chapitre précédent retour chapitre suivant

Nouvelle Bible Segond – Éphésiens 1

Aux Ephésiens

L’épître aux Ephésiens s’adresse-t-elle aux Ephésiens ? Les manuscrits les plus anciens ne comportent pas les mots à Ephèse au premier verset : ni le papyrus P46 (daté des environs de l’an 200), ni ces deux princes parmi les grands manuscrits onciaux (c.-à-d. écrits en capitales) du IVe siècle, le Sinaïticus et le Vaticanus. Vers 140, le puissant hérétique Marcion en attribuait les éléments qu’il citait à une épître aux Laodicéens, celle, sans doute, que l’apôtre voulait faire lire aux Colossiens (Col 4.16) ; certains modernes ont repris cette hypothèse. D’autres, plus nombreux, penchent pour une suggestion du réformé français Théodore de Bèze et imaginent une lettre circulaire, peut-être avec un « blanc » à remplir différemment selon les exemplaires : « à Ephèse », « à Laodicée », etc. Mais cela ne correspond guère aux habitudes de l’époque, ni à celles de Paul lorsqu’il écrit à plusieurs Eglises (comparer Ga 1.2).

Même les Pères de l’Eglise qui ne trouvent pas à Ephèse dans le manuscrit dont ils disposent considèrent, pourtant, que l’épître était destinée aux Ephésiens : ainsi Basile de Césarée (≈ 329-379), Epiphane (≈ 315-403), Jérôme (≈ 331-420) et, déjà, Tertullien (≈ 155-220). Dès 180, Irénée de Lyon exprime une conviction semblable, et les paroles d’Ignace d’Antioche écrivant, vers 115, aux Ephésiens (de lui, la chose est sûre !), l’impliquent probablement (chapitre 12 de son épître). Sans exclure la perspective d’une audience plus large, il est raisonnable de compter parmi les destinataires originels les chrétiens d’Ephèse, la grande cité d’Asie mineure, avec ses 200 000 habitants, son temple d’Artémis (Diane), son emblème de la déesse tombé du ciel (peut-être un météorite rappelant la forme féminine), et son théâtre de plus de 20 000 places. L’apôtre aurait œuvré près de trois ans dans cette ville (Ac 19–20.1 ; cf. v. 31) – sa plus longue halte de missionnaire itinérant. Il avait pu y nouer des amitiés durables.

Une éloquence majestueuse

Mais, justement, si l’apôtre était aussi lié aux Ephésiens, pourquoi se montre-t-il si impersonnel, presque distant ? Pourquoi, hormis le porteur, Tychique (6.21), ne mentionne-t-il pas de frères et de sœurs par leur nom comme il aime à le faire ? C’est cette différence qui rend l’idée de l’encyclique (circulaire) si attrayante. Elle oriente en tout cas vers un genre particulier, susceptible, en outre, d’expliquer l’écart entre le style de l’épître aux Ephésiens et celui des grandes épîtres.

L’Antiquité, qui prisait moins que nous l’expression du génie individuel, modifiait volontiers le style selon le genre du discours. Sauf à penser que l’épître a été écrite plus tard par un disciple désireux de faire fructifier l’héritage paulinien, c’est le genre adopté qui fait comprendre le passage du style incisif et bondissant de l’épître aux Galates à l’éloquence imposante, à la fois hiératique et ciselée, que nous découvrons ici. Comme on déploierait d’immenses draperies brodées, l’auteur déroule des phrases interminables et savamment agencées, surchargées de subordonnées et de participes (1.3-14 ne fait qu’une seule phrase dans le texte grec). Il se complaît dans la redondance, jusqu’à enfiler trois quasi-synonymes, « l’énergie (ou l’opération) du pouvoir de sa force » (1.19n). Il cherche le sublime et le solennel. Il cultive ainsi un genre oratoire goûté de ses contemporains et qui fait, en même temps, de sa lettre un sermon adapté à une liturgie grave et magnifique. En fait, les épîtres antérieures de l’apôtre contiennent aussi des passages analogues (cf. p. ex. 1Th 1.2-10 ; Rm 3.21-26), qui prouvent son aptitude à changer de style.

