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Nouvelle Bible Segond – 1 Corinthiens 2

Annoncer le Christ crucifié

2 Pour ma part, mes frères, lorsque je suis venu chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis venu vous annoncer le mystère de Dieu. [chez vous : autre traduction vous voir (4.18ss). – langage / sagesse 1.17n. – le mystère : certains mss portent le témoignage ; cf. v. 7n ; 4.1 ; 13.2 ; 15.51 ; Rm 11.25 ; 16.25+.]2 Car j'ai jugé bon, parmi vous, de ne rien savoir d'autre que Jésus-Christ – Jésus-Christ crucifié. [1.23 ; Ga 6.14.]3 Moi-même, j'étais chez vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement ; [crainte / tremblement 2Co 7.15+. – Cf. Ac 18.9 ; 2Co 10.1,10 ; 11.30 ; Ga 4.13.]4 ma parole et ma proclamation n'avaient rien des discours persuasifs de la sagesse ; c'était une démonstration d'Esprit, de puissance, [des discours persuasifs... : certains mss portent un texte légèrement différent qu'on pourrait traduire : de l'art de persuasion propre à la sagesse [humaine]. – Esprit Mt 10.20+. – puissance 1.18+ ; cf. 4.20 ; 2Co 6.7 ; 12.12. – Cf. 14.25 ; Rm 15.19 ; 1Th 1.5.]5 pour que votre foi ne soit pas en la sagesse des humains, mais en la puissance de Dieu. [Cf. Ep 1.17-20 ; 1P 1.5.]

La sagesse de Dieu

6 Cependant, c'est bien une sagesse que nous énonçons parmi les gens « accomplis » : une sagesse qui n'est pas de ce monde ni des princes de ce monde, qui doivent être réduits à rien ; [nous énonçons : le verbe grec ainsi traduit ici et au v. 7 est généralement rendu par parler (v. 13 ; 3.1 etc.) ou dire (Ac 4.29+). – les gens « accomplis » ou parfaits, ou encore les adultes, par opposition aux tout-petits (3.1) ; le terme désignait souvent les initiés des religions dites à mystères ; cf. 3.18 ; 13.10 ; 14.20 ; Ep 4.13 ; Ph 3.15 ; Col 1.28. – princes (ou chefs) de ce monde : cf. 1.20n ; 2.8 ; Jn 12.31+ ; Ep 1.21+. – qui doivent être (litt. qui sont en train d'être) réduits à rien 15.24-26.]7 nous énonçons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, celle que Dieu a destinée d'avance, depuis toujours, à notre gloire ; [mystérieuse : litt. en mystère, cf. v. 1+ ; voir aussi Mt 13.11,35 ; Lc 10.21 ; Ep 1.9 ; 3.4s,9 ; Col 1.26s. – destinée d'avance Rm 8.29s ; Ep 1.5,11 ; cf. Ac 2.23n. – depuis toujours : litt. avant les âges ou les mondes, même mot aux v. 6 et 8 ; cf. Ga 1.5n ; Ep 2.2n. – à (ou pour) notre gloire Rm 9.23.]8 aucun des princes de ce monde ne l'a connue, car s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur glorieux. [aucun des princes (v. 6+)... ne l'a connue : cf. Jn 1.10 ; Ac 13.27 ; voir aussi Mc 15.39 ; Lc 23.34. – glorieux  : litt. de la gloire ; Jc 2.1. – Cf. Epître d'Ignace d'Antioche aux Ephésiens 19.1 : « Le prince de ce monde (cf. Jn 12.31 ; 14.30) a ignoré la virginité de Marie, et son enfantement, de même que la mort du Seigneur, trois mystères retentissants, qui furent accomplis dans le silence de Dieu. »]9 Mais c'est, comme il est écrit,

ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu,
et ce qui n'est pas venu au cœur de l'homme,
ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment.

