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Nouvelle Bible Segond – 1 Rois 17

Elie au bord du Kerith

17 Elie, le Tishbite, l'un des habitants de Galaad, dit à Achab : Par la vie du SEIGNEUR, le Dieu d'Israël, au service duquel je me tiens, il n'y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole ! [Elie : hébreu 'Eliyahou, YHWH est mon Dieu ; LXX ajoute le prophète. – le Tishbite 21.17,28 ; 2R 1.3,8 ; 9.36 ; Elie était peut-être originaire de Tishbé, au nord du Galaad (à l'est du Jourdain) ; Tobit 1.2 mentionne une autre Tishbé dans la région de Nephtali, en Galilée. – l'un des habitants de Galaad : le terme traduit par habitants désigne habituellement des résidents temporaires étrangers (Gn 23.4 ; Ex 12.45 ; Lv 22.10+) ; certains le comprennent au sens de colons ; d'autres modifient le texte hébreu traditionnel, d'après LXX, pour lire de Tishbé, au Galaad. – Par la vie du SEIGNEUR 1.29n ; 1S 14.39n. – au service duquel je me tiens : litt. devant qui je me tiens ; cf. 10.8n. – ces années-ci : cf. 18.1. – ni rosée ni pluie : cf. 2S 1.21 ; Lc 4.25 ; Jc 5.17 ; voir aussi Dt 28.22 ; 1R 8.35 ; Jr 14.1-7 ; Am 4.7 ; Ag 1.11 ; Za 14.17 ; Daniel grec 3.64,68 : « Toute pluie et rosée, bénissez le Seigneur... Rosées et giboulées, bénissez le Seigneur ; célébrez-le et exaltez-le à jamais ! »]2 La parole du SEIGNEUR lui parvint : 3 Repars d'ici vers l'est et cache-toi près de l'oued Kerith, qui est en face du Jourdain. [vers l'est : absent de LXX. – cache-toi : cf. 18.13 ; 19.10. – l'oued Kerith : on pense généralement que cet oued, dont le nom ne s'est pas conservé, est un affluent de la rive gauche du Jourdain.]4 Tu boiras de l'eau de l'oued ; j'ai ordonné aux corbeaux de pourvoir à tous tes besoins là-bas. [aux corbeaux : certains modifient le texte hébreu traditionnel pour lire aux Arabes (cf. 17.8s ; Gn 42–47 ; 1S 27.1 ; Rt 1.1). – de pourvoir à tous tes besoins 4.7+.]5 Il partit et agit selon la parole du SEIGNEUR ; il alla s'installer près de l'oued Kerith, qui est en face du Jourdain. 6 Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande le matin, du pain et de la viande le soir, et il buvait à l'oued. [du pain et de la viande le matin, du pain et de la viande le soir : LXX du pain le matin et de la viande le soir. Cf. Ex 16.8,12. – il buvait à l'oued : LXX il buvait l'eau de l'oued.]7 Mais après quelque temps, l'oued fut à sec, car il n'y avait pas eu de pluie dans le pays. [après quelque temps : litt. à la fin de jours, même expression hébraïque en Gn 4.3 ; cf. 2S 14.26n ; Jr 13.6n.]

