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Nouvelle Bible Segond – 2 Samuel 10

Les émissaires de David déshonorés

1Ch 19.1-5

10 Là-dessus, le roi des Ammonites mourut ; Hanoun, son fils, devint roi à sa place. [le roi des Ammonites : Nahash (dont le nom apparaît au v. 2) a déjà été mentionné en 1S 11.1n ; adversaire de Saül, il pourrait avoir entretenu des rapports autres avec David, puisqu'il n'est pas mentionné expressément parmi ses ennemis en 8.12.]2 David dit : J'agirai avec fidélité envers Hanoun, fils de Nahash, comme son père a agi avec fidélité envers moi. David envoya des gens de sa cour lui présenter ses condoléances pour son père. Lorsqu'ils arrivèrent au pays des Ammonites, [J'agirai avec fidélité : cf. 3.8 ; 9.1,7. – envoya des gens de sa cour : litt. envoya par la main de ses serviteurs. – lui présenter ses condoléances : litt. pour le consoler ; de même dans la suite ; cf. Es 61.2 ; voir aussi Rm 12.15 ; Siracide 7.34 : « Ne te détourne pas de ceux qui pleurent, avec les affligés, afflige-toi. » Cf. 1R 5.15.]3 les princes des Ammonites dirent à Hanoun, leur maître : Penses-tu que David ait voulu honorer ton père en t'envoyant ces gens pour te présenter ses condoléances ? N'est-ce pas pour examiner la ville, pour l'espionner et la détruire que David envoie ses gens auprès de toi ? [des gens pour te présenter ses condoléances : litt. des consolateurs. – la ville : Rabba (11.1) ou Rabba-des-Ammonites (12.26), capitale du royaume, aujourd'hui Amman. – espionner : cf. 3.25 ; 15.32-37 ; Gn 42.9,12 ; Nb 13 ; Jos 2.1 ; 7.2. – détruire : cf. Gn 19.21+ ; 1Ch 19.3.]4 Alors Hanoun saisit les gens de David, leur fit raser la moitié de la barbe et fit couper leurs habits à mi-longueur, au niveau des fesses ; puis il les renvoya. [raser... couper leurs habits : pour ridiculiser les ambassadeurs, Hanoun leur inflige ces traitements ignominieux, sans être pourtant aussi cruel que son père Nahash en 1S 11.2 ; cf. Mt 22.6. – fesses : cf. Es 20.2-4 ; voir Es 47.2 ; Jr 13.22-26.]5 On le dit à David, qui envoya quelqu'un à leur rencontre ; ces hommes étaient en effet dans une grande confusion ; le roi leur fit dire : Restez à Jéricho jusqu'à ce que votre barbe ait repoussé, puis vous reviendrez. [étaient... dans une grande confusion ou étaient écrasés de honte ; cf. 19.4 ; le même verbe peut évoquer l'insulte (1S 20.34 ; 25.7n ; Ez 16.27n). – Jéricho, au bord du Jourdain, est la première localité israélite sur le chemin de retour des ambassadeurs.]