[D'après Origène ce v. serait une citation de l'Apocalypse d'Elie, un texte qui ne nous est pas parvenu. Il pourrait aussi s'agir d'une combinaison de plusieurs passages de l'A.T. (Es 64.3 ; 52.15 ; Jr 3.16). Evangile selon Thomas 17 : « Jésus a dit : “Je vous donnerai ce qu'aucun œil n'a vu et ce qu'aucune oreille n'a entendu et ce qu'aucune main n'a touché et ce qui n'est jamais monté au cœur de l'homme.”  » – l'homme : autre traduction l'être humain (cf. v. 5 etc.). – pour ceux qui l'aiment Rm 8.28 ; cf. Siracide 1.10 : « Il l'a accordée (la Sagesse) à ceux qui l'aiment, lui. »]

10 Or c'est à nous que Dieu l'a révélé par l'Esprit. Car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. [Cf. Dn 2.21-23 ; Mt 11.25//. – l'Esprit sonde tout : cf. Pr 20.27 ; Jn 3.8n. – profondeurs : cf. Jb 11.7s ; 12.22 ; Ec 7.24 ; Dn 2.22 ; Rm 11.33 ; voir aussi Ap 2.24.]11 Qui donc, parmi les humains, sait ce qui relève de l'humain, sinon l'esprit de l'humain qui est en lui ? De même, personne ne connaît ce qui relève de Dieu, sinon l'Esprit de Dieu. [Cf. Za 12.1+ ; Rm 8.16 ; Judith 8.14 : « Vous ne découvrirez pas les profondeurs du cœur de l'homme et vous ne saisirez pas les raisonnements de son intelligence. Comment donc sonderez-vous le Dieu qui a fait tout cela, connaîtrez-vous sa pensée et comprendrez-vous son dessein ? »]12 Or nous, ce n'est pas l'esprit du monde que nous avons reçu, mais l'Esprit qui vient de Dieu, pour que nous sachions ce que Dieu nous a donné par grâce. [Cf. Jn 14.17 ; 16.13s ; 1Jn 5.20. – ce que Dieu nous a donné par grâce Rm 8.32n.]13 Et nous en parlons, non avec les discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, en associant le spirituel au spirituel. [sagesse humaine 1.17+. – ceux qu'enseigne l'Esprit Jn 14.26+. – en associant... : traduction difficile ; autres possibilités : en exprimant (ou en interprétant) les choses spirituelles en termes spirituels (ou pour des êtres spirituels) ; en jugeant (verbe apparenté v. 14ns) de ce qui est spirituel selon les critères de l'Esprit ; voir 12.1n.]14 Mais l'homme naturel n'accueille pas ce qui relève de l'Esprit de Dieu, car c'est une folie pour lui ; il ne peut pas connaître cela, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. [l'homme : autre traduction l'être humain. – naturel : litt. psychique, du grec psukhè, traditionnellement rendu par âme (cf. Mt 10.28n ; certains traduisent animal, au sens dérivé, selon l'étymologie, du latin anima [== âme]) ; cf. 15.44n,45n ; Hé 4.12n ; Jc 3.15 ; Jd 19. – n'accueille pas : cf. Jn 14.17. – folie 1.18+. – il ne peut pas connaître Jn 8.43+ ; Rm 8.7. – qu'on en juge : autres traductions qu'on le discerne ; qu'on l'examine (même possibilité au v. 15) ; le verbe grec, dérivé de celui qui est habituellement traduit par juger, se retrouve en 4.3s ; 9.3 ; 10.25,27 (poser une question) ; 14.24 ; Ac 4.9n (interroger) ; 17.11n (examiner).]15 L'être spirituel, lui, juge de tout, tandis que lui-même n'est jugé par personne. [Cf. 14.24 ; 1Jn 2.20.]16 En effet, qui a connu la pensée du Seigneur, pour l'instruire ? Or nous, nous avons la pensée du Christ. [Es 40.13 ; Jr 23.18 ; Rm 11.34 ; cf. Sagesse 9.17 : « Et ta volonté, qui donc l'aurait connue, si tu n'avais donné toi-même la Sagesse et envoyé d'en haut ton saint Esprit ? » – la pensée du Christ : cf. Rm 8.9ss ; Ep 3.16-19 ; 1Jn 4.17.]

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