Une synthèse sereine

L’autre trait littéraire frappant, c’est la multitude de parallèles avec d’autres épîtres du Nouveau Testament. On a pu, avec quelque exagération, parler d’anthologie de tout le corpus paulinien ; ainsi 5.5 reprend 1Co 6.9s, et 2.8ss résume la doctrine caractéristique de l’apôtre sur la foi et les œuvres : simples échantillons.

Curieusement, les similitudes sont aussi nombreuses avec la Première de Pierre : même sorte de bénédiction majestueuse pour servir de porche d’entrée, même thème du Christ pierre de l’angle (2.20 ; 1P 2.4-7) ; et les fameuses listes de préceptes domestiques (5.22–6.9 ; 1P 2.18–3.7).

Ces préceptes se trouvent aussi dans l’épître aux Colossiens (Col 3.18–4.1), et c’est, bien sûr, avec elle que les éléments communs surabondent : sur les 115 versets de l’épître aux Ephésiens, 73 ont un parallèle proche dans l’épître jumelle. La reprise des formules mêmes est patente : en lui, nous avons la rédemption (1.7 ; Col 1.14) ; la parole de la vérité (1.13 ; Col 1.5) ; vous étiez morts du fait de vos fautes / il [vous] a rendus vivants (2.1,5 ; Col 2.13) ; faites-vous grâce... comme Dieu vous a fait grâce (4.32 ; Col 3.13), etc. L’épître aux Ephésiens fait figure de version révisée et augmentée de l’autre, avec élimination de la polémique qu’avait exigée la situation à Colosses.

Si l’on écarte l’hypothèse d’une reprise de la pensée de Paul par un disciple postérieur, on peut supposer que Paul, prisonnier à Rome vers 62-63, après avoir dilaté sa vision théologique sous la nécessité de riposter à ses adversaires de Colosses, ait voulu faire une nouvelle synthèse de sa théologie, de « sa bonne nouvelle », à l’usage à la fois de la grande Eglise d’Ephèse et de toutes les Eglises composées essentiellement de chrétiens non juifs, en vertu de son ministère d’apôtre des non-Juifs. Peut-être lui avait-on demandé une épître-sermon pour une occasion spéciale, telle l’instruction aux nouveaux baptisés (on l’a envisagé à propos des ressemblances avec 1P). L’épître aux Ephésiens serait le pendant de l’épître aux Romains : celle-ci exposerait le premier état de la théologie paulinienne, dirigée contre les judaïsants encore imprégnés de légalisme pharisien ; l’épître aux Ephésiens correspondrait à son second état, quand le danger principal était devenu la prolifération des sectes ou hérésies syncrétistes, où se mêlaient spéculations juives hétérodoxes, formes embryonnaires de gnose (voir « La question gnostique »), et motifs chrétiens réinterprétés.

Un point de vue céleste

L’expression dans les lieux célestes est propre à l’épître aux Ephésiens et s’y répète (1.3n,20 ; 2.6 ; 3.10 ; 6.12). Elle signale commodément le point de vue original, plus spatial que temporel, de la synthèse. L’auteur part de l’accomplissement du Psaume 110 dans la résurrection et l’ascension du Christ, fréquemment évoqué dans le Nouveau Testament, pour célébrer son exaltation souveraine (1.20ss) et tout contempler dans sa perspective : l’épître est un panorama de l’histoire vue du ciel.

D’où l’accent mis sur la prédestination « dans le Christ » (cf. la répétition de la formule en lui, 1.4,9,11 ; voir aussi 2.10), sur la position déjà céleste des chrétiens en Jésus-Christ (2.6), sur l’importance du témoignage donné aux autorités et aux pouvoirs du monde invisible (3.10) et du combat spirituel contre eux (6.12ss). Ce point de vue céleste conduit à parler de l’Esprit saint, peu évoqué dans l’épître aux Colossiens (en particulier, Ep 1.13s ; 4.30 ; 5.18 ; 6.17s). A l’idée que l’Esprit est le gage de l’accomplissement se rattache l’annonce de la lumière, lumière de la résurrection, qui brille déjà (5.8-14).