Guerre contre les Ammonites et les Araméens

1Ch 19.6-19

6 Les Ammonites virent qu'ils s'étaient rendus odieux à David. Alors les Ammonites engagèrent vingt mille fantassins chez les Araméens de Beth-Rehob et chez les Araméens de Tsoba, mille hommes chez le roi de Maaka, et douze mille hommes chez les gens de Tob. [odieux : cf. 1S 13.4n. – Beth-Rehob / Tsoba : cf. 8.3n. – Maaka : nom d'un des douze fils de Nahor, frère d'Abraham (Gn 22.24) ; ce nom fut donné à l'un des petits royaumes syriens situés au nord-est d'Israël. – les gens de Tob : litt. l'homme de Tob ; l'homme a été compris soit comme un collectif (les gens), soit comme l'équivalent de le roi, le chef. – Tob Jg 11.3n.]7 Quand David l'apprit, il envoya contre eux Joab avec toute l'armée, les guerriers. [Joab 2.13n ; 8.16. – les guerriers : autre traduction les vaillants hommes ; ce terme, placé en apposition à l'armée, pourrait préciser qu'il ne s'agit ici que de la troupe d'élite dont il sera question en 23.8-39.]8 Les Ammonites se mirent en campagne ; ils se rangèrent en ordre de bataille à l'entrée de la porte de la ville ; les Araméens de Tsoba et de Rehob, les hommes de Tob et de Maaka étaient à part dans la campagne. [se mirent en campagne : litt. sortirent ; cf. Gn 14.8 ; Nb 27.17n,21. – à l'entrée de la porte (de la ville est sous-entendu) désigne généralement l'entrée d'une ville fortifiée, donnant sur la place principale où se tiennent les assemblées. Les troupes mercenaires occupent d'autres positions dans les environs de la ville.]9 Joab vit qu'il avait à se battre sur deux fronts, devant et derrière. Il fit alors un choix dans l'élite d'Israël et se rangea face aux Araméens ; [devant et derrière : cf. Jos 8.3-22 ; 2Ch 13.14. – Il fit... un choix et élite correspondent à deux formes du même verbe hébreu.]10 il confia le reste de la troupe à Abishaï, son frère, qui se rangea face aux Ammonites. [de la troupe : autre traduction du peuple (v. 12), mais le mot hébreu correspondant peut désigner tout groupement de personnes (ici une armée) ; de même au v. 13 ; cf. 1S 13.2n. – Abishaï 1S 26.6n.]11 Il dit : Si les Araméens sont plus forts que moi, tu viendras à mon secours ; et si les Ammonites sont plus forts que toi, j'irai te secourir. [les Araméens : litt. Aram, employé collectivement ; de même dans la suite du récit. – secours / secourir : la même racine hébraïque prend aussi le sens de salut / sauver.]12 Sois fort, soyons forts pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu, et que le SEIGNEUR fasse ce qui lui plaira ! [soyons forts : cf. Dt 31.6 ; Jos 1.6+,9 ; 1S 4.9+. – les villes : Vg a lu la ville, c.-à-d. Jérusalem, capitale d'Israël, en opposition à leur propre capitale que les Ammonites défendent ; les villes signifie l'ensemble du territoire national. – que le SEIGNEUR fasse... : cf. 1S 3.18+.]13 Joab s'avança avec sa troupe pour attaquer les Araméens, qui durent fuir pour lui échapper. [sa troupe : litt. le peuple qui était avec lui, v. 10n. – fuir : cf. Ps 68.2,13.]14 Quand les Ammonites virent que les Araméens avaient fui, ils fuirent aussi pour échapper à Abishaï et rentrèrent dans la ville. Joab revint de sa campagne contre les Ammonites et se rendit à Jérusalem.

15 Les Araméens, voyant qu'ils avaient été battus par Israël, réunirent leurs forces. [réunirent leurs forces : litt. se réunirent ensemble.]16 Hadad-Ezer envoya mobiliser les Araméens de Transeuphratène, et ils arrivèrent à Hélam. Shobak, le chef de l'armée de Hadad-Ezer, était à leur tête. [Hadad-Ezer : cf. 8.3n. – de Transeuphratène : litt. d'au-delà du fleuve (Euphrate). L'expression appartient au vocabulaire administratif des empires mésopotamiens, situés au nord-est de l'Euphrate ; elle désigne donc, de ce point de vue, la région s'étendant au sud-ouest du fleuve (en gros la Syrie actuelle). Cf. Esd 4.10n. – Hélam : localité non identifiée, peut-être Aléma, mentionnée en Maccabées 5.26. – Shobak : nom d'origine inconnue ; 1Ch 19.16 Shophak.]17 On le dit à David. Celui-ci rassembla tout Israël, passa le Jourdain et vint à Hélam. Les Araméens se rangèrent face à David pour le combattre. [tout Israël, c.-à-d. toute l'armée d'Israël, tous les combattants potentiels et non plus seulement l'armée de métier, comme au v. 7n.]18 Les Araméens durent fuir pour échapper à Israël. David leur tua les équipages de sept cents chars et quarante mille cavaliers ; il abattit aussi le chef de leur armée, Shobak, qui mourut là. [les équipages (ou les attelages) de : sous-entendu dans le texte. – cavaliers ou équipages (de chars), hommes d'équipage, attelages, chevaux d'attelage ; cf. 1.6n ; certains mss de LXX ont lu ici fantassins, comme en 1Ch 19.18.]19 Tous les rois qui étaient soumis à Hadad-Ezer, se voyant battus par Israël, firent la paix avec Israël et lui furent soumis ; et les Araméens n'osèrent plus secourir les Ammonites. [qui étaient soumis à : litt. serviteurs de ; cf. 8.2n. – n'osèrent plus secourir : litt. eurent peur de secourir encore ; cf. v. 11n.]

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