (peut-être avec une nuance supplémentaire d'affection) en 10.51+ ; cf. Jn 1.38. – dressons trois tentes : cf. Ex 23.16 ; 34.22 ; Lv 23.27-44 ; Dt 16.13.]6 Il ne savait que dire, car la peur les avait saisis. [dire : le même verbe grec est souvent rendu par répondre (14.40). – peur : Es 41.10+ ; Lc 1.13+ ; voir crainte.]7 Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée survint une voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Ecoutez-le ! [nuée 13.26+ ; Ex 13.21+ ; 19.16 ; 24.15-18 ; 40.34s ; Nb 9.18,22 ; 10.34 ; 2S 22.12 ; 1R 8.10-12 ; Ez 10.3s ; 2 Maccabées 2.8 : « (Au temps de la restauration d'Israël) la gloire du Seigneur apparaîtra avec la Nuée, comme elle se montra au temps de Moïse et lorsque Salomon pria pour que le saint lieu fût glorieusement consacré. » – qui les couvrit... : cf. Lc 1.35. – mon Fils bien-aimé ou mon Fils, le bien-aimé ; cf. 1.11+// ; 2P 1.17. – Ecoutez-le Dt 18.15 ; Ac 3.22.]8 Aussitôt ils regardèrent autour d'eux, mais ils ne virent plus personne que Jésus, seul avec eux.
9 Comme ils descendaient de la montagne, il leur recommanda de ne raconter à personne ce qu'ils avaient vu jusqu'à ce que le Fils de l'homme se soit relevé d'entre les morts. [1.25+ ; 8.30-31n ; cf. Dn 12.4,9.]10 Ils retinrent cette parole, tout en débattant entre eux : que signifie « se relever d'entre les morts » ?[Ils retinrent : autre traduction ils s'attachèrent à (cf. 7.8). – que signifie : litt. qu'est-ce que.]
Les disciples questionnent Jésus sur Elie
Mt 17.10-13
11 Ils lui demandaient : Pourquoi les scribes disent-ils : Il faut qu'Elie vienne d'abord. [scribes 2.6+. – Il faut qu'Elie vienne d'abord : cf. 15.35s ; Ml 3.23 ; Jn 1.21+.]12 Il leur répondit : Elie vient d'abord pour tout rétablir. Comment peut-il être écrit du Fils de l'homme qu'il doit souffrir beaucoup et être méprisé ? [pour tout rétablir : litt. et rétablit tout, Ml 3.24 (dans LXX, c'est le même verbe grec qui traduit le verbe hébreu rendu par ramener) ; Ac 1.6. – Fils de l'homme 2.10+ ; Mt 8.20n. – souffrir beaucoup et être méprisé : cf. 8.31+ ; Es 52.14 ; 53.3ss ; Ps 22.7s.]13 Mais je vous dis qu'Elie est venu et qu'ils l'ont traité comme ils voulaient, selon ce qui est écrit de lui.[Cf. 6.17-29 ; 1R 19.2,10 ; Mt 11.14.]
Jésus guérit un enfant possédé
Mt 17.14-21 ; Lc 9.37-43
14 Lorsqu'ils furent arrivés près des disciples, ils virent autour d'eux une grande foule de gens, et des scribes qui débattaient avec eux.[scribes 2.6+.]15 Sitôt que la foule le vit, elle fut en émoi ; on accourait pour le saluer. [en émoi, très surprise ou effrayée ; le verbe grec correspondant est dérivé de celui qui est traduit par être effrayé en 1.27n ; on retrouve la même forme 14.33 ; 16.5s.]16 Il leur demanda : De quoi débattez-vous avec eux ? 17 De la foule, quelqu'un lui répondit : Maître, je t'ai amené mon fils, qui a un esprit muet. [Maître : au sens d'enseignant. – qui a (3.22n) un esprit (cf. 1.23n) muet : cf. v. 25 ; 7.37 ; Mt 12.22 ; Lc 11.14.]18 Où qu'il le saisisse, il le jette à terre ; l'enfant écume, grince des dents, et devient tout raide. J'ai prié tes disciples de chasser cet esprit, et ils n'en ont pas été capables. [devient tout raide : litt. se dessèche, cf. 3.1n. – de chasser cet esprit : litt. de le chasser. – ils n'en ont pas été capables ou ils n'en ont pas eu la force, cf. 3.27.]19 Il leur dit : Génération sans foi, jusqu'à quand serai-je avec vous ? Jusqu'à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi. [Génération : cf. 8.12+ ; Lc 24.25.]20 On le lui amena. Aussitôt que l'enfant le vit, l'esprit le secoua violemment ; il tomba par terre et se roulait en écumant. [secoua violemment 1.26.]21 Jésus demanda au père : Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? – Depuis