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Nouvelle Bible Segond – Actes 25

Paul en appelle à César

25 Trois jours après son arrivée dans la province, Festus monta de Césarée à Jérusalem. [Césarée 8.40n ; 23.23+.]2 Les grands prêtres et les notables des Juifs portèrent plainte auprès de lui contre Paul. Ils le sollicitaient [24.1+. – grands prêtres (Mt 2.4n ; Mc 11.18n) / notables des Juifs (28.17+) : 4.23+ ; Lc 22.4,52 ; 23.13 ; 24.20.]3 en demandant, comme une faveur, qu'on le fasse venir à Jérusalem ; ils préparaient un guet-apens pour le supprimer en chemin. [demandant : litt. demandant contre lui (Paul) ; cf. 23.12-30 ; 25.15. – D'après une reconstitution, le texte occidental ajouterait à la fin du v. eux qui avaient fait un vœu pour l'avoir entre leurs mains.]4 Festus répondit que Paul était gardé à Césarée et que lui-même allait partir sous peu. 5 Que ceux d'entre vous qui sont qualifiés descendent avec moi, dit-il ; et si cet homme a fait quelque chose de mal, qu'ils l'accusent ! [qualifiés : autre traduction influents. – si cet homme a fait quelque chose de mal : autre traduction : s'il y a quelque chose d'irrégulier dans le cas de cet homme ; cf. Lc 23.41n ; 2Th 3.2n.]

6 Festus ne séjourna pas plus de huit à dix jours parmi eux, puis il redescendit à Césarée. Le lendemain, il s'assit au tribunal et donna l'ordre d'amener Paul. [Cf. 22.30.]7 Quand celui-ci fut arrivé, les Juifs descendus de Jérusalem l'entourèrent et portèrent contre lui des accusations nombreuses et graves, qu'ils n'étaient pas capables de prouver. [24.5-8+ ; Lc 23.14s//.]8 Paul disait pour sa défense : Je n'ai péché en rien, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César. [défense 22.1n ; cf. 6.13+ ; 18.13+. – Voir péché. – contre la loi / contre le temple 6.13+. – César était le titre de l'empereur, alors Néron (54-68 apr. J.-C.) ; cf. v. 10-12,21 ; 17.7 ; 26.32 ; 27.24 ; 28.19.]

9 Festus, qui voulait accorder une faveur aux Juifs, répondit à Paul : Veux-tu monter à Jérusalem pour y être jugé là-dessus devant moi ? [accorder... 24.27+. – Veux-tu... v. 20.]10 Paul dit : Je me tiens devant le tribunal de César et c'est là que je dois être jugé. Je n'ai fait aucun tort aux Juifs, comme tu le sais fort bien toi-même. [23.29+. – devant le tribunal : la même expression est traduite par au tribunal aux v. 6,17.]11 Si j'ai fait du tort et si j'ai commis quoi que ce soit qui mérite la mort, je ne demande pas que la mort me soit épargnée ; mais s'il n'y a rien de vrai dans les accusations qu'ils portent contre moi, personne n'a le droit de me livrer à eux. J'en appelle à César ! [me livrer : le verbe correspondant (aussi au v. 16) est employé au sens opposé d'accorder la grâce de en 3.14+. – J'en appelle à César v. 8n,21 ; 26.32 ; 28.19.]12 Alors Festus, après avoir délibéré avec le conseil, répondit : Tu en as appelé à César : tu iras devant César ! [Cf. 19.21 ; 23.11 ; 27.1.]

