91 Qui habite le secret d’Élyôn
passe la nuit à l’ombre de Shaddaï,a
z Ce développe l’enseignement traditionnel des sages, cf. Jb 5.9s, sur la protection divine accordée au juste. L’oracle divin qui le termine, vv. 14-16, suppose que le fidèle connaîtra l’épreuve, mais que Dieu l’en délivrera.
a La strophe juxtapose quatre noms divins Élyôn (le « Très-Haut »), Shaddaï (cf. Gn 17.1), que grec et Vulg. traduisent ici « Dieu du ciel » et ailleurs « Tout-Puissant », Yahvé (cf. Ex 3.14) et Élohim (Dieu).
2 disantb à Yahvé :
Mon abri, ma forteresse,
mon Dieu sur qui je compte !
b « disant » versions ; « je dis » hébr.
3 C’est lui qui t’arrache au filet de l’oiseleur,
à la peste fatale ;c
c Les versions traduisent « du démon de midi ».
4 il te couvre de ses ailes,
tu as sous son pennage un abri.
Armure et bouclier, sa vérité.
5 Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
ni la flèche qui vole de jour,
6 ni la peste qui marche en la ténèbre,
ni le fléau qui dévaste à midi.d
d « toi qui dis » ’amarta conj. ; « toi » ’atta hébr. — « refuge » grec ; « demeure » hébr.
7 Qu’il en tombe mille à tes côtés
et dix mille à ta droite,
toi, tu restes hors d’atteinte.
8 Il suffit que tes yeux regardent,
tu verras le salaire des impies,
9 toi qui dis : Yahvé mon abri !
et qui fais d’Élyôn ton refuge.e
e Trad. incertaine. Grec et syr. ont « l’aspic ».
10 Le malheur ne peut fondre sur toi,
ni la plaie approcher de ta tente :
11 il a pour toi donné ordre à ses anges
de te garder en toutes tes voies.
12 Sur leurs mains ils te porteront
pour qu’à la pierre ton pied ne heurte ;
13 sur le fauvef et la vipère tu marcheras,
tu fouleras le lionceau et le dragon.
f Hymne didactique qui développe la doctrine traditionnelle des Sages sort heureux des justes et ruine des impies, cf. Ps 37 ; 49, etc.
14 Puisqu’il s’attache à moi, je l’affranchis,
je l’exalte puisqu’il connaît mon nom.
15 Il m’appelle et je lui réponds :
« Je suis près de lui dans la détresse,
je le délivre et je le glorifie,
16 de longs jours je veux le rassasier
et je ferai qu’il voie mon salut. »