L’unité plénière

La fin dévoile l’intention divine dans toute l’histoire : tout réunir ou récapituler dans le Christ (1.10). Le thème de l’union ou réunion est l’un des plus marqués de l’épître. Notre réunion à Dieu, dont nos péchés nous séparaient (2.1-10), entraîne celle des Juifs et des non-Juifs qui sont désormais, en Christ, un seul homme nouveau (2.11ss). L’auteur souligne l’importance de cette réconciliation, qui fonde son ministère d’apôtre des non-Juifs – ministère qui lui a valu tant de persécutions, et l’emprisonnement même dont il souffre alors qu’il écrit (3.1).

L’union crée l’Eglise. L’épître aux Ephésiens est l’épître de l’Eglise (ici, toujours au singulier). Les sept piliers de son unité sont dressés : un seul corps et un seul Esprit... une seule espérance... un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous... (4.4ss). La question des dons pour les ministères est traitée sous l’angle de la collaboration et de l’harmonie (comparer 4.7ss avec Rm 12.3ss ; 1Co 12–14). Trois grandes métaphores éclairent ce qu’est l’Eglise et l’unité qu’on doit y voir : celle du corps, déjà mentionnée (introduite dès 1.23), celle du sanctuaire (2.20ss) et celle de l’épouse (5.23ss). L’unité s’accomplit dans la dépendance à l’égard de la tête ou chef (1.22 ; 4.15s ; 5.23), la fermeté dans la foi et la connaissance, signes de maturité (4.13ss), et l’Esprit (4.3).

La Trinité glorieuse

L’ampleur panoramique de la vision permet à l’épître de faire resplendir la gloire de Dieu dans le Père, le Fils et l’Esprit saint. A cet égard, elle a des affinités avec les écrits johanniques (traditionnellement liés, on peut le noter, à l’Eglise d’Ephèse). La bénédiction initiale est trinitaire dans sa structure, comme l’est aussi, dans l’ordre inverse, le passage des « sept piliers » : un seul Esprit... un seul Seigneur... un seul Dieu et Père (4.4ss). Les rôles se dessinent précisément : par lui (le Fils) nous avons les uns et les autres accès auprès du Père dans un même Esprit (2.18), résume l’auteur, et il présente encore trinitairement la « maison de Dieu » (2.20ss). Pour lui, tout procède du Père dans les cieux (1.3), se réalise par le Fils au temps fixé (1.10) et devient vie dans l’Eglise par l’Esprit.

Ces pensées si élevées n’autorisent, cependant, aucune fuite des tâches terrestres. Les préceptes domestiques (5.22–6.9) enseignent à la fois le respect des ordres qui préservent la vie ici-bas et le renouvellement radical provoqué par la grâce et l’exemple divin révélés en Jésus-Christ. La manière de s’adresser directement aux femmes (d’abord), aux maris, aux serviteurs et aux maîtres est révolutionnaire, plus révolutionnaire que ne l’eût été un appel (alors utopique) à l’émancipation.

L’épître aux Ephésiens comptait sans doute les Ephésiens parmi ses premiers destinataires, mais aussi bien, elle nous est adressée : nous appartenons à cette audience plus large que nous n’avons pas pu exclure. Après un siècle dit « de l’Eglise », préoccupé d’unité, elle a beaucoup à nous apprendre sur les conditions de la réunion, vue des « lieux célestes ». Plus contemplative qu’argumentée, elle a le pouvoir de nourrir notre méditation jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’homme adulte, à la mesure de la stature parfaite du Christ (4.13).

