chapitre précédent retour chapitre suivant

Amiot-Tamisier – Apocalypse 14

QUATRIÈME, CINQUIÈME ET SIXIÈME SIGNES ♦ L'AGNEAU ET LES VIERGES ♦ LES TROIS ANGES ♦ LE FILS DE L'HOMME

14 J'eus encore une vision : L'Agneau debout sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre milliers portant son nom et le nom de son Père inscrits sur leur front. [1-5. L'armée du Christ campe sur la montagne de Sion, c'est-à-dire sous la protection de Dieu. Devant son trône, 144.000 bienheureux qui ont réalisé dans la pratique de la virginité une sainteté plus grande chantent un cantique nouveau et vivent avec l'Agneau divin.] 2 Et j'entendis une voix venant du ciel, semblable au bruit des grandes eaux et au grondement d'un fort coup de tonnerre, mais elle rappelait aussi un concert de citharistes jouant de leurs cithares. 3 Ils chantaient comme un cantique nouveau, devant le trône, les quatre animaux et les vieillards. Personne ne pouvait apprendre ce cantique, excepté les cent quarante-quatre milliers qui ont été rachetés de la terre ; 4 ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges ; ils suivent l'Agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d'entre les hommes comme prémices pour Dieu et pour l'Agneau. 5 Il n'a pas été trouvé de mensonge dans leur bouche : ils sont sans tache.

6 Je vis alors un autre ange voler par le milieu du ciel, porteur de l'Évangile éternel, pour l'annoncer à ceux qui résident sur la terre, à toute nation, tribu, langue et peuple. [6-11. Préparation par trois anges de la victoire et de la vengeance de Dieu : ils annoncent le jugement final, la chute de Babylone, c'est-à-dire de Rome, et le châtiment éternel des adorateurs de la Bête.] 7 Il disait d'une voix forte : Craignez Dieu et rendez-lui gloire, car l'heure où il doit juger est venue ; adorez Celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources.

8 Un second ange le suivit, qui disait : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, elle qui a fait boire à toutes les nations le vin de son impudicité effrénée !

9 Un troisième ange encore suivit les précédents, disant d'une voix forte : Celui qui adore la Bête et sa statue et en accepte la marque sur le front ou sur la main, 10 celui-là aussi boira du vin de la fureur de Dieu, vin versé pur dans la coupe de sa colère ; il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'Agneau. 11 Et la fumée de leur supplice s'élève pour les siècles des siècles ; ils n'ont de répit ni jour ni nuit, ceux qui adorent la Bête et sa statue et ceux qui acceptent la marque de son nom. 12 C'est ici que se manifeste la constance des saints, ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus. 13 Et j'entendis une voix venant du ciel qui disait : Écris : Heureux dès maintenant les morts qui meurent dans le Seigneur. Oui, dit l'Esprit, qu'ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent.

14 J'eus encore une vision : une nuée blanche et sur la nuée siégeait comme un Fils d'homme. Il avait sur la tête une couronne d'or et à la main une faucille aiguisée. [14-20. Vision du Christ, Fils de l'homme ; annonce anticipée de la moisson et de la vendange terrible des réprouvés, confiée à un autre ange.] 15 Un autre ange sortit du temple, criant d'une voix forte à Celui qui siégeait sur la nuée : Lance ta faucille et moissonne, car le moment est venu de moissonner : la moisson terrestre est mûre. 16 Et Celui qui siégeait sur la nuée lança sa faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée.

17 Puis un autre ange sortit du temple céleste, tenant pareillement une serpe aiguisée. 18 Un autre ange encore, le maître du feu, quitta l'autel et cria d'une voix forte à Celui qui tenait la serpe aiguisée : Lance ta serpe aiguisée et vendange les grappes de la vigne de la terre, car ses raisins sont mûrs. 19 L'ange lança sa serpe sur la terre et vendangea la vigne de la terre. Il jeta [les raisins] dans la grande cuve de la colère de Dieu. 20 La cuve fut foulée hors de la ville, et il en sortit du sang jusqu'au niveau du mors des chevaux, sur un espace de seize cents stades.

chapitre précédent retour chapitre suivant