chapitre précédent retour chapitre suivant

Nouvelle Bible Segond – 1 Corinthiens 8

Les viandes sacrifiées aux idoles

8 Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que tous, nous avons de la connaissance. La connaissance gonfle d'orgueil, mais l'amour construit. [les viandes sacrifiées aux idoles : cf. 10.14-31 ; Ac 15.29+ ; la viande des sacrifices offerts dans les temples de Corinthe était couramment vendue sur le marché. – la connaissance : en grec gnosis, qui a donné le mot gnose (voir « La question gnostique ») v. 7,10. – gonfle d'orgueil ou simplement gonfle, cf. 4.6n ; 13.4 ; Col 2.18. – construit : autres traductions est constructif, édifie ; v. 10n ; 3.9n ; 10.23 ; 14.3ss ; Rm 15.2n.]2 Si quelqu'un pense connaître quelque chose, il ne connaît pas encore comme il faut connaître. [Cf. 3.7n ; Ga 6.3.]3 Mais si quelqu'un aime Dieu, celui-là est connu de lui. [aime Dieu Rm 8.28+. – connu de lui 13.12 ; 14.38n ; Ga 4.9 ; 2Tm 2.19 ; cf. Jn 10.14.]4 Donc, pour ce qui concerne la consommation des viandes sacrifiées aux idoles, nous savons qu'il n'y a pas d'idole dans le monde et qu'il n'y a de Dieu qu'un seul. [il n'y a pas d'idole : cf. 10.19ss. – il n'y a de Dieu qu'un seul : litt. il n'y a pas de dieu sinon un ; autre traduction il n'y a de Dieu que celui qui est un ; cf. v. 6+ ; Dt 4.35,39 ; 6.4+ ; Mc 12.29.]5 Car s'il est vrai qu'il y a ce qu'on appelle des dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, – et de fait il y a beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs –[Cf. Ps 136.2s. Allusion aux nombreuses divinités des religions de l'Antiquité. – et de fait : litt. comme.]

6 néanmoins, pour nous, il n'y a qu'un seul Dieu, le Père,
de qui tout vient et pour qui nous sommes,
et un seul Seigneur, Jésus-Christ,
par qui tout existe et par qui nous sommes.

[qu'un seul Dieu : cf. v. 4n ; 12.5s ; Rm 3.30 ; Ep 4.5s ; 1Tm 2.5 ; cf. Ml 2.10. – de qui tout vient (tous les verbes sont sous-entendus dans le texte)... : ce type de formule (Rm 11.36+) rappelle celles du stoïcisme (Ac 17.18n,28) ; cf. Marc Aurèle (4.23) : « Tout vient de toi (la nature), tout est en toi, tout est pour toi. » – par qui... : cf. Jn 1.3+ ; Col 1.15-20. – et par qui nous sommes : certains traduisent, en interprétant différemment le parallélisme : et par qui nous sommes destinés à Dieu.]

7 Mais tous n'ont pas cette connaissance. En effet, quelques-uns, encore tenus par l'habitude des idoles, mangent de ces viandes en les considérant comme sacrifiées aux idoles ; et leur conscience, qui est faible, en est souillée. [tous n'ont pas... : litt. la connaissance n'est pas en tous (cf. v. 1) ; certains comprennent : tous n'ont pas cette connaissance-là, d'autres : la connaissance n'a pas porté les mêmes fruits chez tous. – l'habitude (même terme en 11.16) des idoles (litt. de l'idole) : certains mss portent la conscience de l'idole. – en les considérant : sous-entendu dans le texte. – faible Rm 14.1+. – souillée : voir pur, impur.]8 Or ce n'est pas un aliment qui nous rapprochera de Dieu : si nous n'en mangeons pas, nous n'avons rien de moins ; si nous en mangeons, nous n'avons rien de plus. [qui nous rapprochera de : autres traductions qui nous rendra agréables à ou qui nous fera comparaître devant ; cf. Rm 14.17 ; Hé 13.9.]9 Prenez garde cependant que votre droit ne devienne pas une pierre d'achoppement pour les faibles. [votre droit : le mot grec est souvent traduit par autorité (7.37n) ; il est apparenté au verbe traduit par permettre en 6.12 ; on le retrouve au sens de droit en 9.4ss,12,18 ; 2Th 3.9 ; cf. Rm 14.13,20s ; Ga 5.13.]10 Car si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, à table dans un temple d'idoles, la construction de sa conscience ne va-t-elle pas l'amener, lui qui est faible, à manger des viandes sacrifiées aux idoles ? [connaissance v. 1+. – la construction... : litt. sa conscience... ne sera-t-elle pas construite (ou édifiée, cf. v. 1n) de façon à manger... ? Sans doute ceux qui se faisaient forts de leur « connaissance » prétendaient-ils faire œuvre « constructive » pour leurs frères plus « faibles », les « édifier » par leur attitude ; mais pareille « édification » était en fait néfaste si elle incitait les « faibles » à commettre ce qu'eux-mêmes considéraient comme un acte d'idolâtrie.]11 Ainsi le faible se perd à cause de ta connaissance, lui, ce frère pour qui le Christ est mort ! [Rm 14.15,20.]12 En péchant de la sorte contre les frères et en heurtant leur conscience, qui est faible, c'est contre le Christ que vous péchez. [Voir péché.]13 C'est pourquoi, si un aliment doit causer la chute de mon frère, jamais plus je ne mangerai de viande, afin de ne pas causer la chute de mon frère. [causer la chute : cf. v. 9+ ; 1.23n ; Mt 11.6n ; 17.27 ; Rm 14.21,23 ; 2Co 11.29n. – viande : cf. Rm 14.2 ; voir aussi Dn 1.8,12.]

chapitre précédent retour chapitre suivant