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Nouvelle Bible Segond – 1 Samuel 29

Les Philistins renvoient David

29 Les Philistins rassemblèrent toutes leurs troupes à Apheq, et Israël dressa son camp près de la source qui est à Jizréel. [leurs troupes : cf. 28.1n. – Apheq : cf. 4.1n. – la source : il pourrait s'agir de la source de Harod, cf. Jg 7.1n. – Jizréel : ville située dans la riche plaine du même nom, dans le nord du pays d'Israël ; cf. 25.43.]2 Les princes de la confédération des Philistins avancèrent avec leurs centaines et leurs milliers, et David et ses hommes avançaient à l'arrière-garde avec Akish. [Les princes de la confédération : cf. 5.8 ; 6.4 ; 7.7. – leurs centaines et leurs milliers, c.-à-d. leurs compagnies et leurs régiments. – à l'arrière-garde : litt. en arrière. – Akish : cf. 28.1s.]3 Les chefs des Philistins dirent : Qu'est-ce que ces Hébreux ? Et Akish répondit aux chefs des Philistins : C'est David, qui était au service de Saül, roi d'Israël. Il est avec moi depuis des jours et des années, et je n'ai rien trouvé à lui reprocher depuis son arrivée jusqu'à ce jour. [Les chefs : militaires. – ces Hébreux : cf. 4.6n. – depuis des jours et des années : autre traduction depuis un an ou deux (sur des jours == un an, cf. 1.21n ; 27.7n) ; LXX depuis des jours, c'est la deuxième année. – à lui reprocher : litt. en lui ou contre lui. – depuis son arrivée : litt. depuis le jour où il est descendu ; cette expression fait allusion à la défection de David à l'égard de Saül et à son ralliement sous l'autorité d'Akish.]4 Mais les chefs des Philistins s'irritèrent contre Akish et lui dirent : Renvoie cet homme, et qu'il retourne au lieu que tu lui as fixé ; qu'il ne descende pas avec nous au combat, afin qu'il ne devienne pas pour nous un adversaire pendant le combat ! Comment cet homme regagnerait-il la faveur de son seigneur, sinon au prix des têtes de nos hommes ? [au lieu que tu lui as fixé ou à l'endroit où tu lui as permis de s'installer, c.-à-d. à Tsiqlag, cf. 27.6n. – un adversaire : le mot hébreu correspondant (cf. Nb 22.22,32 ; 1R 11.14,23 ; Jb 1.6s) a donné le nom Satan ; voir démon, diable, Satan. – au prix des têtes de nos hommes (litt. de ces hommes-là) : la position de David, au cœur de l'armée philistine, lui permettrait de trahir ses compagnons pour regagner la faveur de Saül.]5 N'est-ce pas ce David pour qui l'on chantait en dansant :

Saül a abattu ses milliers
et David ses dizaines de milliers ! [Cf. 18.7n.]

6 Akish appela David et lui dit : Par la vie du SEIGNEUR, tu es un homme droit, et cela me plaît de te voir partir en campagne et revenir au camp avec moi, car je n'ai rien trouvé de mauvais en toi depuis ta venue auprès de moi jusqu'à ce jour, mais tu ne plais pas aux princes de la confédération. [Par la vie du SEIGNEUR : cf. 14.39n ; cette formule est surprenante dans la bouche du roi philistin. – partir en campagne... : cf. 8.20n ; 18.5n,6n.]7 A présent, retourne et va en paix, pour ne rien faire qui déplaise aux princes de la confédération des Philistins. [en paix Jos 10.21n ; 2S 15.9.]8 David dit à Akish : Mais qu'ai-je fait, et qu'as-tu trouvé en moi, ton serviteur, depuis que je suis auprès de toi jusqu'à ce jour, pour que je n'aille pas combattre les ennemis de mon seigneur le roi ? [les ennemis de mon seigneur le roi : cette expression signifie naturellement tes ennemis, ô roi, mon seigneur, mais David pourrait entretenir ici une ambiguïté volontaire en pensant aux ennemis de Saül ; comparer avec 28.2n.]9 Akish répondit à David : Je le sais, car tu me plais autant qu'un messager de Dieu ; mais les chefs des Philistins ont dit : « Il ne montera pas avec nous au combat. » [un messager (ou un ange) de Dieu : cf. 2S 14.17,20 ; 19.28. L'expression élogieuse répond à la désignation de David comme adversaire au v. 4.]10 A présent, lève-toi de bon matin, toi et les hommes de ton maître qui sont venus avec toi ; levez-vous de bon matin et partez dès qu'il fera jour. [qui sont venus avec toi : LXX a conservé, après ces mots, un passage qui pourrait avoir figuré à l'origine dans le texte hébreu : et vous irez au lieu où je vous ai installés ; n'aie pas en ton cœur une pensée funeste, car tu es bon à mes yeux (c.-à-d. tu me plais).]

David dans le Siracide

Le livre du Siracide (47.2-11) résume ainsi la vie et l’œuvre de David :

Comme la graisse qu’on prélève sur les sacrifices de salut, ainsi David fut mis à part parmi les fils d’Israël. Il se joua des lions comme de chevreaux et des ours comme de jeunes agneaux (cf. 1S 17.34-37). Dans sa jeunesse n’a-t-il pas tué le géant et supprimé la honte du peuple, quand il brandit la fronde avec une pierre et abattit l’arrogance de Goliath ? En effet il invoqua le Seigneur, le Très-Haut, qui mit en sa droite la force pour supprimer un homme expert au combat (cf. 1S 17.32-54) et relever la puissance (litt. la corne) de son peuple (cf. 1S 2.1,10 ; Ps 148.14). Aussi lui a-t-on fait gloire de dix mille (cf. 1S 18.7 ; 29.5), on l’a loué dans les bénédictions du Seigneur en lui offrant le diadème de gloire (cf. 2S 5.1-3). Car il extermina les ennemis alentour (cf. 2S 8.2-14), il anéantit les Philistins ses adversaires (cf. 2S 5.17-25 ; 8.1 ; 21.15-22), jusqu’à ce jour il brisa leur puissance. En toutes ses œuvres il rendit hommage au Saint Très-Haut par des paroles de louange (cf. 2S 23.1ss), de tout son cœur il chanta des hymnes et il aima celui qui l’avait créé. Il établit des chantres devant l’autel où ils faisaient entendre de douces mélodies (cf. 1Ch 16.4-7). Il donna aux fêtes de la splendeur, un éclat parfait aux solennités, en leur faisant louer le saint nom du Seigneur, en faisant dès l’aurore résonner le sanctuaire. Le Seigneur lui enleva ses fautes (cf. 2S 12.13) et exalta pour toujours sa puissance, il lui donna une alliance royale et un trône glorieux en Israël (cf. 2S 7.11-16 ; Ps 89.29-38).

11 David et ses hommes se levèrent de bonne heure pour partir dès le matin et retourner au pays des Philistins ; quant aux Philistins, ils montèrent à Jizréel. [à Jizréel : cf. v. 1.]

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