Paul devant Agrippa et Bérénice

13 Quelques jours après, le roi Agrippa et Bérénice arrivèrent à Césarée et vinrent saluer Festus. [le roi (9.15+) Agrippa II, fils d'Hérode Agrippa Ier (12.1n), et frère de Drusille (24.24n) et de Bérénice ; celle-ci, qui sera connue plus tard comme la maîtresse de l'empereur Titus, était alors veuve et vivait avec son frère. Agrippa, connu comme ami des Romains, avait reçu de Claude, vers l'an 50, le royaume de son oncle Hérode de Chalcis, le premier mari de Bérénice. C'est lui qui avait la responsabilité du temple de Jérusalem et le pouvoir de nommer le grand prêtre. Bien que l'étendue de son royaume ait varié au fil du temps, notamment du fait de la guerre juive (66-73), il restera roi jusqu'à sa mort, entre 90 et 100 apr. J.-C.]14 Comme ils passaient là plusieurs jours, Festus exposa au roi le cas de Paul, en disant : Félix a laissé prisonnier un homme [24.27. – prisonnier 23.18+.]15 contre qui, lorsque j'étais à Jérusalem, les grands prêtres et les anciens des Juifs ont porté plainte, pour demander sa condamnation. [les grands prêtres et les anciens des Juifs 4.23+. – porté plainte v. 1s ; 24.1+.]16 Je leur ai répondu que les Romains n'ont pas coutume de livrer un homme avant que l'accusé soit confronté avec ses accusateurs et qu'il ait l'occasion de se défendre des charges qui pèsent sur lui. [Cf. v. 11 ; 23.35.]17 Ils sont alors venus ici ; sans aucun délai, le lendemain même, je me suis assis au tribunal et j'ai donné l'ordre d'amener cet homme. [sans aucun délai : cf. 24.22ss. – j'ai donné l'ordre... v. 6.]18 Quand ses accusateurs se sont présentés, ils n'ont mis à sa charge aucune des mauvaises actions dont, moi, je le soupçonnais ; [23.29+ ; cf. 18.14s+.]19 ils avaient seulement avec lui des débats relatifs à leur propre religion et à un certain Jésus, qui est mort et que Paul prétendait vivant. [leur propre religion : cf. 17.22n. – Jésus... vivant : cf. 17.18,32 ; 20.10 ; 26.23s ; Lc 24.5,23 ; 2Co 13.4. – prétendait 24.9+.]20 Quant à moi, perplexe devant un débat de cette sorte, je lui ai demandé s'il souhaitait aller à Jérusalem pour y être jugé là-dessus. [V. 9.]21 Mais Paul a fait appel, pour que son cas soit réservé à la compétence de l'Auguste ; j'ai donc donné l'ordre qu'on le garde jusqu'à ce que je l'envoie à César. [V. 11+s. – l'Auguste : titre latin de l'empereur, dont le texte porte ici l'équivalent grec Sebastos (de même au v. 25 ; cf. 27.1n).]22 Agrippa dit à Festus : Moi aussi, je souhaiterais entendre cet homme. – Demain, répondit-il, tu l'entendras. [Cf. Lc 23.8-12.]

23 Le lendemain, donc, Agrippa et Bérénice arrivèrent en grande pompe et entrèrent dans la salle d'audience avec les tribuns militaires et les hommes de marque de la ville. Sur l'ordre de Festus, Paul fut amené. [Cf. 9.15 ; Lc 21.12//. – et les hommes... : texte occidental reconstitué (après ou à la place de l'expression les hommes de marque de la ville ?) : et ceux qui étaient descendus de la province.]24 Alors Festus dit : Roi Agrippa, et vous tous qui êtes présents avec nous, vous voyez cet homme au sujet de qui toute la multitude des Juifs est intervenue auprès de moi, à Jérusalem comme ici, en clamant qu'il ne devait plus vivre. [toute la multitude : cf. v. 2. – à Jérusalem comme ici v. 1-7. – en clamant qu'il ne devait plus vivre 22.22+. Texte occidental reconstitué : pour que je le livre au châtiment sans qu'il ait pu se défendre. (25) Mais je ne pouvais pas le livrer à cause des ordres que nous avons de l'Auguste. J'ai donc dit que, si quelqu'un voulait l'accuser, il fallait qu'il m'accompagne à Césarée où il (Paul) était emprisonné. Quand ils sont venus, ils ont clamé qu'il devait être mis à mort. Mais après avoir entendu les deux parties j'ai compris qu'il n'avait rien fait qui mérite la mort. Cependant, quand j'ai dit : « Veux-tu être jugé avec eux à Jérusalem ? », il en a appelé à César.]25 Quant à moi, j'ai compris qu'il n'avait rien fait qui mérite la mort ; mais comme lui-même en a appelé à l'Auguste, j'ai jugé bon de le lui envoyer. [V. 18,24n ; 23.29+ ; 26.31s ; cf. 13.28 ; Lc 23.4,14,22. – l'Auguste v. 21n.]26 N'ayant rien de précis à écrire au souverain sur son compte, je l'ai fait comparaître devant vous, et en particulier devant toi, roi Agrippa, afin d'avoir, après l'interrogatoire, quelque chose à écrire. [rien de précis : autre traduction rien de sûr. – au souverain : le terme correspondant est habituellement traduit par seigneur ; cf. 12.22. – interrogatoire : cf. 4.9n.]27 Car il me semble absurde d'envoyer un prisonnier sans signifier les motifs de son inculpation. [un prisonnier 23.18+. – les motifs : cf. 19.40.]

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