Salutation

1 Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, à ceux qui, à Ephèse, sont saints et dignes de confiance en Jésus-Christ : [Cf. 1Co 1.1ns ; Col 1.1s. – apôtre ou envoyé, cf. Ga 1.1n. – Christ : voir onction. – à Ephèse : ces mots manquent dans plusieurs mss importants ; Marcion a intitulé l'épître aux Laodicéens, cf. Col 4.16 ; voir l'introduction ; voir aussi Ac 18.19-21,24 ; 19.1-40 ; 1Tm 1.3 ; 2Tm 1.18 ; 4.12 ; Ap 1.11 ; 2.1 et l'introduction. – Voir saints. – dignes de confiance : autres traductions fidèles, croyants ; cf. 6.21n ; voir aussi Jn 20.27n.]2 Grâce et paix à vous de la part de Dieu, notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ ! [grâce et paix... Rm 1.7+.]

Une bénédiction complète dans le Christ

3 Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes, dans le Christ. [Les v. 3-14 forment une seule phrase dans le texte grec ; cf. 2Co 1.3+ ; Col 1.3 ; 1P 1.3. – bénis... dans le Christ : cf. Ga 3.14. – dans les lieux célestes : l'expression grecque (litt. dans les célestes) est caractéristique de cette épître (v. 20 ; 2.6 ; 3.10 ; 6.12) ; autres emplois du même adjectif, généralement traduit par céleste, en Jn 3.12 ; 1Co 15.40,48s ; Ph 2.10 (cieux) ; 2Tm 4.18 ; Hé 3.1 ; 6.4 ; 8.5 ; 9.23 ; 11.16 ; 12.22.]4 En lui, il nous a choisis avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, [Cf. Rm 8.28-30. – En lui v. 7,11,13. – choisis ou élus, Jn 6.70+ ; 15.16 ; 2Th 2.13. – avant la fondation du monde Jn 17.24 ; 1P 1.20 ; Ap 13.8 ; 17.8. – Dans son amour : litt. dans l'amour (ou avec amour), ce qui pourrait également se rattacher à ce qui précède : saints et sans défaut (5.27 ; Col 1.22,28) devant lui dans l'amour.]5 il nous a destinés d'avance, par Jésus-Christ, à l'adoption filiale, pour lui, selon sa volonté bienveillante, [destinés d'avance v. 11 ; Ac 4.28 ; Rm 8.29s ; 1Co 2.7 ; cf. Es 49.1 ; Jr 1.5. – à l'adoption filiale, pour lui (c.-à-d. pour Dieu lui-même, v. 4, ou pour le Christ, 4.15n) : cf. Jn 1.12+ ; Rm 8.15ns ; Ga 4.4s ; 1Jn 3.1. – sa volonté bienveillante : litt. le bon plaisir de sa volonté, cf. v. 9.]6 afin de célébrer la gloire de sa grâce, dont il nous a comblés en son bien-aimé. [afin de célébrer... : litt. à la louange de la gloire de sa grâce ; cf. v. 12,14 ; Ph 1.11. – dont il nous a comblés : le verbe grec correspondant est apparenté au mot traduit par grâce ; il n'apparaît qu'ici et en Lc 1.28. – en son bien-aimé : cf. Dt 32.15n ; Es 44.2 ; 2Ch 20.7 ; Mt 3.17// ; Mc 12.6// ; Jn 3.35 ; 10.17 ; 15.9 ; 17.24,26 ; Col 1.13 ; 2P 1.17.]