son enfance, répondit-il ; [Cf. Lc 8.29+. – Jésus demanda : litt. il demanda.]22 souvent l'esprit l'a jeté dans le feu et dans l'eau pour le faire périr. Mais si tu peux faire quelque chose, laisse-toi émouvoir et viens à notre secours ! [Cf. Mt 17.15+. – l'esprit l'a jeté : litt. il l'a jeté. – faire périr : le même verbe est traduit par faire disparaître en 3.6 ; 11.18 ; 12.9. – si tu peux : cf. 1.40. – laisse-toi émouvoir : cf. 1.41+.]23 Jésus lui dit : « Si tu peux ! » Tout est possible pour celui qui croit. [Cf. 5.36 ; 10.27 ; 11.23s ; Mt 17.20 ; 21.21 ; Lc 17.6.]24 Aussitôt le père de l'enfant s'écria : Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! [Cf. Lc 17.5.]25 Jésus, voyant accourir la foule, rabroua l'esprit impur en lui disant : Esprit muet et sourd, c'est moi qui te l'ordonne, sors de cet enfant et n'y rentre plus ! [rabroua 1.25n. – esprit impur (voir pur, impur) : 1.23n. – Esprit muet et sourd v. 17+.]26 Il sortit en poussant des cris et en le secouant très violemment. L'enfant devint comme mort, de sorte que la multitude le disait mort. [Cf. 1.25s.]27 Mais Jésus, le saisissant par la main, le réveilla, et il se releva.[Les verbes grecs traduits par le réveilla et se releva (on pourrait aussi traduire le fit lever, et il se tint debout) ont ailleurs le sens de ressusciter (voir résurrection) ; cf. 5.41n ; voir aussi 1.31n ; 8.31 ; 9.9s ; 10.34 ; Mt 9.25 ; Lc 7.14 ; 8.54 ; Ac 3.7.]
28 Quand il fut rentré à la maison, ses disciples, en privé, se mirent à lui demander : Pourquoi n'avons-nous pas pu le chasser nous-mêmes ? [à la maison : cf. v. 33 ; 2.1n ; 10.10.]29 Il leur dit : Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière.[par la prière : certains mss ajoutent et par le jeûne, cf. Mt 17.21n.]
Jésus annonce de nouveau sa mort et sa résurrection
Mt 17.22-23 ; Lc 9.43-45
30 Partis de là, ils traversaient la Galilée, et il ne voulait pas qu'on le sache. [Partis : litt. sortis. – la Galilée Lc 17.11 ; Jn 7.1.]31 Car il instruisait ses disciples et leur disait : Le Fils de l'homme est sur le point d'être livré aux humains ; ils le tueront, et, trois jours après sa mort, il se relèvera. [8.31+. – Le Fils de l'homme (même mot grec pour humains dans la suite) est sur le point d'être livré... (litt. est livré aux mains des humains) : cf. 2S 24.14+. – après sa mort : litt. après avoir été tué. – il se relèvera : voir résurrection.]32 Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, et ils avaient peur de l'interroger.[Lc 9.45+. – ne comprenaient pas : litt. ne connaissaient pas. – peur : voir crainte.]
Qui est le plus grand ?
Mt 18.1-5 ; Lc 9.46-48
33 Ils arrivèrent à Capharnaüm. Lorsqu'il fut à la maison, il se mit à leur demander : A propos de quoi raisonniez-vous en chemin ? [Capharnaüm 1.21+. – à la maison v. 28 ; 2.1+. – raisonniez-vous : même verbe 2.6,8 ; 8.16s ; 11.31 ; un verbe apparenté est traduit par discuter au v. 34.]34 Mais eux gardaient le silence, car, en chemin, ils avaient discuté pour savoir qui était le plus grand. [ils avaient discuté : cf. v. 33n ; Ac 17.2n. – le plus grand : cf. Mt 11.11 ; Lc 22.24.]35 Alors il s'assit, appela les Douze et leur dit : Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. [qu'il soit : autre traduction il sera. – le serviteur 10.43s ; Mt 20.26ns.]36 Il prit un enfant, le plaça au milieu d'eux et, après l'avoir pris dans ses bras, il leur dit : [un enfant : autre traduction un petit enfant, de même dans la suite (cf. 7.27n). – pris dans ses bras 10.16.]37 Quiconque accueille en mon nom un enfant, comme celui-ci, m'accueille moi-même ; et quiconque m'accueille, ce n'est pas moi qu'il accueille, mais celui qui m'a envoyé.[Mt 10.40+. – en mon nom v. 39n.]
