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Nouvelle Bible Segond – Jean 2

Les noces de Cana

2 Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée. La mère de Jésus était là. [Le troisième jour : cf. 1.29+ ; voir aussi Mt 16.21+. – Cana, village de Galilée, à quelques km au nord de Nazareth ; 4.46 ; 21.2. – Galilée 1.43+.]2 Jésus aussi fut invité aux noces, ainsi que ses disciples. 3 Comme le vin venait à manquer, la mère de Jésus lui dit : Ils n'ont pas de vin. 4 Jésus lui répond : Femme, qu'avons-nous de commun en cette affaire ? Mon heure n'est pas encore venue. [Femme : cette façon de parler, sans être impolie, suggère une certaine distance (on peut voir un équivalent approximatif dans l'emploi du mot Madame, dans la langue classique, pour s'adresser à sa mère) 19.26n ; cf. 4.21 ; 8.10 ; 19.26 ; 20.13,15. – qu'avons-nous de commun en cette affaire ? litt. quoi à moi et à toi ? Il s'agit d'un sémitisme dont le sens courant peut être à peu près de quoi te mêles-tu ? (sans être forcément aussi rude que cette expression française) ; certains comprennent ici en quoi cela nous regarde-t-il ? Cf. Mc 1.24n ; pour les différentes nuances de la formule hébraïque correspondante, voir Jg 11.12 ; 2S 16.10n ; 19.23 ; 1R 17.18 ; 2R 3.13 ; Os 14.9 ; 2Ch 35.21. – Mon heure : l'expression renvoie habituellement, dans Jean, au moment de la mort par laquelle le Christ sera « élevé » 7.30 ; 8.20 ; 12.23,27 ; 13.1 ; 17.1 ; voir aussi 4.23 ; 5.25,28 ; Mt 24.36,44,50// ; Mc 14.35-41.]5 Sa mère dit aux serviteurs : Faites tout ce qu'il vous dira. [Cf. Gn 41.55.]6 Il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs et contenant chacune deux ou trois mesures. [jarres : même terme en 4.28. - destinées... : litt. qui étaient là pour... ; le même verbe est traduit par il y avait là en 19.29 ; gisent, gisait en 20.5ss,12 ; en 21.9 ; cf. Lc 2.12n. – purifications des Juifs : cf. 3.25 ; 11.55 ; 13.10s ; 15.2s ; Mc 7.3s. – mesures : le terme grec correspondant désigne habituellement une mesure grecque de capacité pour les liquides équivalant à près de quarante litres.]7 Jésus leur dit : Remplissez d'eau ces jarres. Ils les remplirent à ras bord. [à ras bord : litt. jusqu'en haut.]8 – Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à l'organisateur du repas. Ils lui en portèrent. 9 Quand l'organisateur du repas eut goûté l'eau changée en vin – il ne savait pas d'où venait ce vin, tandis que les serviteurs qui avaient puisé l'eau le savaient – il appelle le marié [changée en vin : litt. devenue (cf. 1.3n) vin.]10 et lui dit : Tout homme sert d'abord le bon vin, puis, quand les gens sont ivres, le moins bon ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent. [Cf. Lc 5.39. – le bon vin ou le meilleur vin.]

11 Tel fut le commencement des signes de Jésus, ce qu'il fit à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples mirent leur foi en lui. [le commencement (1.1+) ou le premier. – signes : c'est par le mot grec correspondant, séméion, qui a donné notre mot sémantique, que Jn désigne de préférence les miracles qui révèlent la gloire du Christ v. 18, 23n ; 3.2 ; 4.48,54 ; 6.2,14,26 ; 7.31 ; 9.16 ; 10.41 ; 11.47 ; 12.18,37 ; 20.30s ; voir aussi 12.33n ; cf. Ex 4.9,17,28,30 ; Nb 14.11,22 ; Dt 6.8 ; Jos 24.17 ; Es 66.19 ; Mt 12.38n ; 1Co 1.22+ et l'introduction à l'Evangile selon Jean. – il manifesta 17.6 ; 1Tm 3.16+ ; 1Jn 1.2+. – gloire 1.14+ ; cf. Es 8.23–9.1 ; Lc 9.32. – mirent leur foi en lui : cf. 1.7n,12n.]

12 Après cela, il descendit à Capharnaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils n'y demeurèrent que peu de jours.

Les « signes » de Jésus dans l’Evangile selon Jean

Transforme l’eau en vin 2.1-12
Guérit le fils d’un officier royal 4.43-54
Guérit l’infirme au bassin de Bethzatha 5.1-18
Nourrit la multitude 6.1-15
Marche sur la mer 6.16-21
Guérit un aveugle 9.1-34
Ressuscite Lazare 11.1-44

Voir aussi 2.18,23 ; 3.2 ; 4.48 ; 6.2,26,30 ; 7.31 ; 10.41 ; 11.47 ; 12.18,37 ; 20.30 ; et « Les miracles de Jésus ».

