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Amiot-Tamisier – 1 Corinthiens 13

SUPÉRIORITÉ, NÉCESSITÉ ET PERMANENCE DE LA CHARITÉ

[Chapitre 13. Magnifique exemple d'un « discours de sagesse », et en même temps haute leçon sur la nécessité absolue de la charité et sa supériorité par rapport aux charismes les plus éclatants.]

13 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n'ai pas la charité, je ne suis qu'un airain sonnant ou une cymbale retentissante. 2 Quand j'aurais le don de prophétie et que je connaîtrais tous les mystères et toute la science, quand j'aurais la plénitude de la foi, une foi à transporter les montagnes, si je n'ai pas la charité, je ne suis rien. [2. Comparer Matthieu XVII, 19 ; XXI, 21.] 3 Quand je distribuerais tous mes biens en aumônes et que je livrerais mon corps aux flammes, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien.

4 La charité est patiente ; la charité est bonne ; elle n'est pas envieuse ; la charité n'est ni fanfaronne, ni orgueilleuse ; 5 elle ne fait rien d'inconvenant, elle ne cherche pas son avantage, elle ne s'irrite pas ; elle ne garde pas rancune du mal ; 6 elle ne se réjouit pas de l'injustice, mais elle met sa joie dans la vérité. 7 Elle excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout.

8 La charité ne passera jamais. Qu'il s'agisse des prophéties, elles disparaîtront ; des langues, elles se tairont ; de la science, elle disparaîtra. [8-11. La charité appartient au monde éternel et fait prendre contact directement avec Dieu ; les charismes sont transitoires, réservés à la vie présente et imparfaits ils ne donnent pas l'objet lui-même, mais seulement une image, comparable à celle d'un miroir, et une connaissance confuse.] 9 Car notre science est imparfaite, et de même notre prophétie. 10 Quand donc viendra ce qui est parfait, ce qui est imparfait disparaîtra. 11 Quand j'étais enfant, je parlais en enfant, je pensais en enfant, je raisonnais en enfant ; mais quand je suis devenu un homme, j'ai rejeté ce qui était de l'enfant. 12 Présentement, nous voyons comme en un miroir, d'une manière confuse ; mais alors nous verrons face à face. Présentement, je connais d'une manière imparfaite ; mais alors je connaîtrai [parfaitement], comme je suis connu.

13 Maintenant donc, foi, espérance et charité demeurent toutes trois ; mais la plus grande des trois c'est la charité. [13. La foi et l'espérance, intimement liées à la charité participent à sa permanence ; mais seule la charité demeure sans transformation dans la vie éternelle : c'est pourquoi elle est dite plus grande.]

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