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Nouvelle Bible Segond – Job 38

INTERVENTION DU SEIGNEUR

38 Le SEIGNEUR répondit à Job du milieu de la tempête : [40.6. – Le SEIGNEUR répondit 11.5. – tempête 9.17+ ; même terme hébreu en 2R 2.1.]

2 Qui est celui qui obscurcit mes projets
par des propos sans connaissance ? [42.3. – sans connaissance 34.35 ; 35.16.]

3 Tiens-toi prêt, je te prie, comme un vaillant homme ;
je t'interrogerai, et tu m'instruiras. [40.7 ; cf. 36.23+. – Tiens-toi prêt : litt. ceins tes reins, geste de celui qui se prépare à l'action, en particulier à un combat. – tu m'instruiras : litt. tu me feras connaître.]

Le SEIGNEUR, maître du monde inanimé

4 Où étais-tu quand je fondais la terre ?
Dis-le, si tu es intelligent. [V. 21 ; 15.7+. – si tu es intelligent : litt. si tu connais l'intelligence ; cf. Es 29.24 ; Pr 1.2 ; 4.1 ; 17.27 ; 2Ch 2.11n.]

5 Qui en a fixé les mesures, le sais-tu ?
Ou qui a tendu sur elle le cordeau ? [Cf. Jr 31.38s ; Za 1.16 ; 2.5 ; Ap 11.1s.]

6 Dans quoi ses bases sont-elles enfoncées ?
Qui en a posé la pierre angulaire, [bases 9.6+ ; cf. 26.7. – pierre angulaire Ps 118.22 ; Mt 21.42//.]

7 alors qu'ensemble les étoiles du matin criaient de joie
et que tous les fils de Dieu lançaient des acclamations ? [étoiles : cf. Baruch 3.34s : « Les étoiles ont brillé en leurs veilles et se sont réjouies ; il (Dieu) les a appelées, et elles ont répondu : “Nous voici !” Elles ont brillé avec allégresse pour leur Créateur. » – Fils de Dieu 1.6n. – lançaient des acclamations : cf. Za 4.7 ; Ps 27.6+ ; Esd 3.10 ; Lc 19.40.]

8 Qui a enfermé la mer avec des portes,
quand elle s'élança pour sortir du sein maternel, [7.12+.]

9 quand je fis de la nuée son vêtement
et de l'obscurité épaisse ses langes,

10 quand je lui fixai mes prescriptions
et que je lui mis des verrous et des portes ;

11 quand je dis : « Tu viendras jusqu'ici, tu n'iras pas au-delà ;
ici s'arrêtera l'orgueil de tes flots ! » [Jr 5.22 ; Ps 104.9 ; Pr 8.29. – l'orgueil de tes flots : cf. Ps 46.4n.]

12 As-tu, un seul de tes jours, commandé au matin ?
As-tu fait connaître à l'aurore son lieu, [Cf. Ps 74.16.]

13 pour qu'elle saisisse les bords de la terre
et que les méchants en soient secoués ? [V. 15+.]

14 Tout se transforme alors comme l'argile sous le sceau
et se présente comme paré d'un vêtement. [comme l'argile... : litt. comme argile de sceau : les comparaisons suggèrent l'apparition des formes, puis l'apparition des couleurs (vêtement).]

15 Mais les méchants sont privés de leur lumière,
et le bras qui se lève est brisé. [24.13-17.]

16 Es-tu parvenu jusqu'aux sources de la mer ?
T'es-tu promené dans les profondeurs de l'abîme ? [Jon 2.7. – profondeurs 11.7+. – abîme Gn 1.2n.]

17 Les portes de la mort ont-elles été mises à découvert pour toi ?
As-tu vu les portes de l'ombre de mort ? [Les portes Es 38.10 ; Ps 9.14 ; 107.18 ; la deuxième fois LXX a lu les portiers. – mises à découvert : cf. 12.22 ; 20.27 ; autres traductions dévoilées ; révélées ; cf. 12.22 ; 20.27. – l'ombre de mort 3.5n ; cf. 10.21-22n.]

18 As-tu appréhendé l'étendue de la terre ?
Dis-le, si tu sais tout cela. [l'étendue : litt. les largeurs. – si tu sais tout cela : autre traduction si tu la connais toute (la terre).]

19 Où est donc le chemin où demeure la lumière ?
Et les ténèbres, où donc résident-elles, [où donc résident-elles : litt. quel (est) leur lieu.]

20 pour que tu puisses les saisir à leur limite
et comprendre les sentiers de leur habitation ? [leur limite ou leur frontière. – habitation : litt. maison.]