7 En lui, nous avons la rédemption par son sang, le pardon des fautes selon la richesse de sa grâce, [Col 1.13s. – la rédemption v. 14 ; 4.30 ; Rm 3.24+. – par son sang 2.13 ; Rm 3.25 ; 5.9 ; Col 1.20 ; Hé 9.12,22 ; Ap 1.5 ; 5.9. – pardon des fautes : cf. Ac 2.38+ ; voir péché. – la richesse de sa grâce : cf. v. 18 ; 2.7 ; 3.8,16 ; Rm 9.23+ ; 11.33.]8 qu'il nous a octroyée abondamment, en toute sagesse et intelligence. [qu'il nous a octroyée abondamment : le sujet sous-entendu est vraisemblablement, ici, Dieu plutôt que le Christ. – sagesse et intelligence v. 17 ; 3.10 ; 5.15 ; Col 1.9 ; 4.5 ; voir aussi Lc 1.17n.]9 Il nous a fait connaître le mystère de sa volonté, le projet bienveillant qu'il s'était proposé en lui, [fait connaître : même verbe 3.3,5,10 (porter à la connaissance de) ; 6.19,21 (mettre au courant de) ; Rm 9.22s ; 16.26 ; 1Co 12.3n ; cf. Col 1.27 ; 4.7,9. – le mystère de sa volonté 3.3ss ; Rm 16.25+ ; 1Co 2.7-9. – le projet... : litt. selon son bon plaisir (v. 5n) qu'il s'est proposé (verbe apparenté au mot traduit par projet au v. 11 et en 3.11) en lui.]10 pour le réaliser quand les temps seraient accomplis : récapituler tout dans le Christ, ce qui est dans les cieux comme ce qui est sur la terre. [pour le réaliser... : litt. en vue d'une réalisation (le mot grec a donné notre terme économie ; il est souvent traduit par intendance ; de même 3.2,9 ; voir 1Co 4.1n) de la plénitude (ou de l'accomplissement, en grec plérôma ; ce mot deviendra par la suite l'un des termes techniques du gnosticisme, cf. 2.2n ; il réapparaît, dans l'épître, en 1.23n ; 3.19 ; 4.13 ; cf. Col 1.19+ ; voir « La question gnostique ») des temps ; cf. Mc 1.15 ; Ga 4.4n. – récapituler... ou, peut-être, rassembler, parachever ; le même verbe grec est traduit par résumer en Rm 13.9 ; il est apparenté au mot rendu par point capital en Hé 8.1, qui est lui-même dérivé du terme traduit plus loin par tête (Ep 1.22n). – dans les cieux / sur la terre Col 1.16s.]

11 En lui, nous avons aussi reçu notre part d'héritage, nous qui avons été destinés d'avance, selon le projet de celui qui opère en tout selon les décisions de sa volonté, [nous avons aussi reçu notre part d'héritage : le verbe correspondant, qui n'apparaît qu'ici dans le N.T., est apparenté au mot traduit plus loin par héritage (v. 14,18) ; cf. Nb 18.20 ; Dt 3.18 ; Ps 16.5 ; Ac 26.18 ; Rm 8.17 ; Ga 3.29 ; 4.7 ; Col 1.12 ; on pourrait aussi comprendre nous avons été désignés comme la part d'héritage (ou le patrimoine) de Dieu, cf. Ex 34.9 ; certains mss portent nous avons été appelés. – le projet : cf. v. 9 (verbe apparenté) ; 3.11 ; Rm 8.28 ; 9.11 ; 2Tm 1.9 ; même terme en Ac 27.13 ; 2Tm 3.10. – celui qui opère... v. 19s ; 1Co 12.6+.]12 à célébrer sa gloire, nous qui, d'avance, avons mis notre espérance dans le Christ. [célébrer... : litt. être à la louange de sa gloire, cf. v. 6n,14. – nous qui, d'avance... : certains comprennent nous qui avons été les premiers à mettre notre espérance... ; cf. v. 18 ; 2.12 ; 4.4 ; Rm 8.24s ; Col 1.5.]

