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Amiot-Tamisier – Romains 10

ISRAËL A MÉCONNU LA GRATUITÉ ET L'UNIVERSALITÉ DU SALUT ♦ SON INCRÉDULITÉ EST COUPABLE ET SON REJET JUSTIFIÉ

10 Frères, le penchant de mon cœur et ma prière à Dieu pour eux, c'est qu'ils soient sauvés. 2 Je leur rends en effet témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais c'est un zèle mal éclairé. [2-3. Le zèle des Juifs est réel, mais mal éclairé ; ils ont voulu réaliser une justice qui fût le fruit de leurs seuls efforts.] 3 Méconnaissant la justice de Dieu et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. 4 Car le Christ est le terme de la Loi, pour que quiconque croit soit justifié. [4. Le Christ met fin à la Loi, en même temps qu'il est le but auquel elle conduit ; il est l'unique principe de la justice, et cela par la foi : voir III, 20, 28. Comparer Galates II, 16 ; Éphésiens II, 8.]

5 Moïse écrit en effet de la justice qui vient de la Loi : L'homme qui l'accomplit vivra par elle. [5. Lévitique XVIII, 5. Il est, sans la grâce obtenue par la foi, impossible d'observer la Loi et de vivre par elle. Voir note sur Galates III, 12.] 6 Mais la justice qui vient de la foi s'exprime ainsi : Ne dis pas dans ton cœur : Qui montera au ciel ? — à savoir, pour en faire descendre le Christ [6-8. Allusion à Deutéronome XXX, 11-14. Pour parvenir à la justice, on n'a pas à tenter des choses impossibles, comme de monter au ciel ou de descendre au schéol, de faire venir le Christ sur la terre et de le faire ressusciter. Tout cela est réalisé ; il suffit de croire.] 7 — ni : Qui descendra dans le Chéol — à savoir, pour faire remonter le Christ de chez les morts. 8 Que dit-elle donc ? La parole est près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur : à savoir, la parole de la foi que nous prêchons. 9 Si en effet tu professes par ta bouche que Jésus est Seigneur, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé. 10 Car on croit par le cœur pour parvenir à la justice, et on professe de bouche [la foi] pour parvenir au salut. L'Écriture ne dit-elle pas : 11 Quiconque croit en lui ne sera pas confondu. [11. Isaïe XXVIII, 16 (Septante).] 12 Il n'y a pas de distinction entre Juif et Grec : le Seigneur est le même pour tous et dispense ses richesses à tous ceux qui l'invoquent. 13 Car : Quiconque invoquera le Nom du Seigneur sera sauvé. [13. Joël II, 32.]

14 Mais comment pourraient-ils invoquer celui en qui ils n'ont pas cru ? Et comment pourraient-ils croire en celui dont ils n'ont pas entendu parler ? Et comment en entendraient-ils parler, si personne ne prêche ? [14-21. L'Évangile a été suffisamment présenté à Israël pour que son incrédulité soit sans excuse.] 15 Et comment prêcherait-on, si on n'est pas envoyé ? Selon qu'il est écrit : Qu'ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! [15 Isaïe LII, 7.] 16 Mais tous n'ont pas obéi à la Bonne Nouvelle. Isaïe dit en effet : Seigneur, qui a cru à notre prédication ? [16. Isaie LIII, 1.] 17 La foi dépend donc de la prédication, et la prédication se fait sur l'ordre du Christ. 18 Mais je le demande : ne l'ont-ils pas entendue ? Allons donc ! leur voix s'est répandue par toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde. [18. Psaume XIX, 5, entendu en un sens accommodotice.] 19 Mais je le demande, Israël n'a-t-il donc pas compris ? Le premier, Moïse dit : Je vous rendrai jaloux d'un peuple qui n'en est pas un ; j'exciterai votre dépit contre un peuple sans intelligence. [19. Deutéronome XXXII, 21.] 20 Ensuite Isaïe pousse la hardiesse jusqu'à dire : J'ai été trouvé par ceux qui ne me cherchaient pas, je me suis manifesté à ceux qui ne m'interrogeaient pas. [20. Isaie LXV, 1.] 21 Mais à l'adresse d'Israël, il dit : Tout le long du jour j'ai étendu les mains vers un peuple désobéissant et contredisant. [21. Isaie LXV, 2.]

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