[Capharnaüm 4.46n ; 6.17,24,59 ; Mt 4.13n. – ses frères 5.10 ; 7.3 ; Mt 13.55+ ; 1Co 9.5.]

Jésus chasse les marchands du temple

Cf. Mt 21.12-13 ; Mc 11.15-17 ; Lc 19.45-46

13 La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. [Pâque des Juifs v. 13,23 ; 6.4 ; 11.55 ; 12.1 ; 13.1 ; 18.28,39 ; 19.14 ; voir aussi 4.45 ; 5.1n ; Ex 12 ; voir aussi calendrier et fêtes.]

14 Il trouva dans le temple les vendeurs de bovins, de moutons et de colombes, ainsi que les changeurs, assis. [Mt 21.12ns// ; voir aussi temple.]15 Il fit un fouet de cordes et les chassa tous hors du temple, avec les moutons et les bovins ; il dispersa la monnaie des changeurs, renversa les tables [fouet : cf. Mc 15.15. – tables : le même mot est traduit par banque en Lc 19.23n.]16 et dit aux vendeurs de colombes : Enlevez tout cela d'ici ! Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce ! [Cf. Za 14.21. – la maison de mon Père Lc 2.49. – une maison de commerce ou un marché.]17 Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit : La passion jalouse de ta maison me dévorera. [Ps 69.10. – passion jalouse ou zèle.]

18 Les Juifs lui dirent : Quel signe nous montres-tu pour agir de la sorte ? [Juifs 1.19n. – signe v. 11+ ; voir aussi 4.48 ; 6.30 ; 7.4 ; Mt 12.38-40. – pour agir de la sorte : litt. pour faire ces choses-là.]19 Jésus leur répondit : Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. [Mt 16.21 ; 26.61+. – je le relèverai : le verbe correspondant est souvent traduit par se réveiller (ainsi v. 22) ou se lever, se relever (voir résurrection) ; on le retrouve 5.8,21 ; 7.52n ; 11.29 ; 12.1,9,17 ; 13.4 ; 14.31 ; 21.14 ; voir aussi Mt 2.13n ; Mc 1.31n ; Lc 1.69n.]20 Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans pour construire ce sanctuaire, et toi, en trois jours, tu le relèveras ! [La reconstruction du temple avait commencé, sous Hérode le Grand, vers l'an 20 av. J.-C. ; elle n'était pas encore achevée à l'époque de Jésus (Mc 13.1n). – Dans Jn les paroles de Jésus provoquent souvent des malentendus qui sont dissipés par de nouveaux éclaircissements, cf. 3.3ss ; 4.33 etc.]21 Mais le sanctuaire dont il parlait, lui, c'était son corps. [Cf. 1.14,51 ; 4.20-24 ; 1Co 6.19.]22 Quand donc il se fut réveillé d'entre les morts, ses disciples se souvinrent qu'il disait cela ; ils crurent l'Ecriture et la parole que Jésus avait dite. [Cf. 12.16+ ; 20.9 ; Lc 24.6-8,25-32,44-46 ; Ac 2.27,31 ; 1Co 15.4. – réveillé ou relevé, cf. v. 19n. – crurent : le même verbe, dans des constructions différentes, est traduit dans les v. 23ss par mettre sa foi en et se fier à.]

Jésus connaît tout de l'homme

23 Pendant qu'il était à Jérusalem, à la fête de la Pâque, beaucoup mirent leur foi en son nom, à la vue des signes qu'il produisait, [V. 11n,13+. – fête de la Pâque : voir calendrier et fêtes. – beaucoup mirent leur foi (ou crurent) en son nom 1.12n ; 4.39 ; 7.31 ; 8.30 ; 10.42 ; 11.45-48 ; 12.11,42. – qu'il produisait : litt. qu'il faisait, cf. v. 11 ; de même dans la suite.]24 mais Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu'il les connaissait tous [ne se fiait pas à eux ou ne croyait pas en eux, n'avait pas foi en eux ; cf. v. 22n ; cf. 6.15,60s.]25 et parce qu'il n'avait pas besoin qu'on lui présente un témoignage sur l'homme : lui-même connaissait ce qui était dans l'homme. [Cf. 1.42,47s ; 4.18 ; 5.42 ; 10.14 ; 16.30 ; Mt 9.4+. – l'homme : autre traduction l'être humain. – connaissait : autre traduction savait.]

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