chapitre précédent retour chapitre suivant

Bible en français courant – Sagesse 13

La divinisation de la nature

13 Tous les hommes qui persistent à ignorer Dieu sont fondamentalement insensés. En contemplant les biens qu'ils avaient sous les yeux, ils ont été incapables de discerner “ Celui qui est” ; en examinant ses œuvres, ils n'ont pas reconnu l'artisan qui en est l'auteur.c [c Celui qui est : comparer Ex 3.14. — ils n'ont pas reconnu... : comparer Rom 1.19-20.] 2 Mais ce qu'ils ont pris pour des dieux gouvernant le monde, ce sont le feu, le vent, l'air rapide, les constellations, l'eau impétueuse ou encore le soleil et la lune. 3 S'ils ont été séduits par leur beauté au point de les considérer comme des dieux, ils auraient dû se rendre compte que le Maître de ces choses leur est bien supérieur, car celui qui les a créées est la source de la beauté. 4 S'ils ont été frappés par leur puissance et leur efficacité, ils auraient dû en conclure que celui qui les a formées est bien plus puissant. 5 Car, en réfléchissant à la grandeur et à la beauté des créatures, on peut, par analogie, se faire une idée de leur Créateur.

6 Cependant, il ne faut pas trop blâmer ces gens : ils ne s'égarent peut-être qu'en cherchant Dieu et en voulant sincèrement le trouver. 7 Entourés par ses œuvres, ils les étudient attentivement ; ils sont séduits par leur apparence, car ce qu'ils voient est tellement beau ! 8 Toutefois, ils ne sont pas entièrement excusables : 9 s'ils ont pu acquérir assez de connaissances pour arriver à étudier les secrets du monde, pourquoi n'ont-ils pas découvert plus rapidement le Maître de tout ce qu'ils observent ?

Les idoles : l'exemple du bûcheron

10 Mais malheureux sont ceux qui mettent leur espoir en des choses sans vie ! Ils appellent dieux des objets fabriqués par les hommes : objets d'or et d'argent travaillés avec art, images d'animaux, ou encore une pierre inutile gravée par quelqu'un il y a longtempsd. [d V. 10 : comparer És 40.18-20.]

11 Voici par exemple un bûcherone : il scie un arbre facile à transporter ; il le dépouille soigneusement de toute son écorce, il le façonne avec habileté et en fait un ustensile utilisable dans la vie de tous les jours. [e Pour la description des versets 11-15, comparer És 44.13-17 et Jér 10.3-5,9.] 12 Quant au bois qui reste, il le met au feu pour cuire sa nourriture, puis il mange à sa faim. 13 Mais, parmi ces déchets, il y en a un qui ne sert à rien, un morceau tordu et plein de nœuds : il le prend et le taille pour occuper ses loisirs, il le façonne avec calme et habileté, il lui donne l'apparence d'un homme 14 ou le rend semblable à un vulgaire animal. Il se met à le peindre, il teint toute sa surface en rouge vif et recouvre chacune de ses taches. 15 Après lui avoir préparé un emplacement convenable, il l'applique contre le mur et le fixe avec un clou.

16 Il prend des précautions pour qu'il ne tombe pas, car il sait que ce morceau de bois est incapable de se soutenir lui-même : ce n'est qu'une idole et elle a besoin d'un appui. 17 Mais quand il veut prier pour ses biens, son mariage ou ses enfants, il n'a pas honte de s'adresser à cet objet sans vie. Il demande la santé à ce qui est sans force 18 et réclame la vie à ce qui est mort. S'il a besoin de secours, il supplie ce qui est sans expérience et, pour ses voyages, il compte sur ce qui est incapable de faire un pas. 19 Enfin, pour gagner sa vie, mener à bien ses activités ou réussir son travail manuel, il demande de la force à ce qui n'a aucune vigueur dans les mains.

chapitre précédent retour chapitre suivant