Elie chez la veuve de Sarepta

8 Alors la parole du SEIGNEUR lui parvint : 9 Va à Sarepta qui appartient à Sidon et restes-y. Là-bas, j'ai ordonné à une veuve de pourvoir à tous tes besoins. [Va : litt. lève-toi, va ; de même au v. 10. – Sarepta : hébreu Tsarphata, citée en Ab 20 ; actuellement Sarafand, sur la côte méditerranéenne, à 15 km au sud de Sidon. YHWH nourrira Elie dans la patrie même de Baal, la divinité climatique, qui ne pourvoit plus aux besoins des siens ; cf. Lc 4.25s. – de pourvoir à tous tes besoins 4.7+.]10 Il s'en alla à Sarepta. Comme il arrivait à l'entrée de la ville, il y avait là une veuve qui ramassait du bois. Il l'appela et lui dit : Va me chercher un peu d'eau dans un récipient, je te prie, pour que je boive. 11 Elle alla en chercher. Il l'appela de nouveau et lui dit : Va me chercher, je te prie, un morceau de pain dans ta main. 12 Elle répondit : Par la vie du SEIGNEUR, ton Dieu, je n'ai rien de cuit, je n'ai qu'une poignée de farine dans un pot et un peu d'huile dans une cruche. Je ramasse deux morceaux de bois, puis je vais rentrer préparer cela pour moi et pour mon fils ; nous mangerons, après quoi nous mourrons. [Par la vie... 1.29n ; voir aussi 10.9n. – je n'ai rien de cuit : traduction incertaine ; autre possibilité je n'ai pas de galette. – préparer : litt. faire, de même au v. 13.]13 Elie lui dit : N'aie pas peur, rentre, fais comme tu l'as dit. Seulement, prépare-moi d'abord avec cela une petite galette et tu me l'apporteras ; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. [N'aie pas peur : cf. Gn 15.1 ; 26.24 ; 46.3 ; Jos 8.1 ; Jg 6.23 ; Es 7.4 ; Jr 1.8 ; Lc 1.30 ; 2.10 etc. – prépare-moi v. 12n.]14 Car ainsi parle le SEIGNEUR, le Dieu d'Israël : Le pot de farine ne s'épuisera pas, et la cruche d'huile ne se videra pas, jusqu'au jour où le SEIGNEUR enverra la pluie sur la terre. [sur la terre : litt. sur la face du sol ; cf. Gn 2.5n.]15 Elle alla faire selon la parole d'Elie et pendant des jours elle eut de quoi manger, elle et sa maison, ainsi que lui. [Cf. 2R 4.1-7. – pendant des jours : absent de LXX. – sa maison : LXX ses enfants.]16 Le pot de farine ne s'épuisa pas, et la cruche d'huile ne se vida pas, selon la parole que le SEIGNEUR avait dite par l'intermédiaire d'Elie. [Le pot de farine... selon la parole... : cf. v. 14.]

Elie rend la vie au fils de la veuve

17 Après cela, le fils de la femme, maîtresse de la maison, tomba malade, et sa maladie fut si violente qu'il ne resta plus en lui de respiration. [le fils de la femme... tomba malade... : cf. 2R 4.18-37.]18 Elle dit alors à Elie : Pourquoi te mêles-tu de mes affaires, homme de Dieu ? Es-tu venu chez moi pour évoquer ma faute et pour faire mourir mon fils ? [Pourquoi te mêles-tu de mes affaires : litt. quoi à moi et à toi ; même expression hébraïque en Jg 11.12 ; 2R 3.13 ; 2Ch 35.21 ; voir aussi 2S 16.10 ; 19.23 (à moi et à vous) ; Jn 2.4. – homme de Dieu ou homme des dieux v. 24 ; cf. 12.22 ; 2R 1.9ss ; 4.7,9,16,21s,25,27 ; 6.9,15 ; 7.2 ; voir aussi Dt 33.1n ; Jos 14.6 ; Jg 13.6,8 ; 1S 9.7+s ; Jr 35.4 ; Ps 90.1 ; Esd 3.2 ; Né 12.24,36 etc. – faute : voir péché.]19 Il lui répondit : Donne-moi ton fils. Il le prit de ses bras, le monta dans la chambre à l'étage, où il habitait, et le coucha sur son lit. [de ses bras : litt. de son sein ; cf. 3.20 ; Gn 16.5n. – la chambre à l'étage : le même terme est simplement traduit par chambre au v. 23 ; voir Jg 3.20n.]20 Puis il invoqua le SEIGNEUR, en disant : SEIGNEUR, mon Dieu, causerais-tu du mal à cette veuve dont je suis l'hôte, en faisant mourir son fils ? [dont je suis l'hôte : le terme hébreu utilisé fait allusion au séjour de l'immigré dans un lieu étranger.]21 Il s'étendit trois fois de tout son long sur l'enfant, invoqua le SEIGNEUR, en disant : SEIGNEUR, mon Dieu, je t'en prie, que le souffle de cet enfant revienne en lui ! [Il s'étendit trois fois de tout son long : litt. il se mesura trois fois. – le souffle : hébreu néphesh, de même au v. 22 ; cf. Gn 2.7n. Cf. Mt 6.25 ; Lc 12.22s.]22 Le SEIGNEUR entendit Elie : le souffle de l'enfant revint en lui, et il reprit vie. [le souffle v. 21n.]23 Elie prit l'enfant, le descendit de la chambre dans la maison et le donna à sa mère. Elie dit : Regarde, ton fils est vivant. 24 La femme dit à Elie : Maintenant je sais que tu es un homme de Dieu, et que la parole du SEIGNEUR dans ta bouche est vérité. [Cf. 10.9n. – la parole du SEIGNEUR... : autre traduction la parole que le SEIGNEUR a prononcée par ton entremise était digne de foi ; le terme traduit par vérité est souvent rendu par loyauté.]

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