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Amiot-Tamisier – Apocalypse 19

PRÉPARATION DES NOCES DE L'AGNEAU ♦ VICTOIRE DU CHRIST SUR LES BÊTES

19 Après cela, j'entendis dans le ciel comme la voix d'un chœur immense qui disait : Alleluia ! Le salut, la gloire et la puissance appartiennent à notre Dieu. [1-10. Alleluia céleste ; louanges à Dieu pour le châtiment de Babylone et annonce des noces de l'Agneau et de l'Église, Les derniers versets (comme en XXII, 8-9) sont peut-être une protestation contre le culte excessif des anges que saint Paul avait déjà dû combattre dans les Épîtres de la Captivité. Le témoignage de Jésus est son enseignement, la révélation chrétienne, que les Prophètes ont mission de proclamer et d'expliquer.] 2 Ses jugements sont vrais et justes ; il a jugé la grande Prostituée qui avait corrompu la terre par sa prostitution, et il a vengé le sang de ses serviteurs, [répandu] par ses mains. 3 Puis ils répétèrent : Alleluia ! Sa fumée s'élève pour les siècles des siècles. 4 Alors les vingt-quatre vieillards et les quatre animaux, se prosternant, adorèrent Dieu qui siège sur le trône, disant : Amen, Alleluia ! 5 Et une voix qui venait du trône dit : Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands.

6 Là-dessus, j'entendis comme la voix d'une foule nombreuse, comme le bruit des grandes eaux, comme le grondement de puissants tonnerres, disant : Alleluia ! Le Seigneur notre Dieu, le Tout-Puissant, a établi son règne ! 7 Réjouissons-nous, exultons et glorifions-le, car les noces de l'Agneau sont arrivées ! Son épouse s'est parée ; 8 il lui a été donné de se vêtir de lin fin, éclatant et pur. Ce lin fin, ce sont les bonnes œuvres des saints.

9 Et l'ange me dit : Écris : Heureux ceux qui sont invités au festin des noces de l'Agneau ! Il ajouta : Ce sont là les paroles authentiques de Dieu. 10 Je tombai à ses pieds pour l'adorer, mais il me dit : Garde-t'en bien ! Je suis un serviteur comme toi et tes frères qui gardent le témoignage de Jésus. Adore Dieu ! Or, le témoignage de Jésus, c'est l'esprit de prophétie.

11 Puis je vis le ciel ouvert : il parut un cheval blanc. Celui qui le monte s'appelle Fidèle et Véridique ; c'est avec justice qu'il juge et combat. [11-16. Apparition du Christ sous la forme d'un cavalier terrible. Son Nom, le Verbe de Dieu est insondable ; l'homme ne peut en avoir qu'une intelligence limitée. La description du Christ est partiellement empruntée à Isaïe XI, 4 ; LXIII, 1-6 et Psaume II, 9. Il est Seigneur des seigneurs, au-dessus des empereurs romains.] 12 Ses yeux sont une flamme ardente ; il a sur la tête plusieurs diadèmes. Il porte écrit un Nom que nul ne connaît, sinon lui seul. 13 Il est vêtu d'un manteau teint de sang, et son Nom est le Verbe de Dieu. 14 Les armées célestes lui font suite, montées sur des chevaux blancs, vêtues de lin fin, blanc et pur. 15 De sa bouche sort un glaive affilé, pour en frapper les nations ; c'est lui qui les paîtra avec une verge de fer ; c'est lui qui foule la cuve du vin de la terrible colère du Dieu Tout-Puissant. 16 Sur son manteau et sur sa cuisse, il porte ce nom écrit : Roi des rois et Seigneur des Seigneurs.

17 Je vis alors un ange debout dans le soleil ; il criait d'une voix forte à tous les oiseaux qui volent au milieu du ciel : Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu, [17-22. Les oiseaux du ciel sont invités à la curée ; défaite de la Bête et du Faux Prophète.] 18 pour dévorer la chair des rois, la chair des chefs, la chair des guerriers, la chair des chevaux et de leurs cavaliers, la chair de tous, libres et esclaves, petits et grands.

19 Puis je vis la Bête et les rois de la terre, avec leurs armées rassemblées pour faire la guerre à Celui qui monte le cheval et à son armée. 20 La Bête fut prise, et avec elle le Faux prophète qui avait fait des prodiges en sa présence, séduisant par là ceux qui avaient reçu la marque de la Bête et adoré sa statue. Tous deux furent jetés vivants dans l'étang de feu flambant de soufre. 21 Le reste fut tué par le glaive de Celui qui monte le cheval, le glaive qui sortait de sa bouche, et tous les oiseaux se rassasièrent de leur chair.

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