13 En lui, vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, la bonne nouvelle de votre salut, en lui, vous êtes venus à la foi et vous avez été scellés de l'Esprit saint qui avait été promis [Cf. Col 1.4s. – la parole de la vérité 2Tm 2.15+. – la bonne nouvelle (2.17 ; 3.6,8 ; 6.15,19) de votre salut : cf. Ac 13.26 ; Rm 1.16. – scellés 4.30 ; Rm 4.11 ; 2Co 1.22. – de l'Esprit Saint : cf. Ga 3.2+. – qui avait été promis : litt. de la promesse, cf. 2.12 ; 3.6 ; 6.2 ; Ac 1.4n ; 2.33 ; Ga 3.14n.]14 et qui constitue les arrhes de notre héritage, pour la rédemption de ce qu'il s'est acquis, afin de célébrer sa gloire. [les arrhes 2Co 1.22+. – la rédemption v. 7+. – ce qu'il s'est acquis : litt. l'acquisition (de Dieu ?) (même terme 1Th 5.9 ; 2Th 2.14n ; Hé 10.39n ; verbe apparenté Ac 20.28), expression ambiguë (cf. Ml 3.17 ; 1P 2.9n) ; on pourrait aussi comprendre la rédemption qui consistera en l'acquisition (ou l'entrée en possession) de l'héritage (v. 11n, terme apparenté pour mis à part ; v. 18 ; Ac 20.32+ ; Col 3.24 ; Hé 9.15 ; 1P 1.4). – afin de célébrer..., comme au v. 6n.]

Quelques formulations
de la foi en Jésus-Christ
dans le Nouveau Testament

Jn 1.1-18La Parole en qui tout est venu à l’existence est devenue chair.
Rm 1.1-4Jésus-Christ, descendant de David selon la chair, a été institué Fils de Dieu selon l’Esprit par sa résurrection.
Rm 10.9sJésus est le Seigneur, Dieu l’a réveillé d'entre les morts.
1Co 15.2-5,11Le Christ est mort pour nos péchés, il a été enseveli, il s’est réveillé d'entre les morts.
Ep 1.3-14Dans le Christ nous avons été choisis et scellés de l’Esprit, nous avons reçu le pardon et la rédemption.
Ph 2.5-11Jésus-Christ s’est abaissé et Dieu l'a élevé en lui donnant le nom de Seigneur.
Col 1.15-18Le Fils est le principe de la création et de l’Eglise.
1Tm 2.5sIl y a un seul Dieu et un seul médiateur entre lui et les hommes, Jésus-Christ, qui s’est donné pour tous.
1Tm 3.16Le mystère a été rendu manifeste, justifié, vu, proclamé, cru, enlevé dans la gloire.
1P 3.18-4.6Le Christ, mort dans la chair, a été rendu vivant dans l’Esprit et élevé à la droite de Dieu.

Voir aussi « Interprétation de la mort-et-résurrection de Jésus dans le Nouveau Testament.xml » et « Quelques titres et appellations de Jésus dans le Nouveau Testament ».

Intercession

15 C'est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi dans le Seigneur Jésus et de votre amour pour tous les saints, [Cf. Rm 1.8+s ; Col 1.3s,9 ; 1Th 1.2-4 ; Phm 4s.]16 je ne cesse de rendre grâce pour vous : je fais mention de vous dans mes prières, [Cf. Ph 1.3s. – rendre grâce : cf. Mt 26.27n.]17 afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père glorieux, vous donne un esprit de sagesse et de révélation qui vous le fasse connaître ; [Cf. 3.14-19. – le Dieu... : cf. v. 3+. – le Père glorieux : litt. le Père de la gloire ; cf. Ac 7.2 ; Rm 6.4 ; voir aussi 2Co 1.3 ; Hé 12.9 ; Jc 1.17. – un esprit : autre traduction l'Esprit. – sagesse / révélation : cf. v. 8 ; 3.2ss ; Es 11.2 ; 1Co 2.1-10 ; 1Jn 5.20 ; voir aussi Jc 1.5n. – qui vous le fasse connaître : litt. dans sa connaissance (ou dans la connaissance de lui) ; sur le terme correspondant à connaissance, qui revient en 4.13 et en Col 1.9s ; 2.2 ; 3.10, voir Rm 1.28n.]18 qu'il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la glorieuse richesse de son héritage au milieu des saints, [qu'il illumine... : cf. 3.9 ; 5.8-14 ; Ps 13.4 ; 19.9 ; Mt 6.22// ; 2Co 4.4-6 ; Hé 6.4 ; Règle de la Communauté (Qumrân) 2.3 : « Qu'Il illumine ton cœur par l'intelligence de vie, et qu'Il te favorise de la Connaissance éternelle ! » 11.3ss : « De la source de Sa Connaissance Il a fait jaillir la lumière qui m'éclaire, et mon œil a contemplé Ses Merveilles, et la lumière de mon cœur perce le Mystère à venir... La lumière dans mon cœur vient de Ses Mystères merveilleux ; c'est dans l'Etre éternel que mon œil a contemplé la Sagesse : parce que la Connaissance est cachée aux hommes... La source de la justice et le réservoir de la puissance, ainsi que la demeure de gloire, sont refusés à l'assemblée de la chair ; c'est à ceux qu'Il a élus que Dieu les a donnés en possession éternelle. Et Il leur a accordé un partage dans le lot des Saints. » – l'espérance... : litt. l'espérance (v. 12+) de son appel, c.-à-d. à laquelle vous avez été appelés ; cf. 4.1,4 ; Col 1.5. – la glorieuse richesse... : litt. la richesse (v. 7+) de la gloire (v. 17+) de son héritage v. 14+ ; Col 1.27. – au milieu des saints ou parmi les saints ; cf. v. 1+ ; Dt 33.3s ; Za 14.5 ; Jb 5.1 ; Col 1.12 ; Hé 12.22ss.]19 et quelle est la grandeur surabondante de sa puissance envers nous qui croyons, selon l'opération souveraine de sa force. [Cf. 3.20 ; Es 40.26 ; 2Co 13.4 ; Col 1.11 ; 2.12. – l'opération souveraine... : litt. l'opération (le terme a donné notre mot « énergie » ; il est apparenté à celui qui est traduit par mettre en œuvre au v. 20 ; cf. v. 11 ; 2.2 ; 3.7,20) du pouvoir de sa force ; cf. 3.16 ; 6.10n.]