21 Tu le sais, n'est-ce pas, car alors tu étais né,
et le nombre de tes jours est grand ! [V. 4 ; 14.1.]

22 Es-tu parvenu jusqu'aux réserves de neige ?
As-tu vu les réserves de grêle, [réserves : le mot signifie aussi trésors ; cf. 26.8+ ; Jr 10.13n. – neige 37.6. – grêle Ex 9.18-26 ; Jos 10.11 ; Es 28.17 ; 30.30 ; Ez 38.22 ; Ps 78.47 ; Ap 16.21.]

23 que j'ai mises de côté pour un temps de détresse,
pour un jour de combat et de guerre ?

24 Où est le chemin par lequel la lumière se divise,
celui par lequel le vent d'est se répand sur la terre ? [vent d'est 27.21 ; Ex 14.21 ; Ps 48.8 ; Ac 27.20.]

25 Qui a ouvert un passage aux flots de l'averse,
tracé le chemin de l'éclair et des coups de tonnerre, [un passage ou un aqueduc, même terme en 2R 18.17+ ; cf. Ez 31.4n. – aux flots de l'averse : ou bien la pluie elle-même, ou plutôt les torrents qui se forment très rapidement sous l'orage dans les gorges du désert.]

26 pour faire pleuvoir sur une terre sans hommes,
sur un désert où il n'y a pas d'êtres humains,

27 pour rassasier les lieux de la tourmente et du ravage,
pour y faire germer et sortir de l'herbe ? [tourmente / ravage : cf. 30.3n.]

28 La pluie a-t-elle un père ?
Qui donc fait naître les gouttes de rosée ? [28.25+.]

29 De quel sein maternel est sortie la glace ?
Qui a mis au monde le givre du ciel ? [glace 37.10.]

30 Les eaux s'immobilisent comme une pierre,
la surface de l'abîme se prend. [s'immobilisent : litt. se cachent, ce qui peut signifier disparaissent (sous la pierre de la glace) ou se déguisent (en pierre).]

31 Est-ce toi qui noues les liens des Pléiades
ou qui desserres les cordages d'Orion ? [9.9+. – qui desserres : cf. 39.5.]

32 Est-ce toi qui fais paraître en leur temps les constellations,
et qui conduis la Grande Ourse avec ses petits ? [constellations : le mot hébreu, qui n'apparaît nulle part ailleurs, a été diversement traduit (signes du zodiaque, planètes, couronne boréale etc.) ; il est très proche de celui qui a été rendu par constellations du zodiaque en 2R 23.5.]

33 Connais-tu les lois du ciel ?
Est-ce toi qui règles son pouvoir sur la terre ? [son pouvoir : le terme original comporte l'idée d'un ordre écrit. Cf. Mt 6.10.]

34 Peux-tu élever la voix jusqu'aux nuages,
pour que des torrents d'eaux te recouvrent ? [1R 17.1 ; 18.41-45.]

35 Est-ce toi qui envoies les éclairs vers leur destination ?
Est-ce à toi qu'ils diront : « Nous sommes là ! » [vers leur destination : litt. et ils partent. – Nous sommes là : litt. nous voici ; cf. v. 7n.]

36 Qui a mis la sagesse en l'ibis,
qui a donné l'intelligence au coq ? [La traduction des mots hébreux pour ibis et coq est incertaine. L'ibis et le coq étaient réputés pour leur sagesse : le premier, associé à Thot (nom assez proche du terme hébreu qui apparaît ici), divinité de la sagesse, était censé annoncer la crue du Nil en Egypte et l'autre, le lever du soleil et les pluies d'automne.]

37 Qui peut avec sagesse compter les nuages
et incliner les outres du ciel, [incliner : litt. faire coucher.]

38 pour que la poussière se fige
et que les mottes de terre se collent ? [se fige ou se fonde : cf. 36.16n ; 37.10n.]

Dieu, maître du monde animal

39 Est-ce toi qui chasses une proie pour la lionne
et qui apaises la faim des jeunes lions, [Cf. 4.10s ; Ps 104.21 ; 145.15. – Plusieurs éditions commencent ici le chapitre 39, ce qui provoque dans la suite un décalage de trois versets. – apaises la faim : litt. remplis la vie (le même mot hébreu est habituellement traduit par être vivant) des jeunes lions.]

40 quand ils sont tapis dans leurs tanières,
quand ils habitent dans le taillis comme dans un repaire ? [Cf. 37.8n.]

41 Qui prépare au corbeau sa pâture,
quand ses petits appellent Dieu au secours,
errants, sans rien à manger ? [Cf. Ps 147.9. – pâture : le mot peut désigner la chasse ou le gibier.]

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