Ceux qui se servent du nom de Jésus
Lc 9.49-50
38 Jean lui dit : Maître, nous avons vu un homme qui chasse les démons par ton nom et nous avons cherché à l'en empêcher, parce qu'il ne nous suivait pas. [Cf. Nb 11.26-29 ; voir aussi Ac 19.13ss. – Maître : au sens d'enseignant. – qui chasse les démons par ton nom : certains mss ajoutent et qui ne nous suit pas. – nous avons cherché à l'en empêcher : autre traduction possible (la seule d'après certains mss) : nous l'en avons empêché. – il ne nous suivait pas : cf. 1.18 ; 6.1 ; 8.34.]39 Jésus répondit : Ne l'en empêchez pas, car il n'y a personne qui puisse parler en mal de moi tout de suite après avoir fait un miracle en mon nom. [Ne l'en empêchez pas : cf. 10.14+. – parler en mal de moi : autres traductions me maudire, mal parler de moi ; cf. 7.10 ; 1Co 12.3 ; voir aussi bénédiction. – miracle 6.2n. – en mon nom ou en se servant de mon nom, même formule v. 37 ; 13.6.]40 En effet, celui qui n'est pas contre nous est pour nous.[Comparer avec Mt 12.30// ; cf. Cicéron (Discours, XVIII) : « Tu disais, à ce qu'on nous rapportait, que nous tenions pour ennemis tous ceux qui n'étaient pas avec nous, tandis que toi tu tenais pour amis tous ceux qui n'étaient pas contre toi. »]
41 Et quiconque vous donnera à boire une coupe d'eau parce que vous appartenez au Christ, amen, je vous le dis, il ne perdra jamais sa récompense.[Mt 10.42. – parce que vous appartenez au Christ : litt. au nom (du fait) que vous êtes du Christ ; certains mss portent seulement en mon nom ; cf. Mt 10.41n ; 1Co 1.12n. – jamais : autre traduction en aucun cas.]
Les causes de chute
Mt 18.6-11 ; Lc 17.1-2
42 Mais si quelqu'un devait causer la chute de l'un de ces petits qui mettent leur foi en moi, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui attache autour du cou une meule de moulin et qu'on le lance à la mer. [causer la chute 4.17+. – qui mettent leur foi en moi : certains mss portent seulement qui croient (ou qui ont foi). – meule de moulin Mt 18.6n ; Ap 18.21.]43 Si ta main doit causer ta chute, coupe-la ; mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie que d'avoir tes deux mains et d'aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint pas [ [Mt 5.30 ; 18.8+. – la géhenne Mt 5.22n. – le feu qui ne s'éteint pas Mt 3.12// ; 5.22+. Epître d'Ignace d'Antioche aux Ephésiens 16.2 : « Celui qui s'est ainsi souillé (en devenant hérétique) ira au feu inextinguible, et de même celui qui l'écoute. »]44 ]. [Certains mss ajoutent : là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas, cf. v. 48.]45 Si ton pied doit causer ta chute, coupe-le ; mieux vaut pour toi entrer infirme dans la vie que d'avoir tes deux pieds et d'être jeté dans la géhenne [ [la géhenne Mt 5.22n.]46 ]. [Certains mss ajoutent : dans le feu qui ne s'éteint pas, (46) là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas (cf. v. 48).]47 Et si ton œil doit causer ta chute, arrache-le ; mieux vaut pour toi entrer borgne dans le royaume de Dieu que d'avoir deux yeux et d'être jeté dans la géhenne, [Mt 5.29.]48 où leur ver ne meurt pas, et où le feu ne s'éteint pas.[Es 66.24+.]
Mt 5.13 ; Lc 14.34-35
49 Car chacun sera salé de feu. [Certains mss portent, en plus ou à la place du texte de ce v. : tout sacrifice sera salé de sel, cf. Lv 2.13.]50 Le sel est une bonne chose ; mais si le sel perd sa saveur, avec quoi l'assaisonnerez-vous ? Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix les uns avec les autres. [perd sa saveur : litt. devient non salé, c.-à-d. insipide ; cf. Mt 5.13n ; Lc 14.34s ; Col 4.6. – soyez en paix : cf. Rm 12.18+.]