20 Il l'a mise en œuvre dans le Christ, en le réveillant d'entre les morts et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, [Il l'a mise en œuvre... v. 19n ; cf. Rm 1.4 ; 4.24+ ; 8.11+ ; 1Co 6.14 ; Ph 3.10. – réveillant ou relevant Ac 3.15n ; Rm 4.24n ; voir résurrection. – en le faisant asseoir (ou siéger)... Ps 110.1 ; cf. Col 3.1 ; Hé 1.3. – dans les lieux célestes v. 3+.]21 au-dessus de tout principat, de toute autorité, de toute puissance, de toute seigneurie, de tout nom qui puisse se prononcer, non seulement dans ce monde-ci, mais encore dans le monde à venir. [Cf. 2.2 ; 3.10 ; 6.12 ; Rm 8.38 ; 1Co 15.24s ; Col 1.13,16 ; 2.10,15 ; 1P 3.22 ; voir aussi Mt 28.18 ; 1Tm 3.16 ; Hé 1.3s ; 2.5 ; 2P 2.10. – de tout nom... : litt. de tout nom nommé ; cf. Ph 2.9-11. – ce monde-ci / le monde à venir Mt 12.32n ; Hé 6.5.]22 Il a tout mis sous ses pieds et l'a donné comme tête, au-dessus de tout, à l'Eglise [Il a tout mis... Ps 8.7 ; cf. 1Co 15.27 ; Hé 2.6-9. – donné : cf. 4.11. – tête ou chef, au-dessus de tout : cf. v. 10n ; 4.15+ ; 1Co 11.3. – à l'Eglise : cf. 3.10,21 ; 5.23-25,27,29,32 ; Col 1.18,24.]23 qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. [qui est son corps 2.16 ; 4.4-16 ; 5.23-30 ; Rm 12.5+. – la plénitude (v. 10n), substantif dérivé du verbe traduit par remplir, peut désigner aussi bien ce qui remplit que ce qui est rempli. – celui qui remplit tout en tous : autre traduction : celui (ou ce) qui est à tous égards (cf. 4.15) rempli de tout (ou de tous) ; cf. 4.10 ; 1Co 15.28 ; Col 2.9 ; 3.11 ; voir aussi Jr 23.24 ; Jn 1.16 ; 17.11,20-26.]

chapitre précédent retour chapitre suivant